mercredi 10 mars 2010

En noir et blanc....

Dis, lecteur, sais-tu quand l'hiver a une bonne chance de s'achever?
Non parce que là, ça commence vraiment à bien faire!....

Le côté esthétique de la neige m'échappe un peu plus chaque jour...
Le coup du grand manteau blanc me saoûle à un point que tu n'imagines pas...

D'abord le blanc est loin d'être ma couleur préférée.
Ensuite, tout le monde te le dira: le blanc, on s'en lasse vite.

Alors les toits blancs, le jardin blanc, les champs blancs et le blanc qui continue à tomber du ciel: ras le bol!

Si encore, par un miracle invraisemblable et inenvisageable (ça s'écrit comme ça? comment? ça n'existe pas?), par dessus tout ça il y avait un grand soleil et une vingtaine de degrés supplémentaires, peut-être que je serais plus patiente.

Mais non!
Températures négatives depuis plusieurs jours.
Je devrais même dire "très négatives".
Hier -11°; ce matin -12°....
Si, en avançant dans le mois de Mars, on perd un degré chaque jour, je n'ose même pas imaginer le climat du 1er Avril!

J'ai bien une solution, mais je ne suis pas certaine que ce soit acceptable.
Je pourrais aller me recoucher, remonter la couette le plus haut possible sur moi, et attendre là les premiers vrais rayons chauds et durables de l'astre dont on va bientôt oublier le nom.

Quand je pense qu'il y en a qui font des centaines de kilomètres; qui se frappent des heures de bagnole; qui paient une fortune pour avoir le droit de s'entasser dans un logement minuscule de la fenêtre duquel ils auront le droit, pendant une petite semaine, de se crever les yeux sur la nature couverte de cette masse froide, humide et.... Blanche!

Tiens! Je devrais faire chambre d'hôtes!
Rigole! Je n'habite pas dans les Alpes ni dans les Pyrénées, mais dans mon pays on trouve des stations de ski!
D'ailleurs, les élèves des deux collèges où je bosse, à l'heure des cours d'EPS, sont véhiculés vers l'une ou l'autre de ces stations pour y faire, selon les jours soit de la descente, soit du ski de fond ou encore des marches en raquettes....

Les avoir après ces heures-là n'est pas forcément drôle.
Une partie d'entre eux sont excités comme des boisseaux de puces, sans doute à cause du trop plein d'oxygène que cet exercice a engendré.
L'autre partie a bien du mal à résister à l'appel du sommeil, assommés après avoir dépensé toute leur énergie vitale sur les parcours... Blancs.

Parce que je veux toujours voir le bon côté des choses, en me forçant, j'en trouve un. Un seul.
Le Héros ne risque pas de me perdre dans cette uniformité immaculée.
Même de très loin, il me verra toujours.
Plus noir, il n'y a guère que les corbeaux et, va savoir pourquoi, il ne risque pas de me confondre avec l'un d'eux!

Voila comment le monde régresse.
Avant il y avait la couleur.
Maintenant je vis dans un monde en noir et blanc....

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