dimanche 23 décembre 2012

Passer à autre chose...

Que fais-tu, toi, quand tu as le moral en berne?
Moi, je cuisine..........

Alors hier et aujourd'hui j'ai fait deux sortes de biscuits et de la pâte feuilletée.
Je te raconte.

Pour ma môman, chez qui nous serons un peu avant, pendant et après nouvel an, j'ai préparé des petits biscuits à l'anis.
Ce sont des petits gâteaux traditionnels qu'on trouve en Alsace mais aussi en Allemagne, d'où elle est originaire.
C'est facile et inratable.
C'est aussi succès garanti avec elle.

Après, et en commençant hier pour les finaliser aujourd'hui, j'ai fait des petits coeurs moelleux.
Tu trouveras la recette ICI.
C'est une recette d'Anne-Sophie Pic.

Mais je l'ai transformée pour la mettre au goût de maman.
En effet, l'intérieur, dans la recette originale, est constitué de marmelade d'orange et de pâte d'amandes mélangées.
J'ai remplacé la marmelade d'orange par de la confiture de framboise à laquelle j'ai ajouté quelques grains d'huile essentielle de rose.

Oui, des grains d'huile essentielle.
C'est un produit que j'ai découvert dans une boutique bio.
Les huiles essentielles se présentent sous forme de petits cristaux plus faciles à doser que les gouttes.

Dans cette gamme j'ai acheté: le basilic, la citronnelle (super pour préparer en quelques minutes un potage façon thaï), la ronde d'agrumes (fabuleuse dans le pain d'épices), la cardamome, la menthe (pas terrible) et donc la rose (extraordinaire!).

Revenons à la recette.
Le biscuit ne comporte quasiment que de la poudre d'amandes.
Pas de farine (hormis 8gr de maïzena).
On obtient un biscuit léger et moelleux.

Le fourrage, fait de 100 gr de pâte d'amandes (faite maison à 70%), de confiture de framboises et des grains d'huile essentielle de rose, a été préparé hier et mis au frigo afin que les arômes se mêlent bien et que je n'ai pas de doute sur l'équilibre fruit/fleurs.
La rose c'est bon quand ça reste discret, sinon tu crois mordre dans du savon!

Le tout est enrobé d'un chocolat noir tout en finesse (Lindt 70%).

Au résultat, une toute petite bouchée en forme de coeur au goût très fin et délicat.

Quant à la pâte feuilletée, je l'ai réalisée afin de présenter demain soir, à mon Héros, des bouchées à la reine comme il aime.
Avec le reste de pâte j'ai préparé tout un tas de biscuits pour l'apéro: mini pizza, pseudo-gressins, faux crackers salés ou aux herbes.

La maison sent super bon....

C'est ma manière de passer, de penser à autre chose....

samedi 22 décembre 2012

Il n'y aura pas de déception....

Si j'étais politiquement et socialement correcte ça se saurait, aujourd'hui je te ferais un billet plein de paillettes et de douceurs tout droit sorti du pays des Bisounours.
Au lieu de ça, je viens te mettre le bourdon.
Si tu l'as déjà, laisse tomber, va lire un truc plus rigolo...

La déception, tu connais?
Tu sais le truc qui fait que tu investis sur un événement ou une personne et qu'au dernier moment, tu apprends que ce n'est pas tout à fait comme ça qu'en face on a mis le truc en place.
Toi, tu as prévu depuis longtemps déjà un moment précis.
Eux ils ont prévu autrement et te donnent des tas de fausses bonnes raisons pour que tu acceptes leur façon de voir les choses.
Et tu les acceptes parce qu'après tout ce n'est pas si grave.

A quelques jours du moment tant attendu, tu apprends que les bonnes raisons n'en étaient pas.
Tu comprends qu'une fois encore, pour la treizième fois en quatorze ans, tu passeras après.
Tu apprends que c'est tellement plus facile de faire plaisir à ceux qu'on voit très régulièrement parce que eux, ils vivent tout près.
Tu saisis que tu peux bien faire ce que tu veux, un autre aura toujours raison, réussira toujours à faire pleurer Margot et, du coup, réussira encore à te placer dans la position de celle qui peut bien s'adapter puisque, pour elle, tout va si bien...................................

Pourtant, tu t'y es pris suffisamment tôt.
Tu as bêtement cru que, pour une fois, ils entendraient ton attente, ton espoir, ton envie.

Mais eux, ils ne veulent rien entendre.
Ils veulent faire plaisir à d'autres, sans s'occuper de ce que toi tu vas ressentir quand tu comprendras enfin que tu n'as pas la place que tu crois avoir auprès d'eux.

Quand tu comprends enfin tout ça, il y a un poids qui s'installe là, au creux de ton ventre.
Tes mains tremblent un peu.
Ta voix reste bloquée au fond de ta gorge quand tu aurais envie de les envoyer promener en hurlant ta colère et ta frustration.
Tu n'as plus qu'une envie, celle de tout annuler et de rester terrée chez toi.

Pourtant, tu vas faire la gentille.
Tu garderas ta boule bien dure et bien douloureuse au fond de ton ventre.
Tu garderas tes larmes (qui ne toucheraient personne) pour les moments où tu seras seule.
Tu feras les kilomètres.
Tu prépareras ce que tu avais promis de préparer.
Tu offriras ce que tu aurais envie de jeter par la fenêtre.

Et surtout tu souriras.
Tu ne feras aucune remarque.


Et ne te fais aucune illusion!
Ils ne te seront pas reconnaissants de cette attitude positive!


Juste que tu feras tout ça avec cette putain de boule qui ne fait que grossir au fond de toi et qui prend tant de place qu'elle pousse même les larmes hors de tes yeux.

Et tu les écouteras te mentir, les yeux dans les yeux.
Tu mettras tes mains dans tes poches, pour qu'on ne les voit pas trembler.
Tu te moucheras souvent pour faire croire à un gros rhume.
Et tu souriras encore, jusqu'à en avoir mal aux joues.

Et l'an prochain, tu reviendras lire ce billet avant de faire des projets.
Et tu te souviendras que ce n'est même pas la peine de poser les questions que tu as posées cette année.

L'an prochain, tu ne seras pas déçue, parce que tu n'auras investis sur rien ni sur personne.
L'an prochain, il n'y aura pas de déception....

jeudi 20 décembre 2012

Un éclair d’intelligence dans son regard...

Quand elle est arrivée chez nous, tout l'effrayait et je devais passer mon temps allonger sur le sol en murmurant "tout va bien" pour qu'elle ose sortir de sa cachette.

Quand nous sommes arrivés chez elle à Nickelcity, elle a passé trois jours dans un placard sans boire, ni manger, ni pipiter,  ni cacater, parce qu'elle avait eu peur de mes beaux-parents.

