jeudi 30 août 2012

Quelle déception...


Jusqu'à ce midi, la rentrée, même si je savais qu'elle approchait, restait finalement assez abstraite.
Oui, j'abstractionne quand je veux, moi, Madame!

Mon Héros est arrivé avec un gros paquet qu'il venait d'extraire de notre boîte aux lettres.
Un gros paquet de pub, journaux gratuits et.....................

Une enveloppe à mon nom, portant le tampon du collège.

Avant de l'ouvrir je me suis donnée quelques minutes pour imaginer son contenu.

Ma patronne m'envoie une lettre pour me dire:
- que j'ai fait du bon boulot l'an passé. Que ce gros boulot a forcément engendré une grosse fatigue. Il est donc normal que je sois en congés jusqu'à Noël prochain. Éventuellement on reconduira le congé jusqu'en juin si je me sens encore un peu fatiguée.

A moins que ça soit pour m'annoncer:
- Que je ne suis pas obligée de venir travailler si ça ne me chante pas. Que je peux venir aussi, mais quand j'en ai envie et au rythme qui me conviendra. Ce n'est pas la peine de fournir un calendrier de mes apparitions, le collège s'adaptera.

Ou bien elle veut que je sache:
- Qu'elle a reçu un courrier du Ministère. J'ai quelques semaines pour refaire ma garde-robe puisque Hollande fera l'annonce de ma nomination au poste de ministre de l'Education Nationale au moment des vacances de la Toussaint.

Et si elle voulait juste:
- m'informer que j'ai mérité un petit bonus. Que je trouverai un chèque joint. Que je n'ai plus qu'à le remplir selon mes désirs et envies.

Mais je crains qu'elle ne m'écrive:
- Que ça commence à bien faire. Je suis trop sévère avec les élèves. Ils crèvent de trouille quand ils apprennent qu'ils m'auront pour prof. Qu'il vaut mieux que je reste chez moi cette année pour leur bonne santé morale.

Finalement, à l'ouverture, il ne s'agit que du planning pour la journée de pré-rentrée de lundi............

Quelle déception!

mercredi 29 août 2012

Je veux du courrier sec!


Recevoir du courrier, par la Poste, en France Métropolitaine, rien de plus facile!
Attendre l'enveloppe qui contient les nouvelles de ta mamy ou de ta tata; voir le facteur arriver, à pieds, à vélo ou dans une belle voiture jaune; attraper la toute petite clé et l'introduire dans la toute petite serrure et enfin saisir la pile de missives toutes plus importantes les unes que les autres...
Certes, il y a bien celle que ton banquier t'envoie et qui n'est pas pour te demander si tu as passé de bonnes vacances!
Peut-être y a-t-il aussi une facture ou deux.
Voire, si tu t'es vraiment mise la tête sur pause, le rappel d'un paiement oublié depuis le printemps....

Qu'importe!
Le courrier, c'est un truc qui marche plutôt bien dans l'Hexagone.
Il suffit que tu donnes la bonne adresse quand tu déménages (pas comme ma fille, hein!); que les grèves ne bloquent pas le système; que ta boîte soit clairement identifiée....

Bref! La distribution du courrier ne pose pas de problème en France.

Enfin... Il ne devrait pas y avoir de problème....

Chez nous, c'est une autre histoire!

D'abord, mon adresse ne comporte ni nom de rue ni numéro de maison...
En dehors du courrier, pour faire venir quelqu'un chez nous la première fois, même s'il possède un GPS, c'est impossible sans un plan détaillé!

Pour le courrier, sur la rue au-dessus, des blocs de boîtes aux lettres ont été installés sans doute à la construction du lotissement, il y a un peu plus de vingt ans.

Or, en vingt ans, ces boîtes se sont dégradées.

La nôtre en particulier, si elle ne montre aucun signe extérieur de vieillissement autre que des tâches noirâtres ou des coulures verdâtres dues à la pluie, présente un sérieux inconvénient.

Elle prend l'eau.
Et la neige.

Ainsi, après une grosse pluie d'orage, ou une belle tombée de neige, notre courrier est-il trempé.
Il devient alors impossible d'ouvrir une enveloppe sans déchirer ce qu'elle contient.
Il faut attendre que le papier soit sec.
Et quand tout est bien sec, soit tout est bien collé et tu ne peux pas ouvrir ton enveloppe sans déchirer son contenu, ce qui se serait passé sans avoir à attendre trois jours, soit c'est illisible parce que l'eau a effacé l'encre.............................

Trois ans que ça dure!

J'en ai parlé au facteur qui s'en fout et qui le dit, certes dans des termes plus polis, mais l'idée est la même.
Le même facteur qui, un jour, posa sur le bloc de boîtes un petit colis, bien identifiable.
Il l'a oublié!
C'était un colis Maty! Avec ma jolie bague dedans!

Mais revenons au courrier mouillé.

Après plusieurs tentatives, il m'a finalement indiqué que je devais en parler au responsable courrier de mon patelin.
Deux fois je me suis déplacée.
Deux fois le monsieur -pas de chance, hein! - était absent!

Cependant, la seconde fois, celui qui m'a renseignée (je ne dis pas reçue puisque je ne suis jamais entrée dans un bureau!) a proposé d'abord d'en parler à son chef, puis a suggéré de placer un sac plastique dans la boîte et d'en informer le facteur qui placerait dorénavant le courrier à l'abri dans le sac.
Bonne idée!
Que j'exécute dans la journée.
Dès le lendemain j'en informe le facteur.
Qui refuse tout net parce qu'il n'a pas la clé des boîtes!

Et pis quoi d'autre? Comment fait-il entrer les grosses enveloppes qui ne peuvent pas passer par la fente, hein?

Et en plus, il n'a pas le temps! Vous vous rendez compte, s'il devait ouvrir chaque boîte et procéder ainsi?

Euuuuhhh! parce qu'il y a d'autres gens qui ont aussi des boîtes qui prennent l'eau?
"j'en sais rien! personne se plaint!"

Ah ben évidemment!
Et puis si certains se plaignent, vue la réponse.....

Donc nous en sommes toujours au même point: s'il pleut, notre courrier est abîmé.

C'est pourquoi aujourd'hui, je prends le taureau par les cornes et je fais un courrier au Responsable Courrier en chef.

Et je te raconterai la suite dès qu'il y en aura une.

Mais là, je suis un rien énervée!

Je veux du courrier sec!

mardi 28 août 2012

Aïe! Ouille! Beurk!

Dans une semaine tout pile, je rencontrerai la horde de gnomes que j'accompagnerai pour toute une année scolaire...

Tu ne croyais tout de même pas que tu allais échapper au billet d'avant la rentrée, non?

Cette année, c'est un peu particulier.
Les autres années, je restai en tenue d'été, décontractée, cheveux vaguement attachés, pas de maquillage jusqu'à la veille de la pré-rentrée.

Mais un impondérable bouscule mes habitudes.