Quand Sushi est arrivé chez nous, elle a été fort intriguée mais l'a vite oublié.

Quand Marcel le lapin presque nain aux yeux vairons est arrivé chez nous, elle a fait des détours incroyables pour ne pas passer près de la cage.
Ça lui faisait trop peur.

Quand les tourterelles diamants volètent dans leur volière, elle part en courant.
Ça lui fout la trouille.

Mais un changement s'opère.

Depuis quelques semaines, elle s'approche plus souvent de Marcel. Il semblerait qu'elle ferait bien ami-ami avec le lapin.

Parfois, assise près de la cage, elle pose sur Marcel un regard qui n'est pas toujours empli de vivacité.
La preuve.....



Hier soir, le lapin avait décidé de séduire la chatte. Sauts et cabrioles se sont enchaînés.
Morice semblait intéressée.

Et, tout à coup, un court instant, nous avons perçu quelque chose d’extraordinaire dans les yeux de Morice.....


Oui! C'est bien ça!
Nous avons perçu, l'espace d'une seconde, un éclair d'intelligence dans son regard!







mercredi 19 décembre 2012

Tu préférerais que je philosophe?

J'aurais pu te pondre un billet dans lequel j'aurais philosophé sur Noël, sa place dans notre société de consommation, l'absence de spiritualité ..............

J'aurais pu te dire ce que je compte faire au dernier soir de ce monde.
J'aurais pu si je croyais que la fin du monde est proche.
Je suis une grande optimiste et préfère, pour écrire ce billet-là, attendre la prochaine apocalypse prévue pour 2043....

J'ai choisi de te parler de mon incapacité à faire des photos correctes de mes ongles.
A l'origine, je voulais juste te montrer mes ongles noëllesques.

Mais voila, mes photos sont pourries et je sais bien qu'elles vont être au centre de ce billet....

Alors, lectrice, sous tes yeux qui n'en reviennent pas de tant de crucherie, voici la version noël de mes ongles.
J'ai de la chance, ils sont solides et je peux les porter longs (Merci mon Amour de faire la vaisselle chaque jour!)




J'ai commencé par deux couches de vernis Tango de chez Marionnaud.

Sur la pointe, j'ai placé une couche de top Revlon sur laquelle j'ai appliqué un mélange de paillettes très fines.
Elles n'appartiennent pas à ma trousse manucure, mais bien à celle des produits de scrapbooking... Que j'utilise de moins en moins!
C'est un mélange de paillettes blanches très holographiques et d'autre rouges bordeaux.
L'ensemble ne brille pas vraiment. C'et plus un effet "pétillant".
Les paillettes blanches se présentent sous divers coloris selon la lumière.
Holographiques, je te dis!
Encore une couche de top Revlon pour la finition brillante et lisse.
Et voila!

Et voila rien du tout!
Parce qu'en vrai, c'est vraiment joli et finalement assez discret!

Tout cela serait bien plus simple si j'avais des photos dignes de ce nom...................

Mais je suis nulle au jeu des photos onglesques!

Alors soit tu as compris ce que j'explique, soit tu imagines bien ce que je montre mal.

Au fond, l'essentiel, c'est que tu puisses lire un nouveau billet non?

Tu aurais préféré que je philosophe sur Noël,sa place dans notre société de consommation, l'absence de spiritualité qui règne?..............



dimanche 16 décembre 2012

Nous saluerions-nous?

S'il est une chose étrange et terriblement subjective, c'est bien le temps qui passe et comment il passe.
C'est bien connu que le temps passe plus vite pour celui qui va à un rendez-vous tandis qu'il traîne en longueur pour celui qui attend que son rendez-vous arrive.

Tu le sais forcément, lecteur-trice: si tu attends le résultat d'un examen, d'une décision etc, le temps te semble looooong!

Cependant, la remarque qui introduit ce billet n'est pas tout à fait sur ce plan-là.
Et ce billet ne comporte ni tristesse ni regrets.
Juste un constat et une surprise -encore une!

Quand je me regarde dans un miroir  - et je parle bien de me REGARDER, car lorsque je me maquille, je ne me regarde que partiellement: un oeil, puis l'autre; un sourcil et l'autre; la bouche... L'ensemble est VU, pas forcément regardé - donc, quand je me regarde vraiment, je suis toujours étonnée de rencontrer une dame dont je dirais, si je la rencontrais dans la rue, qu'elle est d'âge mûr.

Pourtant, sans le miroir, seulement en pensée - en tête-à-tête avec mes pensées si tu vois ce que je veux dire- je ne me pense pas comme étant cette femme-là.
Je ne pense pas à toutes ces années qui pèsent sur ma bouche, le coin de mes yeux ou mon cou.

Oh! je ne me pense pas dans la vingtaine, non! mais pas non plus dans la cinquantaine.
Et que les choses soient claires: vieillir ne m'embête pas du tout! Les marques de l'âge ne me terrifient pas non plus.
Grande optimiste, je pense que si le temps a eu le temps de griffer mon visage et mon corps, c'est bon signe: c'est que je suis encore vivante!
Or les événements de mon passé me font dire que ça n'était pas prévu.

Bref!
Dans ma tête je me vois et me sens beaucoup plus jeune que je ne suis dans le miroir.

Et pour les autres qu'en est-il?

Ma vie faite de déménagements et de départs multiples, ma négligence peut-être aussi n'ont pas favorisé les liens durables.
Je revois de temps en temps l'un(e) ou l'autre et je constate qu'elle/il vieillit tranquillement.
Mais ceux-là, je les ai connus adultes déjà.

Un jour cependant, dans l'espace virtuel qui est devenu le nôtre, un nom me renvoie trente ans... Trente cinq ans.... Non! Quarante ans en arrière!

Très vite un grand fou-rire partagé a envahi l'espace entre nos claviers.
La question était: "M'aurais-tu reconnu(e)?"

Evidemment non!

Et j'en reviens à ma réflexion première: le temps ne passe pas de manière normal pour tout le monde.

Moi, tu me connais, je n'ai pas changé, ou si peu.... dans ma tête!
Mais toi, quarante ans après... Ben évidemment, tu as pris le temps de vieillir.
Or je t'avais figé dans tes quinze ans!
Comment ça tu as profité de ce temps pour devenir un autre?

Et quoi? Tu trouves aussi que je ne suis plus celle qui avait quatorze ans?
Comme c'est étonnant!
Toi aussi tu ne pouvais me penser que toute fraîche de mes quatorze ans!

Comme c'est cruel aussi: tu avais quinze ans encore hier et d'un seul coup ton visage a pris quarante ans de plus!