L'an passé j'avais en 4ème une Troll que j'avais surnommée Fashionista si tu te souviens.
Vers la mi-mai, elle avait disparue du PS (Paysage Scolaire) ainsi que sa petite soeur.
Quelques semaines plus tard nous avions appris que la maman demandait leur désinscription pour cause de déménagement.

Petit souci: aucun papier pour l'orientation n'avait été retourné à temps au collège et nous étions bien embêtés puisque pourtant déjà redoublante, la gamine ne pouvait pas sérieusement envisager de passer et de suivre une classe de troisième.

Or voila que le papa a récupéré ses filles et voudrait les réinscrire chez nous.

Collège publique, nous ne pouvons pas refuser.
Mais qu'allons-nous faire?

C'est là que l'impondérable dont je parlais précédemment intervient.
Je serai au collège cet après-midi pour discuter avec la patronne,le papa et Fashionista de ce qu'il est possible d'envisager.

Et pour ce faire, je me suis déguisée en prof dès ce matin.

Aïe! Je m'occupe déjà des gnomes!
Ouille! Ça sent tellement la rentrée que mes nausées annuelles, liées à cet événement, commencent à se faire sentir...........
Beurk! J'veux pas aller à l'école!  

lundi 27 août 2012

Donne-moi ton avis...

Après les grandes angoisses, passons aux grandes questions existentielles.
Et crois-moi, la question que je me pose aujourd'hui, c'est du lourd!

Surtout, sous prétexte que la rentrée approche, ne vas pas imaginer que mon problème est de l'ordre de la physique quantique....

Je ne vais pas te faire languir plus longtemps, et t'annoncer très sérieusement que je me pose des questions d'ordre capillaire.

Oh! Ben pourquoi tu t'en vas?
Je vais vraiment avoir besoin de toi!

Pour commencer, et résumer (je ne veux pas lasser mes lectrices anciennes mais je dois informer les plus récentes), mes cheveux sont:
très longs;
très bouclés;
et roux.


Pour cette dernière affirmation, je dois à l’honnêteté qui me caractérise de préciser que, les années passant, je dois aider la nature pour garder cette magnifique couleur flamboyante que j'aime et dont je suis fière.

Et le problème est là.
Pas que j'en sois fière, mais que je doive aider la nature.

Je fais ma couleur toute seule pour mille raisons que je ne vais pas énumérer ici.
En tout cas, les quelques fois où j'ai laissé le soin à une professionnelle de s'occuper de ma couleur, je n'ai jamais obtenu le ton attendu.
Un fois trop rouge.
Une fois trop blond.

Mais voila..................
Pour le mélange, la pose et l'attente, tout va bien, c'est facile.

C'est quand arrive le moment du rinçage, shampouinage, masquage pour démêlage, séchage et redémêlage que le problème se pose.
En effet, je dois faire ça au-dessus de la baignoire, tête en avant et ça, mon dos a de plus en plus de mal à le supporter.
J'en ai au total pour pas moins de trente minutes, parfois plus, dans cette position et c'est très douloureux.

A cela s'ajoute le questionnement qui te concerne peut-être.

J'ai quelques cheveux blancs.
De ce blancs-gris-pisseux-moche des rousses et des blondes.

Je me dis que si je passais en une seule fois au gris, un beau gris propre et clair, je n'aurais peut-être plus ce problème de couleur à entretenir.
De plus, il faudra bien que le côté flamboyant soit remplacé par quelque chose de plus discret avec le temps.

Je ne me vois pas, vieille, avec une crinière si voyante.

Sais-tu si on peut passer au gris facilement?
Sais-tu si cela demande beaucoup d'entretien?

Tu veux bien me donner ton avis?






dimanche 26 août 2012

La reine du film noir (2)

J'aurais aussi pu titrer ce billet "Où je me rends ridicule au plus haut point!"


Cet épisode est bien plus récent que le précédent puisqu'il a eu lieu l'été dernier.
Si tu me suis depuis à peine plus d'un an, tu te souviendras aisément que mon année 2011 fut très" hospitalière".
Fin juin, après un séjour à l'hôpital et un séjour en maison de convalescence, je suis partie à Lyon pour ce que j'appelais alors une "homardisation".
Chaque jour, matin, midi et soir, et encore un peu plus tard dans la soirée, le Héros et moi nous rejoignions par téléphone.
Cependant si nous pouvions utiliser le téléphone de ma chambre toute la journée, le soir, à partir de 22 heures, il fallait passer sur les portables.

Ce soir-là, bien fatiguée par les séances sans fin de remusculation, je m'endormis et ne me réveillai qu'après 22 heures.
Qu'importe, j'attrapai mon portable.
Horreur! pas de réseau!
Renseignements pris nous étions plusieurs dans la même situation.

Connaissant mon amoureux, je savais qu'il allait s'angoisser si je ne donnais pas de nouvelles.

Ma voisine de chambre, gentiment, me prêta alors son portable puisque son réseau fonctionnait.

Premier appel sur le portable du Héros.
Il ne décroche pas aussi je laisse un message afin qu'il rappelle sur le portable de la jeune fille.
J'imagine qu'il est endormi au salon et que son portable est resté dans son bureau.

Pas grave, je vais faire sonner le fixe et lui donner le numéro de vive voix.
Pas de réponse sur le fixe non plus.

J'ai une totale confiance en lui et je sais qu'il est à la maison.
Pourquoi ne répond-il pas?

Encourager par ma voisine, je rappelle alternativement sur le portable et sur le fixe, espérant que les deux sonneries finiront par réveiller ma marmotte au sommeil lourd.

Trente minutes et onze appels plus tard, je n'ai toujours pas joint celui que j'aime...

Sans faire cesser les appels sur les deux téléphones  je commence à comprendre ce qui se passe.

Fatigué par les allers-retours qu'il n'a pas cessé de faire entre son boulot, l'hôpital et la maison, puis les mêmes trajets augmentés par la distance pour la maison de convalescence; fragilisé par les émotions engendrées par mon hospitalisation brutale et les mauvaises nouvelles données par les médecins; épuisé par les longs trajets chaque week-end pour venir me rejoindre puis repartir chez nous,  mon mari, cinquante ans passé, fumeur, non sportif, est forcément en train de faire un malaise...................

Oui oui, une crise cardiaque, là tout seul chez nous.....
Je le vois, allongé sur le sol, encore conscient mais incapable de se saisir d'aucun des téléphones, il espère que je vais comprendre et il me supplie à distance de l'aider.

Oui mais qui appeler à l'aide?
Mes voisins?
Je ne sais même pas leur nom de famille!

J'appelle sur le portable de nos anciens voisins avec qui nous sommes amis, mais je sais qu'elle coupe son portable la nuit et je ne connais pas leur numéro de fixe qui est sur liste rouge.
Comme prévu, elle ne rappelle pas.

Entre deux j'ai continué à faire sonner chez moi et je vais continuer jusqu'au dénouement.
Seul le silence me répondra jusqu'au bout.

Je suis en larmes, désespérée....

Pour lui porter secours je ne peux qu'appeler un taxi qui me ramènera chez moi, à quelques 130 kilomètres de là............................