Non, je ne suis pas décérébrée! Je sais bien que les gens vieillissent, qu'on soit près d'eux ou pas!
Je ressens la même chose qu'à mon retour de Mayotte.
Pendant mes deux années d'absence, la vie, la ville, les gens, avaient continué leur chemin.
Sans moi.
Je le savais, mais il était impossible de les penser, de loin, dans leur évolution.

De ces trois années poitevines, il me reste quelques prénoms et des visages lisses d'adolescents.
Claude qui fut mon guide pour découvrir la ville où j'arrivais; Sylvain qui était aussi dans ma classe en 5ème; Larry que j'ai revu une fois quand mon fils avait un an; Odile et ses cheveux si blonds et si fins; Christine qui apprenait la guitare et qui m'expliquait qu'elle avait de beaux genoux; Pierre le prêtre aux chaussettes rouges et Patrick...

Qu'êtes-vous devenus?
Quelle est votre vie aujourd'hui?
Et si, nous promenant dans la même ville, nous nous croisions, nous saluerions-nous?

* Hé! Toi dont je parle et qui te reconnais, puisqu'il te reste une main, tu peux commenter, ça me ferait rudement plaisir!

samedi 15 décembre 2012

C'était pas une blague?

Il y a encore des choses, à mon âge, qui me surprennent...
Tant mieux me diras-tu!

Je me dois de préciser que c'est ce blog, et mon tout nouveau mur chez Facebook, qui parviennent encore à me surprendre.
(Oui, mon Héros aussi, mais ce n'est pas le sujet!)

Dans ces moments d'étonnement, je reste dans l'expectative: dois-je rire ou pleurer?

Commençons avec ce blog.
Quand je vais sur mon tableau de bord, je peux voir combien de personnes sont passées par là.
(J'en profite pour te remercier lectrice, et toi aussi lecteur.)
C'est bien gentil de venir lire ces billets.

Je peux apprendre comment tu es arrivé(e) jusqu'à moi.
Je sais aussi que c'est le monde entier qui se retrouve ici.
(Si, Si! Y en a qui viennent de Russie!)

Dans la rubrique "commentaires", une sous -rubrique m'interpelle parfois: celle des "spams".
Oui! Ces cochonneries peuvent aussi être réceptionnées par un blog.
Mais le serveur les trie et je les vois rarement. 
Sauf quand je pense à cliquer ou que je veux les voir.

Ce matin, par exemple, je constate qu'il y en a trois.
Deux sur trois sont en anglais.
Pourtant, même la plus quiche en langue comprendrait le thème de chacun de ces messages.

Et c'est là que je m'étonne.
Peux-tu me dire pourquoi tous me proposent du viagr*?

Ça va! je te remercie spameur! 
Vraiment pas besoin de ça chez nous!

Ce qui est inquiétant c'est qu'aucun de mes billets n'aborde ce sujet, ni dans un sens ni dans l'autre.

Sur Facebook c'est plus brutal!
Et bien plus vexant!

En effet, dans la barre de droite, là où tous les liens sponsorisés et que tu n'as pas demandés, s'affichent, un seul thème, toujours le même!

Qui leur a dit que j'avais besoin envie de perdre du poids?

Allez! Que celui ou celle qui a cafté se dénonce!

Ou alors, sans que je le sache, je suis filmée jour et nuit, la planète entière me voit et compte mes allers-retours entre la balance et la salle de bains?
Le Truman show, c'était pas une blague?

mercredi 12 décembre 2012

Un jour, par amour, tu bois!

J'avais dit: non! Non! Non!
J'avais donné tous les arguments possibles.
J'avais même osé dire que c'était un truc inutile pour les jeunes.
J'avais dit que mes amis, si j'en avais, je préférais les connaître en vrai.
J'avais dit que ça ne servait à rien de raconter sa vie à chaque seconde.
J'avais dit que je n'étais pas assez intéressante et ma vie non plus.

Et ma fille a eu besoin d'un coup de main.
J'ai compris que je joindrai des gens perdus de vue.
J'ai pensé que ces gens-là ne savaient pas que ma fille avait besoin d'eux.

J'ai pas vraiment l'intention de l'alimenter.
J'ai un peu l'impression que tout le monde vient "chez moi".
J'ai pourtant limité l'accès.
Je crois.....................................

Depuis vingt-quatre heures j'ai une page facebook.....................

Juste par amour pour ma fille.
Pour qu'un maximum de gens voie le message et aille voter.

Il ne faut jamais, jamais dire:
fontaine je ne boirai pas de ton eau.......................

Un jour, par amour, tu bois!


lundi 10 décembre 2012

Parfois les parents me font ch...

Les parents, parfois, ont de drôles de réactions...

La première année où j'enseignai à Nickelcity au collège du Grand Homme, j'avais une fille gentille, sympa mais pas forcément exempte de défauts (tant mieux!).
Il m'est donc arrivé de lui mettre un travail supplémentaire ou un mot dans le carnet.
JA-MAIS je n'ai eu un mot à ce propos de la part de son père (ni de sa mère d'ailleurs).

Cette année, je me retrouve avec Chouchou, son petit frère.
Chouchou est un excellent élève qui a beaucoup de connaissances.
Et un caractère juste odieux!

Chouchou n'aime pas:
- qu'on ne lui donne pas la parole quand il lève la main.
ben non! Ils sont 28 dans la classe et j'aimerais entendre tout le monde!

- qu'on le contredise.
Ben oui! Des fois je ne suis pas d'accord avec ce qu'il dit.

- qu'on raye une réponse ou qu'on lui dise que c'est faux.
Ben oui, ça arrive de se tromper!

Mais Chouchou, quand on fait ça, ça l'énerve, alors il repart vers sa place en shootant dans les chaises et refuse de continuer à bosser. Il fait la gueule quoi!

Alors, quand arrive le Conseil de Classe, Mamy, elle s'oppose aux félicitations!
Curieusement, une fois que j'ai émis mon opinion et donné mes arguments, je suis suivie par d'autres profs qui ont le même vécu avec Chouchou.

Et aujourd'hui, a qui le papa de Chouchou demande-t-il un rendez-vous-illico-presto-et-de-préférence-avant-les-vacances-parce-que-ça-urge? Pour lui expliquer ce que j'ai dit au conseil de classe? (Et là tu entends la voix menaçante du monsieur?)

Pas à la prof principale.
Pas aux autres profs qui ont dit la même chose.

Non, non! A moi!

J'ai refusé la rendez-vous.
Il y aura une réunion parents-profs en janvier pour ce niveau.
Et la décision du conseil ne m'appartient pas!

Et si au lieu de s'en prendre aux profs on expliquait au môme que dorénavant il doit avoir une conduite impeccable?
Dis, tu crois pas que ça serait plus constructif et que ça aiderait Chouchou à grandir autrement qu'en ayant une trop haute opinion de lui-même?