Enfin une idée de génie me traverse.
Tant pis pour le côté dérangeant d'un appel à 23h30...................

J'appelle le commissaire de police, pas moins!
Il connaît bien mon mari avec qui il travaille régulièrement et, avec sa femme, ils sont déjà venus manger à la maison.

Ouf! Il répond.
En larmes, je lui explique la situation.

Il tente de me calmer avant de m'annoncer que lui-même .............. est à l'hôpital!

Devant mon état de panique il prend cependant les choses en main.
D'abord il reprend les deux numéros de téléphone puis il va demander à la BAC de passer chez nous pour voir.
Promis-juré il me rappelle très vite.

Quelques minutes plus tard, le téléphone qui n'a jamais quitté ma main (merci Sandy!) sonne.
Et c'est mon Héros au bout du fil!

Oui, comme je l'avais d'abord imaginé, avant de partir en vrille, il dormait sur le canapé.
Epuisé, il s'est endormi profondément.
Son portable était bien sur la table basse, mais c'est seulement quand le commissaire l'a appelé qu'il l'a entendu.
En effet, le Héros met des sonneries dédiées et la mienne était très douce (comme moi?!) tandis que celle du commissaire était plus intrusive.
Et le fixe?

"Ça fait deux jours que je te dis qu'il est en panne et que je ne peux plus recevoir d'appel!"

Gloups! J'avais oublié!

Depuis c'est devenu une blague récurrente entre le commissaire, mon mari et moi: mon mari entend les appels du commissaire et pas les miens.
Inutile peut-être de te dire que je me suis excusée platement auprès du commissaire et que, dès que ça a été possible, je les ai invités, lui et sa femme, pour un repas à la maison...

Et voila comment mes paniques idiotes peuvent me pousser à me rendre complètement ridicule!!!

samedi 25 août 2012

La reine du film noir (1)

Quand j'étais petite, j'étais plutôt du genre sans peur (mais pas sans reproche!!)
Ma soeur aînée et mon frère avaient peur des chiens, pas moi, par exemple.
Je n'avais pas peur de l'orage, pas peur de partir en bateau avec mon père et les ostréïculteurs etc...

Les années passant, je ne sais pas ce qui s'est produit, ni à quel moment cela a eu lieu, mais j'ai commencé à avoir peur de tout et de plus en plus.

Maintenant, c'est pire que tout.
En fait, je n'ai pas forcément peur de quelque chose de réel, c'est plutôt un truc qui ne se produit pas, mais que j'attends et qui me flanque la trouille de ma vie.

Pour être plus claire, je suis du genre à m'inventer un scénario noir et catastrophique que même le meilleur scénariste de film d'épouvante n'imaginerait pas.
Pour illustrer mon propos, et te permettre au passage de te payer ma tête, je vais te donner deux exemples, vrais évidemment, qui ont eu lieu à de très longues années d'intervalle.
Pour ne pas alourdir ce billet, je ferai le second récit dans un autre billet, demain, sans doute.

Je n'avais pas trente ans et j'étais encore dans ma première vie.
J'étais la maman de trois enfants qui avaient à peu près 3 ans, 7ans et 12 ans.
J'habitais un duplex qui occupait le 3ème et le 4ème étage de l'immeuble et l'épisode que je vais narrer se situe à l'étage supérieur constitué d'un palier carré sur lequel s'ouvraient en vis-à-vis, à droite la chambre des filles et la chambre des parents, à gauche la chambre de mon fils et la salle de bains.
Cette salle de bains, et c'est important dans mon récit, était grande, comportait deux fenêtres mais pour y entrer il y avait comme un petit couloir, une sorte de sas de moins d'un mètre.
Tu visualises?

C'était l'été.
Je ne sais plus pourquoi la plus grande des filles n'était pas avec moi.
Mon fils venait de partir en colo.
Leur père était détaché dans un patelin de bord de mer.
J'étais donc seule avec ma petite dernière dans ce grand appartement.

Il fait nuit. Il est très tard.
Ma titounette a choisi de dormir dans le lit de son frère adoré.
Allongée, un livre à la main, je perçois un drôle de bruit qui vient d'en face, de la salle de bains.
C'est sans doute le robinet de la baignoire qui goutte et qui frôle à chaque fois la chaînette du bouchon de la bonde.
(Admire avec quel luxe de détails mon esprit fonctionne à 1 ou 2 heures du matin!)

Le bruit continue et presque malgré moi je commence à l'écouter plus attentivement.
Si c'était le robinet qui gouttait, le bruit serait régulier.
Or, ce n'est pas le cas.
Tchik...tchik... tchiktchiktchik.... tchiktchik..... tchiktchiktchiktchik....

Dans l'après-midi j'ai laissé une des fenêtres ouvertes.
Oui, c'est ça!
Un oiseau s'est introduit dans la pièce et maintenant, désorienté par la nuit, il sautille sur le sol plastifié...
(Que cet oiseau ait été invisible au moment du bain de la petite ou de ma douche, ça ne m'effleure pas une seconde!)

Tchik...tchik... tchiktchiktchik.... tchiktchik..... tchiktchiktchiktchik.... tchiktchik..... tchiktchiktchiktchik....
Ça se renforce, ça s'amplifie!

Mon coeur bondit de plus en plus fort dans ma poitrine.
Mon esprit tourne à plein régime.
Ce n'est pas un oiseau, non, ça fait trop de bruit!

C'est un renard!
Oui, j'en suis sûre!
Un renard est entré chez moi ( viens pas me demander comment il est arrivé au 4ème étage, ni par où il est passé, hein! parce que là, je ne me pose même pas la question!)

La peur est trop forte!
Cette bestiole va aller dans la chambre où dort la petite et la mordre.
Je dois faire quelque chose!

Alors je me lève, genoux mous.
Mon coeur bat si fort que le fin coton de ma chemise se soulève au rythme des coups brutaux qui agitent ma poitrine.
Il va falloir passer le sas... la bestiole risque, en me voyant, de s'affoler et de devenir plus dangereuse sous l'effet de la peur.
Je dois donc, avant, mettre ma fille en sécurité.
Pieds nus, jambes flageolantes, je traverse le plus silencieusement possible le palier laissé volontairement dans le noir.

J'ai peur.
Mon coeur tape jusque dans ma tête.
Je ne respire que par à-coups...

Tchik...tchik...
Le bruit s'est arrêté.
La bête s'apprête à bondir, c'est sûr!

Au moment où je pose ma main sur la poignée de la porte tchiktchiktchiktchik.... tchiktchik..... tchiktchiktchiktchik....!

Mes genoux ont lâché, mon coeur a explosé dans ma tête......................
Je respire à nouveau normalement, là, assise parterre, devant la porte de la petite.

La petite qui suce son pouce avec ardeur...
Tchik...tchik... tchiktchiktchik.... tchiktchik..... tchiktchiktchiktchik....

Je suis la reine du film noir!

vendredi 24 août 2012

Tomates, salades et élèves....