Non Monsieur, Chouchou n'a pas eu les félicitations et si vous le maintenez dans cette vision du monde il y a de fortes chances pour qu'au trimestre prochain il ne les obtienne pas non plus!

Ah! Parfois les parents me font ch..............................................................!

dimanche 9 décembre 2012

Préparation de cours....

Je n'ai pas eu beaucoup de temps cette semaine pour entretenir ce blog.
Tu me pardonneras quand tu sauras que lundi soir, mardi soir et jeudi soir, j'étais en conseil de classe.
Mercredi après-midi a été consacré aux achats de noël. Et oui! J'ai trouvé un cadeau pour chacun en un après-midi.

Hier j'ai préparé le cours de lundi matin, deux heures de 9 à 11, pour mes 6èmes.
Et voici ma préparation de cours.

Nous sommes dans le conte jusqu'au cou avec eux.
Il y a quinze jours, un conteur est venu enchanter leur après-midi et demain il revient de 10h à 11h afin que les enfants puissent lui poser toutes sortes de questions sur son métier.
Pendant l'heure précédente, je vais leur raconter l'histoire d'Hansel et Gretel.

Comme j'aime illustrer mes propos, je leur ai préparé la maison de la sorcière.
Bon prétexte à un deuxième essai qui servira aussi à améliorer celle que je ferai pour mes petits-fils à Noël.

Souviens-toi que mon premier essai  présentait, entre autres défauts, un décor qui évoquait des chiures de mouettes (ou de cigognes, c'est toi qui choisis).
Renseignements pris, et nouvel essai sur des sablés, c'était bien la consistance de ma glace royale qui était en cause.

Je te présente donc la seconde maison en pain d'épices et je te remercie d'avance pour tes commentaires comparatifs.

 Presque nue, avec juste un peu de neige et des stalactites qui tiennent bien. Tout autour, mais juste le temps de la photo, une ronde de bonhommes en pâte sablée pour les allergiques à la canelle.
 Quatre heures plus tard, décor achevé. D'un côté une forêt de sapins, de l'autre, Rudolf, le renne le plus connu du Père Noël!
 Je te laisse admirer le renne or et argent dont le nez est fait d'un demi dragibus rouge. Non, il n'a pas vomi son fourrage! C'est un essai (loupé, ce n'est pas la peine que je le précise, de sapin en glace royale!).

Encore une photo d'ensemble.
A part sur le renne, il y a aussi du scintillant sur le toit, et sur le sol, mais tu auras du mal à le voir.
Pourtant, en réel, le scintillement existe bel et bien.

Et là, lectrice, je veux remercier la jeune dame du magasin G Detou de Lyon.*

Comme le Héros se rendait dans la capitale des Gaules, j'ai passé un coup de fil à ce magasin - que dis-je! à cette caverne aux trésors!- afin de savoir si on accepterait de prendre une commande par téléphone, commande que le Héros récupérerait le lendemain en fin d'après-midi.
Réponse affirmative.

Au début c'est simple: une boite d'Isomalt, trois boîtes de blancs d'oeufs séchés (je passe commande pour mes voisines aussi!) et du colorant.
C'est là que la jeune dame s'est montrée efficace, gentille et patiente!
De la poudre colorante jaune. Oui mais quel jaune?
Citron, d'oeuf, soleil?
Du bleu indigo? Brillant?
Et quand j'ai voulu du blanc scintillant, qu'elle n'avait pas, elle a bien écouté ce que je voulais en faire et m'a conseillé la poudre argent.

Merci Mademoiselle! Vos conseils ont été tout à fait judicieux et j'obtiens exactement l'effet escompté!

C'est ainsi que demain, je raconterai l'histoire d'Hansel et Gretel et que les enfants dégusteront en même temps la maison de la sorcière.
J'espère qu'ils en resteront là et que je ne subirai pas le sort de la mégère mangeuse d'enfants!

C'est bien la première fois que je mets une préparation de cours sur ce blog!

* Malheureusement, ce magasin n'a pas de site internet, et je n'ai pas trouvé d'adresse E-mail. J'aurais aimé leur envoyer le lien vers ce billet. Si tu es lyonnais(e), n'hésite pas à transmettre l'adresse de ce blog à G. Detou! 

mardi 4 décembre 2012

Et je me marre encore! (edit en fin de note)

Je viens d'éteindre la radio après avoir entendu une belle et terrible nouvelle.

La belle nouvelle (mais en vrai je m'en fous!) c'est que Kate, princesse britannique, attend un enfant.
Bon! Certes, c'est chouette. Mais elle n'est ni la première ni la dernière!
Tu noteras que faire un enfant, le premier crétin venu peut le faire et même avec la première gourde arrivée.

Donc, mon billet ne sera pas sur le ton larmoyant-mielleux-attendri de "ohmondieuelleattendunbébé!".

Non, le terrible dans l'histoire c'est ce que vient de dire le journaliste.

Il part de l'hypothèse que la princesse pourrait avoir des jumeaux.
T'imagines les embrouilles pour la succession?

Et la dessus il (le journaliste) nous annonce avec une certitude suspecte que dans ce cas, le premier né serait appelé Araignée. *

Quel mauvais goût!

Et le second?
Libellule ou Papillon?

(Oui, je sais, ça ne fait rire que moi et ça marche à tous les coups);

Tu peux essayer ça marche avec presque tout le monde!
Annonce à ta voisine-collègue-copine-mamy etc... ce qui suit, et suis bien la progression de son expression:

Un Pape est appelé Araignée, quel drôle de nom!
Pourquoi pas Libellule ou Papillon?

Un Roi est......

Et je me marre, encore!



*Le premier né, ou un roi, ou un pape est appelé à régner......
Ou l'art de faire un plop!

dimanche 2 décembre 2012

Je compte sur toi?

Je me suis permise d'envoyer un mail perso à quelques-un(e)s d'entre vous.
Pourquoi?

Parce que ma fille, la musicienne, concourt chez BassManiac pour une superbe basse.
Parce que ce concours, c'est toi qui peux le lui faire gagner.
Parce que je ne suis pas sur Facebook moi-même.
Parce que toi, toi, toi, toi, toi, toi et toi, tu es sur ce réseau.
Parce que tu as un réseau que tu peux mobiliser.
Parce que tu peux demander à ton réseau de mobiliser le sien qui mobilisera le sien qui mobilisera le sien (ad libitum).
Parce que j'ai oublié un détail dans mes mails.

En ce dimanche, elle a déjà plus de 200 votes.
Malheureusement, n'y connaissant rien à ce réseau, ni à un autre d'ailleurs, en envoyant les messages, j'ai omis, parce que je ne le savais pas, de dire qu'il y avait DEUX étapes:
1) tu votes.
2) tu dois "liker la page".

Bon, tu vas pouvoir te moquer!
Je vais même te donner le top!

"liker la page" je n'ai aucune idée de ce que cela signifie..................
Top! Tu peux rire!

Vas-y moque-toi!
Allez! Vas-y!

Et, tout en riant va donc voter  ET liker la page afin que ma grande finisse l'année en beauté!

Quand tu te rendras sur la page en question, tu vas constater une chose que je sais depuis très longtemps:
ma fille est belle! Très belle, même!
Et le photographe, inspiré par son modèle, a fait un magnifique boulot!

Voici le lien:
http://fr-fr.facebook.com/photo.php?fbid=565904460091199&set=pb.161779860503663.-2207520000.1354457837&type=3&theater

Bon alors on récapitule!
Je me répète mais:
1) tu votes
2) tu likes la page

3) tu balances l'info à tout ton réseau.
4) tu demandes à ton réseau de mobiliser le sien et ainsi de suite.

Je compte sur toi?

samedi 1 décembre 2012

L'instinct grégaire des humains.........

Si tu ne supportes pas le politiquement incorrect, passe ton chemin lectrice.
Je ne t'en voudrai pas de ne pas me lire aujourd'hui.

Commençons, si tu veux bien, et si tu continues à lire ce billet, par un scoop de première main:
Aujourd'hui, 1er décembre, nous commençons la période désignée par les catholiques par le terme "Avent".
Donc, aujourd'hui, c'est le premier jour de l'Avent.

Pour faire patienter les plus jeunes jusqu'à Noël, et les inviter à faire des efforts afin que le Père Noël passe et leur apporte ce qu'ils désirent, ils ouvriront chaque soir une case d'un de ces calendriers de l'Avent dont le Net semble friand et décliner par bien des marques de chocolat.

Et c'est justement là que ce billet dérape.
Volontairement.
Consciemment.
Non! Je ne m'excuserai pas après.

Comme son nom l'indique donc, ce calendrier doit être achevé avant le 1er décembre!
Hors sur le Net, partout, c'est seulement depuis peu qu'on trouve un nombre invraisemblable de DIY (Do It Yourself), de tutos et autres vidéos pour fabriquer ce fameux calendrier de nos petites mains.
Oh! Certes, avec un peu de bonne volonté, il ne faut pas huit jours pour le fabriquer.
Encore faut-il avoir pensé à mettre de côté tout un tas de babioles pour remplir les cases.

Hého! Les Créato-bricolo-blogueuses! Pourriez pas être un peu originales?
Vous n'auriez pas un autre truc à nous montrer?
Calendrier fait de pochettes de papier, avec des boites à oeufs ou d'allumettes; à suspendre, à accrocher au mur, à poser sur un meuble; en PDF à télécharger ou avec des dessins qui manquent de précision; en carton peint ou en papier qui coûte un bras..................
J'en viens à les trouver tous, sans exception, kitchs, moches et sans aucune originalité!
Parfois -souvent?- ils sont mal finis.

Et ne viens pas me poser la question "ben et toi? Il est comment le tien? Parce que c'est facile de critiquer!"
Il n'est pas, ma bonne!
Tout simplement.
Je refuse de faire comme tout le monde!
Si mes enfants en veulent un pour mes petits-fils, soit ils l'auront acheté, soit ils l'auront fabriqué eux-mêmes (avec les modèles qu'ils ne risquent pas de louper!).

Quant aux décorations de la maison, je ferai comme tous les ans: la semaine avant Noël et seulement à ce moment-là!
Quand mes enfants étaient petits, le sapin n'était décoré que le 24 dans la journée afin que, au moment de l'ouverture des cadeaux, tard ce soir-là, la magie opère encore.
Ce que l'on voit tous les jours, trop longtemps, fini par disparaître à nos yeux.
Et un sapin qui trône et clignote depuis vingt cinq jours n'a plus aucun charme le soir de Noël!
Même son parfum a disparu.............

Depuis huit jours que je ronchonne devant mon ordi...
Depuis une semaine que je l'éteins pour cause de pauvreté d'idées.............
Voila! C'est fait et je l'ai dit.

Il reste un point: les mêmes qui viendront défendre le sapin et la déco dès la fin novembre et jusque fin février, seront ceux, et celles qui oseront se plaindre que Noël, Pâques, la fête des mères et celle des pères, voire Halloween, ne sont plus que des fêtes commerciales....................

Décidément, plus je vieillis et plus je déteste l'instinct grégaire des humains...............................

vendredi 30 novembre 2012

Le dragon, le lendemain...

Peut-être, après m'avoir lue, as-tu pensé: "Une bonne nuit de sommeil, et il n'y paraîtra plus. Au réveil, elle sera plus zen, MamyS!"

Tu as le droit d'y croire et j'ai l'obligation de te détromper!

A peine le pied parterre, et ma pensée est sur eux, mes Trolls.
Une heure de vie de classe est prévue justement ce matin, de dix à onze................
Je vais les incendier, les réduire en cendres, leur apprendre ce que c'est que l'acharnement!

La récré arrive et s'achève.
En piste!

Je te prie de croire qu'ils rentrent sans un murmure, sans un raclement de gorge.
"Bonjour! Vous ôtez les manteaux, les blousons, ce que vous portez dehors............... Merci. Vous pouvez vous asseoir!"
Ma voix est normal. Mes consignes habituelles. Mais je ne souris pas.
Et un et deux et trois.... Sans broncher!
Cette voix calme, ça les stresse plus sûrement que si j'avais montré d'emblée mon humeur.

"Caïn et Brianna, sur l'estrade... Vous êtes les délégués et vous avez des documents à donner à vos camarades. Faites-le et expliquez-leur vos attentes."
C'est, très classiquement, le questionnaire qui permettra, peut-être -ou pas- aux délégués de préparer le conseil.
"Vous avez dix minutes, puis ils ramasseront ces feuilles, puis on continuera..."
Voix calme. Le stress monte encore.

Toujours pas un murmure dans la salle. A peine le bruit des pas de ceux qui distribuent et qui récupèrent les feuilles.

"Bien! Certains ont un travail et leur carnet à me montrer. On y va!"
Ma voix ne trahit toujours pas mon état d'esprit. Ils respirent à peine.

Là, je m'attends aux réponses incendiaires des parents, aux demandes de rendez-vous pour me casser la figure, aux menaces de se plaindre au rectorat.....................

Rien du tout!

Quatre sont signés et c'est tout.
Un est accompagné d'un commentaire qui affirme me comprendre et être d'accord tout en trouvant la sanction un peu dure pour une première fois.
A quoi je réponds par les mêmes arguments que j'ai développés ici sur le billet précédent, et que j'ai déjà exposés dans ledit carnet.