Edit pour exposer mes poireaux!
En haut à gauche, c'est un pied de ciboulette.
 Si je mets la main sur la photo c'est pour que tu puisses juger de la taille actuelle de mes poireaux...
Ça fait peur un peu non, des si petits poireaux?

Dès notre arrivée, le 1er juillet 2009, j'ai demandé au Héros de préparer un coin afin d'y installer un jardin en carrés.
Le premier été n'a servi qu'à sa mise en place.
L'été suivant nous avons pu manger nos première tomates cerises et agrémenter nos plats avec toutes les herbes de saveur que j'avais plantées.
L'an passé, à part les tomates et la ciboulette, pas grand chose, dû au fait que je n'ai pas pu m'en occuper assez tôt.
On me rappelle que j'avais mis des courgettes et que ça avait bien marché.
C'est vrai.

Cette année, après quelques lectures spécialisées, j'ai semé des betteraves rouges, des oranges et des rouges à rayures blanches.
Le résultat est une réussite!
Je compte d'ailleurs d'ici peu faire une confiture de betteraves, histoire de goûter...

J'ai semé des poireaux....
Hum....
Si je dois faire une soupe, mes poireaux y figureront sans doute mais personne ne le saura.
Quant à faire des poireaux/jambon gratinés, il va y avoir comme un problème!
En effet, à ce jour ils ont la taille de tiges de ciboulette en moins haut...
J'ai dû louper un truc.

J'ai semé du mesclun à couper et nous en avons bien profité.
Surtout moi, parce que le Héros n'est pas fan de salade.

J'ai semé des radis de 18 jours (y paraît) mais à part les feuilles nous n'avons rien pu croquer!

J'ai planté deux pieds de potimarron qui portent pour le moment un fruit chacun.

Deux pieds de tomates cerises devaient nous offrir des fruits jaunes.
Loupé! Les petites tomates sont bien rouges!
Mais elles sont nombreuses.

Le pied de tomates coeur de boeuf a bien du mal à soutenir ses branches qui ploient sous le poids des grosses tomates qui poussent bien.

Quant aux deux pieds de ce qui devaient être de la noire de Crimée....
Je pense que les clients de mon revendeur ont dû bien mélanger les différents pieds car mes tomates sont moyennes en taille et de couleur rouge sans aucune trace de noir....

Conclusion: si on veut vraiment récolter quelque chose, nous devons nous limiter à la salade, aux betteraves et aux tomates.
Ces dernières semblent se plaire vraiment dans notre petit carré (1m20 au carré divisé en 9 carrés).

Autre conclusion: j'espère être meilleure prof que jardinière, parce qu'au vu des résultats si je ne réussis pas mieux avec mes élèves qu'avec mes légumes, les parents ont du souci à se faire.

Réflexion sur l'autre conclusion: si mes élèves se comportent comme mes tomates, je risque de m'endormir pendant mes cours...

Conclusion définitive: p*^ùain! ce que c'est dur de faire un billet quand on a rien à dire!

Non, cette photo ne présente pas mes légumes... mais j'adorerais!

jeudi 23 août 2012

Quand je serai grande, je serai Dieu....

J'ai souvent raconté des anecdotes à propos de Morice-La-Chatte-Sociopathe-Devenue-Serial-Killeuse.

Tu as sûrement lu une fois ou l'autre des trucs à Propos de Marcel-Le-Lapin-Pas-Tout-à-Fait-Nain.

J'ai raconté comment je me retrouve avec quatre tourterelles diamants mâles, dans deux cages, parce que je voulais un couple...

Mais t'ai-je déjà parlé de Sushi, notre poisson rouge?

Quand j'étais dans le Grand Nord, et que nous n'avions que Morice, j'ai eu envie d'avoir un combattant.
J'avais acheté un joli contenant en forme de très grosse et grande coupe à champagne, du gros sable noir, des plantes d'aquarium et ce que je croyais être un couple de combattants.
Il faut croire que les vendeurs ne sont pas très au point sur le sujet puisque très vite nous apprîmes que certains combattants mâles n'ont pas forcément de grandes voiles ce qui ne les empêchent nullement de se détester.
Le très beau bleu et rouge à grandes voiles dévora en quelques jours le ravissant petit rose et mauve sans voile...
Très vite, le Héros m'offrit ce bel aquarium boule, avec un tube au centre où l'on voit les bulles d'air qui remonte. (Clique sur les photos pour les voir en grand).

 Le déménagement se fit sans encombre: Combattant dans un bocal à cornichons (ni voit aucune injure) le temps du voyage et installation tout ce qu'il y a de rapide dès notre arrivée.

Quelques mois plus tard, Combattant nous quitta.
J'achetai alors deux poissons.
Mais décidément, ces bestioles ne sont pas comme les enfants, elles aiment le poisson, elles!

C'est cette fâcheuse addiction au poisson cru, et son futur éventuel si tel est mon désir* (tu comprendras plus bas), qui décida de son nom.

Sushi resta donc seul.
Et il l'est toujours depuis trois ans maintenant.

 Sans doute à cause de cette solitude, et donc de la place dont il dispose, ses voiles se sont considérablement développées.
 Evidemment, le poisson n'est pas un animal très interactif!

Cependant il a  un effet extraordinaire sur mon ego.

Sache que je le nourris tous les matins, en règle général juste avant de prendre mon café.
Or, dès que je m'approche, il monte vers la surface et se met à frétiller (non, je ne dirai pas "de la queue", je te connais lectrice!) comme un fou.
Dans la journée, si je m'approche encore, il recommence sa danse.

Tu veux que je te dise?
Je crois qu'il pense que je suis Dieu!(* voila pourquoi je peux faire ce que je veux, même arbitrairement!)

Mets-toi un peu à sa place.................
Tu tournes et tournes et tournes encore dans un lieu certes agréable, mais sans jamais rencontrer personne.

Note que si tu bouffes ton colocataire-mari-petit ami (raye les mentions inutiles) tu vas finir comme Sushi: enfermé(e) et seul(e).

A intervalles réguliers tu vois la lumière du jour, qui se prolonge avec un autre soleil qui s'allume dans la pièce même, puis tout s'éteint pour de longues heures.
Quand la lumière revient, un être gigantesque s'approche de ta cellule de verre et d'eau et...............
Joie!...................
La nourriture tombe du ciel!

Très vite tu apprends qu'il faut prier et remercier Dieu.
Alors, puisque tu ne peux ni chanter, ni l'approcher - Dieu n'est pas très sociable - tu inventes une petite danse que tu exécutes du bas vers le haut avec le plus de grâce possible.
Si tu es aussi malin (gne) que Sushi, tu apprends même à surprendre Dieu en dansant sur le dos....



(Oui... Non seulement ma chatte est sociopathe,mon lapin a les yeux vairons, mais mon poisson rouge nage fréquemment sur le dos....)

Voila comment, le matin, et parfois même aux aurores, Sushi flatte mon ego en me désignant comme son Dieu.
J'adore!

Quand je serai grande, je serai Dieu....


mercredi 22 août 2012

Le colis de la Crapaude...

Il y a quelques jours, Arsinoë la Crapaude, riche d'un peu plus de 500 abonnées sur Hellocoton, a organisé le tournoi du Saint Sang.

Arsinoë est une farceuse!

Au moment du tirage au sort, c'est la main innocente de Crapouillette 1ère qui a eu la lourde tâche d'écrire un chiffre.
Elle choisit de tracer "30".
Or, le destin m'avait attribuée les chiffres 30 et 31.

Voila comment je suis devenue grande vaincrice! ... vainqueuse!.......... gagnante quoi!

Et aujourd'hui, le colis est arrivé!
 Une vue d'ensemble...
Tous ces petits bazar en forme de gâteaux ou de sucreries, ça va bien faire rigoler mes collègues puisque, pour elles je suis Madame Gâteaux-du-jeudi!
 Sur la lettre, le petit pot de fard minéral pour les joues et "le fantôme de la forêt". Lui je l'adore déjà! (oui, la photo est floue!)

Et le génial vernis rose-fuschia-métallique  que j'ai immédiatement testé ajoutant sur l'annulaire un mini strass... J'ai un rouge à lèvres qui est très proche!

Merci encore Arsinoë et longue vie à ta mare!

Auprès de mon arbre...

Là, à droite, tu vois cette nouvelle vignette?

C'est un petit geste écologique.

Un blog (le mien par exemple) + la vignette = un arbre planté en Bretagne.

Tu veux en savoir plus?
Tu veux rejoindre le mouvement?

C'est .

J'y participe avec grand bonheur car je suis amoureuse des arbres.
Celui-ci rejoint, dans mon petit coeur sensible, celui qu'une marque de produits pour bébés nous offrit de planter pour nous à la naissance de mon fils il y a 36 ans.

A l'époque nous avons choisi de faire planter un chêne en forêt de Saint-Amand, dans le Nord.

Aujourd'hui, si je ne sais pas quelle essence sera mise en place, je sais que ce sera en Bretagne!

Je vais pouvoir chanter "Auprès de mon arbre, je vivais heureuse......"

mardi 21 août 2012

Je hais les clés!

Ma vie, et la tienne aussi j'en suis sûre, est remplie d'objets.
Les objets indispensables auxquels tu ne prêtes qu'une attention minime.
Les objets dont tu rêves.
Les objets que tu aimes d'amour et que tu chouchoutes...
Et les objets qui te font (parfois) regretter de n'être pas un homme parce que ça te permettrait de dire qu'ils sont casse-c*ù^lles.

Chez moi, l'objet Président des Casse-C*ù^lles, ce sont les clés.
Perdues, oubliées...................
Je déteste les clés, dès la prise en main et par principe.

Elles me pourrissent la vie.
Et même quand je veux faire en sorte que cela change.

Un exemple?
La maison comporte deux garages, donc deux portes de garage et donc deux clés de portes de garage!
Deux clés absolument identiques, évidemment! Sinon ça ne serait pas drôle!
Bien sûr nous avons chacun, sur notre trousseau, la clé de notre garage et celle de l'autre.
Et comme elle sont absolument semblables, je te laisse imaginer ce qui se passe quand on veut ouvrir ou fermer l'une ou l'autre des portes...

Aujourd'hui j'ai décidé que ce détail ne serait plus un problème.
J'ai donc remonté l'anneau avec la clé de la porte d'entrée et les deux clés de garage après avoir repéré celle qui ouvre le mien.

J'ai appliqué une couche d'un de mes vernis (lavande) sur les deux faces.
Pour ça, et pour le temps de séchage, coude sur la table, je tiens les autres clés dans ma main gauche, laissant l'anneau et la clé traitée pendre dans le vide.
Au bout d'un moment, deuxième couche afin d'avoir une belle finition.
Pour le temps de séchage, toujours coude sur la table, je tiens les autres clés dans ma main gauche, laissant l'anneau et la clé traitée pendre dans le vide.
On dirait que je veux faire un bras de fer mais que j'attends mon adversaire.........................

Je jette un coup d'oeil de temps en temps pour voir si c'est sec.

Qu'est ce que c'est long................
Je ne veux pas tester du bout du doigt pour ne pas laisser de marque.

Mais qu'est-ce que c'est long!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Pourquoi est-ce que ça ne sèche pas aussi vite que sur les ongles, c'est curieux non?

Pffffffffffffffffffffffffff........................

A quoi je vois que ce n'est pas sec?
Parce que ça brille.

Non, mais t'y crois toi!
Evidemment que ça brille: c'est du vernis!!

Quinze minutes à attendre, coude sur la table, tenant les autres clés dans ma main gauche, laissant l'anneau et la clé traitée pendre dans le vide, en position de combattante de bras de fer...............

Quand je te dis que les clés et moi, c'est la haine totale!


lundi 20 août 2012

Vite, vite, vite....

Petitlapin et ses parents sont venus......................
Et déjà repartis...

Je vais changer le surnom pour lui, car PetitLapin ne rend pas compte de ce qu'il est en réalité.
Là, tout de suite, c'est Speedy qui me vient.

Réveil vers 9 heures le matin.
Petit dèj' avalé bien vite et ............... Zou! la journée commence!
Courir dans le jardin; taper dans le ballon; courir le récupérer; retaper re-courir, etc...

Oh! Papa est descendu au jardin aussi!
Courir vers Papa; appeler Maman; courir derrière le ballon; récupérer un petite voiture; courir pour la faire circuler; monter l'escalier en courant pour aller boire; descendre l'escalier en courant pour se jeter sur son père et jouer au ballon encore...

Cet enfant ne sait ni marcher, ni s'arrêter.
Il court sans cesse.
Il a toujours une idée de jeu, une idée de discussion, un question à poser...

Tout l'intéresse et il connaît déjà tant de choses!
Il paraît d'ailleurs que ça a posé problème à sa maîtresse...

Un vrai bonheur même si, je le reconnais volontiers, je suis incapable de suivre ce rythme!

Si des produits de consommation courante peuvent changer de nom (Brise devient Glade) je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas adapter les alias de mes petits-fils afin qu'ils soient plus imagés.

Donc PetitLapin devient Speedy!



jeudi 16 août 2012

Mange moins vite!

Le menu peut sembler alléchant.
Juges-en lectrice:
- lundi: volaille.
- mardi: viande rouge.
- mercredi: .... Ah! non, rien mercredi. Sans doute jour de diète.
- jeudi: retour de la viande rouge avec un tout petit détail à régler..............................................................
Il faudra la transformer en viande morte!

Ce drôle de menu hebdomadaire a été concocté par Morice!

Lundi un merle, mardi une souris qu'elle apporte quand celle-ci est bien morte, mercredi rien et jeudi...

Ah! jeudi!

Il était autour de 20 heures et j'étais au téléphone avec ma petite dernière.
Il faisait encore beau et chaud, aussi m'étais-je installée sur les marches de la terrasse.