Le sixième..............................................
Argh................................................

Dans ma colère, j'ai donné la même sanction supplémentaire à tous, soit des verbes à conjuguer tous temps, tous modes, toutes personnes.
Des verbes gratiner en plus!

En oubliant carrément que Loulou est dyslexique......................................
Les parents trouvent donc le 0 justifié, et la sanction tout à fait normale.
Mais....................
Beaucoup trop longue et inadaptée pour lui qui a malgré tout commencé à la faire, mais qu'il n'a pas finie (il a bossé jusque 23 heures) et qu'il achèvera ce week-end pour me la rendre lundi.

Argh... Gloups.... STOP!
Et de ma plus jolie écriture j'ai informé les parents que:
- j'étais désolée;
- que dans ma colère je n'ai pas pensé au problème de Loulou;
- j'étais désolée;
- qu'il devait laisser la punition là où elle en est;
- je suis désolée;
- que je note sa bonne volonté;
- je suis désolée;
- c'est bon comme ça;
- je suis désolée;
- je m'excuse platement;
- je suis désolée.........................
Vraiment.
Désolée......................................

J'explique à Loulou ce que je viens d'écrire et la Couleuvre se permet de commenter, disant qu'il y a du favoritisme.

RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
(bruit! Fureur! Flammes! le dragon est de retour!)

Elle fut la seule à être réduite en cendres.
Ça m'a pris plus ou moins quatre minutes, mais c'est long quatre minutes d'engueulade pure quand on est à la place de l'engueulé!
Elle est passée du rose normal au rouge écrevisse, puis au blanc, et au vert.

Puis on a parlé, avec le reste de la classe, calmement, du stage d'observation du monde du travail.
Personne n'a tenté de ramasser les cendres.

Il n'était pas mort, seulement endormi, le dragon, le lendemain!

jeudi 29 novembre 2012

Je voudrais être un dragon!

Ce n'est pas si souvent mais aujourd'hui je ne décolère pas...
Les Trolls de 3ème ont frappé et fort!

Retour en arrière:
le jeudi je les ai deux heures, coupées par la récréation. Ce jour-là c'est "texte" et chacun doit avoir son manuel de français. Et ça marche comme ça depuis la rentrée. Pas un livre pour deux. Un élève/ un livre, un point, c'est tout!

Jeudi, m'attendant à faire lever un orage je leur annonce que dans une semaine (aujourd'hui donc!) ils seront en contrôle, deux heures, sans récré.
Ok.......................................
OK?
Oui, ok.
Bon.

Mardi je rappelle le contrôle de jeudi deux heures sans récré et j'ajoute qu'ils devront avoir leur manuel un par élève.
Mercredi je rappelle le contrôle de jeudi deux heures sans récré et je rappelle qu'ils devront avoir leur manuel un par élève.
Même, je me dis qu'ils vont comprendre que le contrôle se trouve aux pages 44-45 et qu'ils vont s'y préparer. Et mon contrôle risque bien de n'être pas très parlant...

Ce matin, 9 heures.
Installation.
Appel.
Récupération des sous qui leur permettront d'aller au théâtre mardi prochain. Sans moi....................
Vérification du carnet de liaison du jeune homme absent hier "pour raisons personnelles".
"Dis, tes raisons, ça serait pas que tu n'avais qu'une heure de cours?"
Sourire niais et réponse affirmative.
Et lacher de stylo dans ledit carnet pour expliquer aux parents qu'une heure c'est aussi du boulot. Que si je n'ai qu'une heure par jour avec les 3èmes, je viens faire cette heure!

Puis je demande qu'on prépare la copie double et qu'on sorte les manuels.
Depuis la rentrée, un seul oubli sur 26 élèves.
Aujourd'hui ils ne sont plus que 24 puisque Fashionista et sa victime sont parties se faire enseigner ailleurs.
Ce matin ils ne sont que 20 pour cause de virus et de bloquage par la neige pour certains.
Et sur les vingt..................................;
Quatorze seulement ont leur manuel!

Six l'ont - oups, pardon m'dame - OUBLIE!!!!!

Je voudrais pouvoir cracher le feu, les réduire en cendres......................
Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!

Les quatorze se font tout petits et se mettent au boulot.
Pour les six je note au tableau:
conjuguer à tous les temps, modes et personnes: apprendre, savoir, connaître, acquiescer, naître, dire, faire.

Je ramasse les six carnets de liaison et j'y crache ma colère.
Et j'annonce que ce devoir sera noté 0/20.........................................

Alors quand une des filles, couleuvre réputée, susurre "c'est de l'acharnement!", que crois-tu que je fis, lectrice?

J'ajoutais deux heures de retenue à la demoiselle.
Lesquelles deux heures se feront le vendredi, en fin de journée parce que je considère que le mercredi ce serait un cadeau!

Quant aux copies avec la conjugaison, je n'y ai pas jeté un oeil!
"Ça ne vous intéresse pas le contrôle? Vous avez oublié votre manuel?"
Chplouf! Poubelle les copies: "Moi non plus vos conjugaisons ne m'intéressent pas! Moi aussi je compte bien oublier de les corriger!"

Rhaaa! Je voudrais me transformer en dragon!



samedi 24 novembre 2012

Tout ça pour ça....

Ça commence à sentir le renfermé ici!
Non, lectrice-teur, je ne t'oublie pas!

Comme tu es toujours aussi assidu(e) tu sais que là, maintenant, depuis quelques jours, mon clavier n'a guère le temps de refroidir!
Oui, le prochain roman avance.
Mais il n'y a pas que ça! Ce serait trop simple, tu penses bien!

Il se trouve - et si tu es parents d'un collégien, ou prof toi-même (mais non ce n'est pas une injure!) tu le sais - que la fin du trimestre arrive.
Or à la fin du trimestre, si tu fais que prof, déjà tu dois remplir pour chaque classe dans laquelle tu officies le bulletin trimestriel.
Normalement, le logiciel que le collège t'impose calcule tout seul comme un grand la moyenne dans chaque matière.
Encore faut-il que tu sois assez sérieux(se) pour déposer tes notes au fur et à mesure que tu les distribues!
C'est mon cas: un devoir - une correction - une note sur la feuille - retour aux gnomes - inscription sur l'ENT.

J'ai intérêt d'ailleurs à le faire au coup par coup parce qu'avec ma manie de faire des défis conjugaison sur trois classes une fois par semaine, tu imagines un peu le temps que ça me prendrait si j'attendais la fin du trimestre pour enregistrer les neuf notes de chaque élève juste dans ce domaine...
Neuf notes multipliées par vingt neuf élèves multipliés par trois classes....
Plus toutes les autres: dictée, rédaction, exercices divers et variés, récitation....
(Pas de défi conjugaison en sixième!)