Morice, venant du pignon Est de la maison m'a vue et a commencé à monter l'escalier.
Dans sa gueule, un présent de choix: une souris bien vivante.

Ma gourde de chatte, fière d'elle, me rejoua une scène bien connue décrite par Monsieur de La Fontaine.
Si son ramage n'eut rien d'exceptionnel, la souris en profita bien pour lui échapper.

L'histoire se serait arrêtée là si cette andouille de souris s'était sauvée à toute vitesse!
Mais non! Elle reste deux marches plus bas, comme si elle attendait que Morice vienne continuer à jouer avec elle!.
Et Morice est bien décidée à continuer ce jeu terrible!

A ma fille qui ne comprend pas ce qui ce passe, je crie: "Ne quitte pas!"
A la chatte heureusement maladroite je crie: "Laisse-là!"
A la souris immobile je crie: "Mais cours! sauve-toi!"

Comme elle reste figée sur place, d'une chiquenaude je lui imprime un mouvement qui relance le mouvement.
Et la voila qui détalle, le chat à ses trousses et moi derrière le chat!

Idiote de souris!
Plutôt que se précipiter vers le bûcher où sans doute elle fut débusquée, elle se lance  à découvert à travers le jardin!
"Morice! laisse-la!" criai-je encore au chat.

Mais voila, le jeu du chat et de la souris est bien inscrit dans ses gènes et elle ne veut pas laisser sa proie lui échapper.

Je me précipite vers le compost où je sais avoir déposé une baguette longue et souple que je ramasse précipitamment.
Pendant ce temps, Souricette a trouvé refuge dans le fouillis des troncs emmêlés du forsythia.
Mais Morice gratte et tente de l'atteindre.
Je tape sur le sol, tout près du chat, avec la baguette.
En vain.

"Laisse la souris!" lui criai-je pour le millème fois en secouant les branches tout en continuant à frapper le sol et en ajoutant des souffles bruyants.

Ça marche! La chatte prend peur et s'éloigne tout en surveillant le forsythia du coin de l'oeil.
Mon attitude et ma baguette, la dissuadent de repasser à l'attaque et elle finit par abandonner.
A moins qu'elle n'oublie qu'une souris était là.

Pendant tout ce temps, ma fille a patienté au bout du fil....

Je me demande si la souris a compris que je voulais lui sauver la vie...

Quant à Morice, elle a refusé de rentrer et de dormir à la maison ce soir-là.
Faisait-elle la gueule ou a-t-elle estimé qu'il valait mieux que je ne sois pas présente pour la suite des opérations?.....

Comme je fais disparaître très vite ses cadeaux gourmands, je pense que Morice croit que j'aime ça et que je les mange vite.
Pour ma santé, elle a jugé utile de m'apporter de la viande vivante afin que je prenne le temps de la tuer avant de la manger.

La diététicienne l'a dit: il faut prendre le temps de mastiquer!

Si c'est pas de la délicatesse, hein?



mardi 14 août 2012

Ça m'a pris aujourd'hui...

C'est bien gentil de faire des folies de ses petites mains (et de son corps aussi, mais là n'est pas le sujet!), encore faut-il à un moment ou un autre assurer sur le quotidien.................
Ménage ou repas, ça va.

Non, mon souci, c'est le repassage...................

Deux éléments se rejoignent, et donc s'ajoutent pour transformer cette tâche en corvée:
mon Héros porte des chemises pour le boulot et d'autres, plus détendues, quand il ne travaille pas;
quand je lave trois chemises, je n'en repasse qu'une.
Parce que je n'aime pas ça.

Sauf qu'au bout d'un certain temps....
Et quand je dis "un certain temps" je ne joue pas petit, il ne s'agit pas de quelques jours, ni même de quelques semaines!
Non, non, non!
Ça se joue sur six mois sinon c'est pas la peine!

Bon, évidemment, le Héros ne possède pas non plus trois mille chemises! (seulement 2999!).
En période normale (hors vacances) je repasse tous les dimanches après-midi.
En plus, parfois, au gré des besoins j'en repasse une, vite fait bien fait.

Parce qu'en plus je suis la championne du repassage de chemise!
Si, si! Tu peux me croire!
Je fais quasi à la perfection les plis qui vont bien sur les chemises de service: trois plis verticaux au dessus de chaque poche de poitrine, un seul vertical en dessous; trois plis horizontaux dans le haut du dos; trois autres, verticaux dans le dos même et enfin deux sur chaque bras.
Tu peux pas comprendre si ton homme n'est pas militaire....
Mais je ne t'en veux pas!


Bref! Arrive un jour où, vas savoir pourquoi, je me décide à repasser tout ce qui est en attente dans le panier.

Combien j'en  avais aujourd'hui?
Pfffffffffffff................ Trop!
S'y sont ajoutés: une nappe et des t-shirts.

Tu peux me dire pourquoi ça m'a pris aujourd'hui alors qu'il fait un peu 35°?...................

Allez! je suis tranquille pour les six mois à venir!

dimanche 12 août 2012

Récapitulation...

Si tu le veux bien (as-tu vraiment le choix?), nous allons récapituler en douze images les quelques semaines qui ont permis de passer de l'état de Grand Projet Estival à l'installation dans le salon de la table qui m'en a tant fait baver.

1) Découpe et création de l'armature de la table, vue sous deux angles.

2) Collage et serrage avec serre-joints. pas de photos parce que ça m'a vraiment trop tapé sur les nerfs!

3) Habillage avec du Kraft. J'ai la chance de disposer d'un rouleau de ce papier et j'en use avec plaisir!


4) L'enduit de lissage est facile à poser et il permet d'avoir enfin une vision de ce que donnera le meuble une fois fini.


5) Le papier népalais est arrivé très vite et sa couleur nous enchante!


6) Collage des deux papier choisis.


7) Et une, et deux et trois couches de vernis plus tard....


Il reste une étape au moins aussi importante que toutes les précédentes: son inauguration officielle!
Pour cela, je vais inviter deux couples d'amis et nous trinquerons à la table.

Pourvu qu'elle dure au moins aussi longtemps que la précédente, en bois, créée et réalisée par Mathieu, jeune artiste designer amiénois qui avait fabriqué ma table en tenant compte de plein de détails.
Elle demeure chère à mon coeur et reste dans le salon afin d'accueillir quelques plantes fleuries ou non et une partie de ma collection de vases.

vendredi 10 août 2012

Je ne suis pas vernie....

Tandis que tu offres ta jolie peau encore pâle ou déjà brunie au soleil estival, je trime au fin fond de mon atelier bien frais et surtout à l'abri du soleil.
A la fin de l'été, ton dermato te grondera tandis que le mien applaudira des deux mains devant ma pâleur aristocratique.
Et toc!
Quand arrivera pour toi le temps de vider les valises, de secouer le sable incrusté dans le linge, de passer l'aspirateur encore et encore pour le faire disparaître tout en maudissant cette matière qui t'a tant ravie il y a peu, je me prélasserai devant ma magnifique table basse (pas si basse que ça d'ailleurs!) qui trônera dans mon salon.

Elle est terminée.
Enfin... Presque!
Ne manquent que les couches de vernis qui la solidifieront et la protégeront des chocs et de l'eau.

Je te la présente:

 Prune unie pour le plateau et le dessous (que tu ne vois pas ici et que je te montrerai quand elle sera vraiment terminée). Un cadre marque le centre du plateau. Ce sont des bandes prune à pastilles dorées qui le délimitent.

 Avec le flash, le prune semble un peu clair. En vrai elle est un rien plus foncée que ça.
Les façades sont prune avec des pastilles or.

Je sais que mes photos ne sont pas terribles, mais la colle n'est pas sèche et je dois maintenant laisser le tout sans y toucher au risque d'abîmer le papier (froissage, décollage etc...)

La prochaine fois que je te montrerai cette table, tu la verras en entier, sous plusieurs angles pour bien juger. Et elle sera vernie évidemment!

Direction Monsieur La Bricole pour trouver le vernis qui va bien!


mercredi 8 août 2012

Tu veux encore te prendre la tête?...

Carry est au bord de la crise de nerfs !
Elle trépigne, se roule par terre, en vient même à me pasticher dans les coms..............
Où va-t-on ma pôv'dame!

Il est donc temps de dévoiler le TPE qui met Carry en transe:
Un meuble (si j'ose le dire ainsi!) télé, fabriqué à la va-vite l'an passé quand nous avons acheté le grand écran et placé l'ancien poste dans la chambre.
Pas beaucoup de travail pour terminer ce bidule moche, juste du papier mûrier rouge.
Pour le vernis, on verra quand j'aurai terminé la table s'il en reste.
Ou plutôt quand j'aurai terminé la table et le dernier projet de l'été........................

Aïe! Carry risque encore de criser!

Voyons d'abord la réponse à l'énigme du TPE






Juste pour te prouver que ce meuble fut fait de bric et de broc, voici le dessous du plateau supérieur.
Comme celui du dessous il est composé de deux cagettes en carton ayant transporter des pommes Ariane!
Quelques tubes en carton sur lesquels sont enroulés le papier avec lequel ma kiné protège ses tables (ou ses patients, va savoir!).



Comme je ne tiens pas à ce que Crry se rende malade à cause de moi, et que je crains fort que ce projet-là soit long, long, loooooooooooooooooooong, à achever, je le montre en son état de prémices.
L'idée n'est pas de moi.
Je l'avais vu sur un site et l'avais gardée en mémoire (la mienne, pas celle de l'ordi).
Puisque j'ai du temps, je me lance.
Mais il va me falloir beaucoup de carton.
Énormément de carton même!
En effet, cette fois il s'agit de la technique du contre-collé, autrement dit, des épaisseurs multiples collées ensemble pour aboutir à la forme finale.

De quoi s'agit-il?


Oui! Un cheval à bascule!
Il est un peu déformé par la prise de vue mais pour le moment je ne peux pas faire mieux!
 Sept éléments: un corps, une queue, quatre pattes, la bascule qui vont devoir être découpés six, sept peut-être huit fois chacun...........................................
Et pas dans du papier à cigarettes, hein!
Non! dans du gros carton, trois canelures...............................
Regarde comme il a une jolie tête!
Le modèle original se trouve

Tu vois que je ne suis pas au bout de mes peines!

Si tu veux m'offrir un truc je te suggère une scie à chantourner.
Je suis sûre que ce serait l'outil idéal pour ce genre de projet.................................

Ça va mieux Carry?
Tu avais bien deviné pour la table télé!

Pour terminer, sache que les papiers népalais, commandés chez L'atelier chez Soi dimanche après-midi, sont arrivés ce matin au point Relay.
Le collage a commencé.
Dès qu'elle est prête je te la montre la table, avant et après vernissage, ok?

Si tu veux vraiment te prendre la tête, tu peux tenter de deviner les couleurs de la table basse.....................

lundi 6 août 2012

GPE et PPE....

Je continue dans le registre "exposition des travaux d'été".
Hier je t'ai montré ma table et e t'ai dit que j'avais mis en oeuvre un autre ouvrage, qui n'a rien à voir avec le carton.
Je t'ai donné deux indices (plus un pour me la jouer vedette!).
Indice 1: ce n'est pas du carton.
Indice 2: je m'en servirai tous les jours dès la rentrée.
Indice qui ne sert à rien: tu vas être jalouse.

Anna, en bonne élève a tenté sa chance et propose une boîte à maquillage.

Pas du tout!

De quoi aurais-je besoin tous les jours dès la rentrée si ce n'est un truc lié à mon boulot?
Or un des objets indispensables pour un prof c'est son livre de bord-agenda-carnet de notes.
Pendant quelques années j'ai eu un carnet de bord-agenda plus un carnet de notes. 
Inutile de te dire que vu mon organisation magistrale désastreuse, j'oubliais souvent l'un ou l'autre quand ce n'était pas les deux!

Un jour j'ai découvert qu'un éditeur, Charles Cyrrus, en proposait un, pensé par et pour des profs.
Et j'ai été enthousiaste!
Depuis je ne me sers que de ce modèle là!
(Normalement, si tu cliques sur chaque photo tu dois pouvoir la visionner en grand. Normalement...)


Super pratique.......................
Mais moche! Très moche même!
Et ce n'est pas le petit sticker avec la photo de mes enfants et petits-enfants qui améliore vraiment l'esthétique de l'objet.

Alors, entre deux moments de pause imposés par mes problèmes de collage, j'ai eu envie de me faire un beau protège-cahier.
Au départ, j'avais juste prévu un peu de feutrine avec un peu de broderie.
Mais jour après jour, des idées me sont venues.
Et ça donne ça au final.
A plat, sur toute sa longueur:


Première de couverture:
Quatrième de couverture:
Et pour que tu voies bien les détails; au dos, broderies uniquement. Points de tige et points de chaînette.
Tu remarques évidemment la libellule qui est mon "signe". En bordure basse, une dentelle couleur café, en bordure haute, une fine dentelle blanche (que tu ne vois pas sur cette photo).

Les détails du recto: dentelles, feutrines mauve, rose et jaune plus perle mauve pour la grosse fleur mauve dont le contour est brodé au point de chaînette; dentelle style broderie anglaise et bouton bleu en forme de fleur pour la fleur blanche; les herbes-arbustes sont en feutrine de deux tons de vert; les nuages: feutrine blanche; le soleil est en feutrine jaune sur laquelle j'ai cousu un anneau, reste d'une boucle d'oreilles en strass (tu le vois mieux sur la première photo); quelques points de tige roses et une fleur en chaîne dorée enroulée en escargot; une dernière fleur, rouge au coeur jaune au point lancé.
Rien n'est collé, tout est cousu et/ ou brodé.

Je ne pense pas que Charles Cyrrus avait imaginé voir son ouvrage ainsi habillé!
J'ai aussi la certitude que je ne risque pas de perdre mon agenda qui sera bien visible, même au fin fond de mon cartable!