N'empêche qu'il faut donc mettre un petit mot à chacun pour commenter les résultats.
Et il se trouve que je m'oblige depuis le début à fonctionner sur un rythme ternaire:
1) commentaire général  (bon trimestre ou résultats bien faibles etc)
2) commentaire sur la participation.
3) conseil(s) pour améliorer les scores.

Ça peut donc donner: Un trimestre catastrophique. Aucun travail, aucun effort. Aucune participation spontanée. Il faut se reprendre de toute urgence!
Ou, du côté positif: Un excellent trimestre. Vous êtes sérieux(se) et attentif. Très actif (ve) à l'oral. Continuer ainsi.

Tu l'auras compris, dans les extrêmes c'est relativement facile.
Mais que dire à un(e) élève moyen(ne), qui participe juste ce qu'il faut et qui a quelques difficultés mais rien de catastrophique?
Un trimestre correct. Les difficultés sont présentes mais votre travail régulier devrait permettre de les atténuer. Participez davantage.

Oui, je sais, rien d'exceptionnel. Rien que les parents ne sachent déjà....

Si en plus, comme moi, tu es prof principal, tu devras aussi faire le bilan de l'ensemble des matières afin de proposer au conseil de classe l'appréciation générale qui fera l'unanimité; choisir si on met, ou pas et au choix chez nous, les félicitations ou les encouragements, un avertissement de travail? de conduite? Les deux?

Et tu devras encore, toujours parce que tu es prof principal(e) négocier avec la vie scolaire pour la note de vie scolaire que tes petits camarades de jeux contesteront de toute façon et pour de multiples raisons qui va du refus tout simple de cautionner cette note, au jenfoutisme ordinaire.

Alors je reprends ce que je disais au début: non, je ne t'oublie pas; non mon clavier n'est pas pris dans les toiles d'araignées par manque d'activité...
Juste que, dans ces périodes de fin de trimestre-fin d'année, je voudrais que les journées soient un peu plus longues...

Ceci dit, hier, une grande flemme m'a envahie et j'ai sciemment laissé de côté le boulot.
Qu'est-ce que j'ai fait?
Ni la plante grasse, ni la femme de ménage.
J'ai joué à la baleine échouée....

Sur le canapé, j'ai passé la journée à lire le roman d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre Fourrure....
Je l'ai presque terminé.
Le jeu constituant à reconnaître dans ce roman des personnages existant ou ayant existé.

Et je vais faire quoi aujourd'hui?
J'ai commencé à mettre mes appréciations (deux classes sur quatre); j'ai travaillé sur la note de vie scolaire; j'ai arrosé les plantes; j'ai changé l'eau dans les abreuvoirs des oiseaux et rechargé les mangeoires; j'ai repassé la chemise du Héros qui va à des obsèques cet après-midi; j'ai tapé ce billet.
J'irai boire un café avec ma voisine profitant de l'absence du Héros; je finirai le roman entamé hier et j'envisagerai, peut-être de faire à manger..............................

Ça va? T'as compris que je n'avais pas grand'chose à raconter aujourd'hui et qu'avec rien je peux te faire un billet qui n'en finit pas?

Et oui.... Tout ça pour ça!

samedi 17 novembre 2012

Noircir les premières pages!

Edit du 24/11: il semblerait que certaines ne parviennent pas à suivre le lien sur le titre du bouquin.
faites un copié/collé avec le lien qui suit maintenant et vous parviendrez sur la page de commande:

http://www.lulu.com/shop/saa-hartmann/un-panier-de-ch%C3%A2taignes-m%C3%BBres/hardcover/product-18690916.html;jsessionid=A26A55FD3C15444C0DD06B04706604E0

J'ai deux nouvelles à t'annoncer.
Deux bonnes nouvelles!

La première concerne Fashionista.

J'ai eu le plaisir de recevoir ce texto (oui, il m'arrive de donner mon numéro de portable, et avant leur arrivée, celui de mon domicile aux élèves. Non, je n'ai jamais eu aucun souci, aucun appel inutile, ni aucun appel nocturne ou anonyme...) le surlendemain du conseil.
Je te te livre in extenso:
Madame,
"C'est fashionista. je vous fais ce texto grâce au phone d'un collègue car je n'ai plus de forfait. je voulais vous remercier pour le soutien que vous m'avez apportée lors du conseil. Je regrette de pas avoir compris plus tôt que vous vouliez m'aider. je vous appellerai plus tard quand j'aurai mon phone à moi et si vous le voulez bien. Merci. Fashionista."
Evidemment, en vrai, il y a plein de fautes de toutes sortes.
Mais qu'importe!

Ce message m'a réchauffé le coeur et je ne me suis pas privée de le montrer à ceux qui l'a déclarait "perdue" et "incapable de comprendre la portée de ses actes".

Et je ne pleure plus!

Merci à vous tous qui m'avez laissé de bien gentils et jolis commentaires à ce sujet.

La deuxième nouvelle concerne cette autre moi qui n'enseigne pas.

Tu te souviens qu'il y a un an, ou à peu près, j'auto publiais mon premier roman Un panier de châtaignes mûres.

Tandis qu'il paraissait, une autre histoire germait dans ma tête.

Mais je suis lente et longue quand il s'agit de mûrir ce type de projet.
J'y pense un peu.
J'en rêve, souvent.
J'y réfléchis parfois.
Je fais des recherches aussi.

Enfin, une nuit, je rêve de mes personnages. Comme s'ils venaient de demander de les faire vivre enfin.
(Ça te paraît dingue ou mensonger, je sais. Mais c'est pourtant la stricte vérité. Aucun tableau, aucune sculpture, aucun récit qui n'ait d'abord été rêvé..)

Justement, cette nuit, mes personnages ont pris corps, si j'ose dire.
Les morceaux du puzzle se sont assemblés pour faire une histoire.

Et cette histoire, il va me falloir du temps pour l'écrire car mon projet, mon rêve, ne pourront pas tenir en cent cinquante, ni même en deux cents pages.

C'est parti donc.
Mais comme d'hab', pas de titre pour le moment.

Le Héros, mis dans la confidence, aime beaucoup le "synopsis", écrit très vite ce matin sur deux pages.

Je t'en reparlerai, peut-être... Ou pas!

J'adore quand les premières pages se noircissent....

jeudi 15 novembre 2012

Une planche en verre

Quand Muriel Gilbert écrit un billet, souvent elle glisse dedans un concours qui permet à ses lecteurs/trices de remporter un bien joli cadeau.
Cette fois encore, elle ne déroge pas à la règle.
Elle a obtenu que le site Personnello offre à l'une d'entre nous une planche à découper en verre personnalisée avec la photo préférée de la gagnante.