Et maintenant?
Il me faut attendre que le papier népalais arrive pour terminer la table et le petit ouvrage intermédiaire est achevé....................
Vais-je risquer l'ennui?

Que nenni!
Depuis ce matin, un autre projet est en cours!

Et oui, encore un!
Mais je ne parlerais pas de GPE, seulement de PPE (Petit projet Estival).

dimanche 5 août 2012

A toi lectrice....

Ce billet, je te le dédie, à toi gentille lectrice qui attend patiemment que jete montre un jour l'avancée du Grand Projet Estival.
A toi aussi, lectrice impatiente qui râle parce que tu n'as toujours rien vu venir.
Et à toi, la goguenarde qui se dit en souriant que cette fois, Mamy, elle va le louper son GPE!
A Anna, Carry et Karine qui ont eu pitié de moi et m'ont offert des jurons plus ou moins efficaces mais toujours bons à prendre quand j'en étais là:

 J'en ai bavé pour le collage des divers morceaux de cette grande table basse.
Et c'était si moche que j'ai préféré ne pas faire de photos parce que tu aurais pu croire que jamais ça ne ferait une table acceptable.

Mais dans le secret de l'atelier, après des jours et des jours de collage-serrage-jurage, j'ai pu, avant-hier faire les enduits qui permettent de cacher les imperfections.
Ce matin c'était enfin le moment de poncer le tout.
Et voila ce que ça donne de face:
 De trois quart avant:

Après un gros coup de balai, qui n'a pas éliminé toute la poussière blanche, j'ai préparé la colle et découpé le papier kraft qui servira de sous-couche aux finitions finales de terminaison définitives....
Et voila la bête en attendant de pouvoir recouvrir le dessous:



Pour le grand final, nous avons beaucoup discuté le Héros et moi.
Nous étions d'accord pour une couleur chaude et profonde, un rouge bordeaux, voire lie-de-vin.
Mais sur Nickelcity nous nous sommes heurtés à deux problèmes: pas de papier népalais et dans les papiers qui auraient pu être utiles, pas de couleurs qui nous satisfassent.
Alors il faudra attendre une petite semaine car nous avons commandé du papier népalais sur le site de l'Atelier chez Soi.
Non, je ne te dirai pas ce que nous avons choisi au final.

Tu vas encore devoir patienter, t'impatienter, goguenarder.
Quant à moi je ne vais pas m'ennuyer car, entre deux collages-serrages-jurages, j'ai mis un autre projet, complètement improvisé, en route.
D'ici la fin de la semaine tu sauras et tu verras.
Deux indices: ce n'est pas du carton et je m'en servirai beaucoup dès la rentrée scolaire.
Oh! Un petit dernier: tu vas être super jalouse (et si ce n'est pas le cas, tâche de faire semblant le moment venu!).
Tu veux faire des suppositions?....

mercredi 1 août 2012

Promis-juré....

Aujourd'hui lectrice je ne vais pas te cacher que j'ai besoin de toi!
Ne t'inquiète pas, tu n'auras ni à te déplacer, ni à payer quoi que ce soit...

Je t'explique....

Tu as vu l'Arbre à Grammaire et tu sais, parce que tu me lis attentivement chaque jour - et que même, parfois, quand je ne publie pas suffisamment vite un nouveau billet, tu n'hésites pas à relire les plus anciens parce que ma prose te fait un bien fou..*- tu sais donc que je me suis mise en tête de fabriquer une nouvelle table basse en carton pour le salon.

Me croiras-tu si je te dis que j'y travaille tous les jours et que pourtant elle n'est toujours pas finie?

Bien sûr que tu me crois parce que tu sais que si elle était finie cette fichue table, je te l'aurais montrée ici même sous tous les angles.

Mais qu'est-ce que je peux bien faire pour être aussi longue dans la réalisation d'un meuble, somme toute, d'une grande simplicité?
En effet, ni tiroirs, ni rallonges. Juste une table basse toute simple.
Alors il est où le problème?

Dans la colle!
Oui, lectrice, la colle me pose problème.

Est-ce le carton, le plus épais que j'ai jamais travaillé?
Ai-je perdu la main?

Toujours est-il que, au regard des surfaces à encoller, j'ai choisi de me servir de colle contact.
En effet elle permet d'encoller de grandes surfaces ou de grandes longueurs sans être sèche avant que j'en arrive à mettre les morceaux en place. Ce que ne permet pas la colle chaude.
J'ai donc investi dans un bidule avec une gâchette dans lequel on glisse un tube rigide. On appuie sur la gâchette et la colle sort en un long filament.
Premier problème: même quand tu arrêtes d'appuyer sur la gâchette, la colle continue de s'échapper par l'embout. Donc, corollaire évident, tu perds de la colle.
Deuxième problème: je pensais qu'un tube suffirait et pas du tout!
Quand il a fallu acheter le troisième j'ai pensé qu'une colle qui adhérerait dès le premier contact serait plus simple.
Mais il était dit que la colle serait mon ennemie sur ce projet!

D'abord, surprise, cette colle est noire! je ne te raconte même pas l'état de mes mains!
Dieu merci, comme elle est sans solvant, ça se lave à l'eau et au savon.

Mais j'en suis toujours au même point et qui est, un peu tardivement dans la chronologie de ce billet, le troisième problème: ça ne colle pas bien!
Je suis obligée d'employer des serre-joints et comme je n'en ai que deux assez grands pour mes besoins, je dois donc procéder par toutes petites étapes:
- déposer la colle noire sur quelques centimètres.
- placer les serre-joints.
- attendre au moins deux heures (et c'est le minimum) pour pouvoir continuer!

Et comme à chaque fois que je veux refermer l'embout de colle un long filament continue à s'en échapper, je dois encore débrayer le pistolet.

Parvenue à ce point de ta lecture, lectrice, tu te souviens que dès le début j'ai dit que j'avais besoin de ton aide.
Non, je n'ai pas besoin que tu m'apportes plus de serre-joints.
Pas nécessaire non plus que tu viennes t'asseoir sur la table pour faire poids (Oooh.... Tu es bien trop légère, j'en suis sûre!).

Pourquoi réclamé-je ton aide alors?

Pour me fournir un nouveau stock de jurons!
Répéter les miens, peu nombreux mais très percutants, deux, trois, voire quatre fois par jour (oui, je redescends à l'atelier le soir tard aussi!) leur fait perdre un tantinet de leur efficacité!
Ça m'agace - et je n'ai pas besoin qu'autre chose m'agace - de répéter plusieurs fois par jour, et à diverses hauteurs de voix, les mêmes çejdnlzfyyh*, ou @#&zgr¤, voire, dans les plus grosses colères #@]Z€ >...

Alors si tu as en stock quelques jurons bien sentis que je ne posséderais pas encore, je te remercie d'avance de me les prêter.

Promis-juré: je te les rends dès que cette @`#<¤ +^$ de table sera terminée!

* Il faut bien que je me fasse du bien d'une manière ou d'une autre, hein!