Tu penses bien que cette planche, j'adorerais la gagner!
Quelle photo je mettrais?

Celle avec Speedy (PetitLapin) cuisinant avec moi...
Ou celle de PetitPoisson en train d'éclater de rire...

A moins que je fasse un montage pour avoir mes deux petits-fils ensemble sur une même image...

Allez! Zou!
File chez Muriel et tente toi aussi de gagner la planche en question!


mardi 13 novembre 2012

ça me fait pleurer....

Sale début de semaine.............
J'avais beau savoir que ça allait arriver, le vivre reste un calvaire.

Hier, comme pour tous les profs de France, c'était retour au collège.
Et ça, tu vois, j'aime assez.

Mais, malheureusement pour moi, la veille de la sortie un événement grave avait eu lieu mettant en cause deux filles de la classe dont je suis prof principale.

Ce lundi matin, l'une était absente pour cause de mesure conservatoire, l'autre par peur de cette gamine qui, trois semaines avant était, au minimum, une copine de classe.

A dix-neuf heures trente, le conseil de discipline s'est donc réuni....
J'étais convoquée comme prof principale, donc, et de ce fait, témoin.

Certes, ce qu'elle a fait est indéfendable; certes elle est loin d'être du genre enfant de choeur.
Cette pauvre gosse, et ce n'est pas une excuse, mène une vie de merde depuis une petite année et je pense qu'elle n'a, pour faire entendre son mal-être, que la provoc.
Provoc dans la tenue (presque total look panthère!), dans le maquillage outrancier (des yeux oeil-de-paon), dans l'attitude trop relâchée ou trop distante, pas assez présente (au sens figuré: elle est bien en classe, mais seul son corps est là).

Hier soir, j'aurais aimé avoir sa mère en face de moi.
Mais la mère est loin.
Le père est dépassé par les événements que sa fille lui fait vivre, démoli par les événements qui bousculent sa famille...

Au départ, un sentiment d'injustice ressenti par la Vilaine.
Elle s'en prend verbalement à celle qui, selon elle, est à l'origine de cet état de fait.
Laquelle vient se plaindre auprès de moi le jeudi à 11h.
Pour régler le problème, et parce que ce n'est pas son premier souci, nous décidons de convoquer tout le monde le vendredi à 10h (soit le lendemain des événements et la veille des vacances).
Mais la Vilaine commettra l'impardonnable à 16 heures le même jour.

Voila comment nous en sommes arrivés au conseil de discipline, à la mesure conservatoire et surtout, à l'exclusion définitive...............................................

Et ça, je n'aime pas.
Sentiment d'échec.
Impression de n'avoir pas pris la mesure des choses.
Idée que je n'ai pas réagi assez vite.....................
Et je m'en veux!

Fashionista (c'est elle la Vilaine) a donc quitté le collège pour un autre..................
J'espère que nous avons fait le bon choix pour son point de chute et que cette soirée lui aura fait prendre conscience qu'elle doit reprendre sa vie, et ses nerfs, en main....

Pour être honnête je vais te confier ce que tu ne vois pas: ça me fait pleurer....

dimanche 11 novembre 2012

Je n'ai plus le choix...

Voila... On y est.... Dernier jour de vacances.
Si je veux vraiment être au point et à jour, avant minuit ce soir je dois....

Corriger les quatorze copies de rédactions restantes des 3èmes.
Le sujet?
Après avoir lu et travaillé sur un extrait de Chateaubriand ("Je vins au monde") ils avaient cette consigne:
A votre tour, racontez le jour de votre naissance en créant une atmosphère particulière. Votre devoir comportera trente PHRASES au minimum et cinquante PHRASES au maximum.

Pourquoi je parle de nombre de phrases et pas de nombre de lignes? Ben à cause de la taille de l'écriture de chacun: celui qui a une écriture en pattes de mouche (voire de moucheron anémique) devra ramer bien plus que celle qui a une de ces écritures - que je déteste - trop rondes et trop amples.

Déjà, pour commencer, presque personne n'a suivi cette consigne. Une m'a fait quelque chose comme dix phrases quand une autre m'en a fait plus de deux cents.... Pour avoir une idée, ça représente quasi quatre pages, soit deux feuilles doubles, à se fader.
Evidemment dans les deux cas, c'est loin d'être de la littérature....

Concernant le thème lui-même....
J'avais précisé que je n'avais pas besoin d'une vérité pure et dure; que je n'irais pas vérifier l'exactitude des faits racontés, mais qu'il fallait que ce soit vraisemblable!

Sur les dix corrigées, une me raconte sa naissance un jour ensoleillé de printemps (ok!), dans l'herbe (gloups), avec l'aide d'un paysan qui passait par là (re-gloups), parce que maman était partie batifoler dans les champs au moments des premières contractions..... Vraisemblable?....

Pour les neuf autres, j'ai deux camps qui s'opposent radicalement et qui me rappellent les conversations des jeunes mamans dans les parcs quand on surveille les petits dans le bac à sable.

1) Ceux à qui on a raconté à quel point leur naissance fut attendue, espérée, souhaitée. Pour eux, le récit se concentre sur la Maternité (lieu),  la gentillesse des infirmières et sage-femmes, l'émotion de papa et de maman et les nombreuses visites des papi-mamie-tatie-tonton-frère-soeur-cousin-etc.

Une atmosphère particulière? Bof... Si l'on considère que le sirupeux est une atmosphère, soit.

2) Ceux à qui maman a raconté avec force détails comme elle a souffert pour les mettre au monde. Les très nombreuses heures à se tordre de douleur. La péridurale qui n'a pas fonctionné. La césarienne qui les a empêchées de tenir leur petit dans leurs bras pendant des mois (c'est moi qui exagère!). La sage-femme qui était une tortionnaire échappée des camps nazis (pas moins!). Le père absent et qu'on ne parvient pas à contacter (le salaud!). Les grands-parents absents, soit parce qu'ils habitaient trop loin, ou qu'ils étaient fâchés parce qu'ils n'étaient pas d'accord sur le choix du mari (oui, je sais tout de la vie intime des parents d'élèves!), ou pire, parce qu'ils étaient morts quelques semaines à peine avant la naissance de l'ange tant attendu....

Et mon atmosphère particulière dans tout ça?
Le rapport entre les éléments naturels et la naissance?
Pas le moindre orage dans ce monde hospitalier! *
Pas le moindre flocon de neige tourbillonnant sans fin derrière la fenêtre que fixe la femme en travail. **
Pas trace d'une tempête qui tordrait les branches des arbres d'un parc*** absent de ce monde aseptique et stérile qu'est le monde de la Maternité.

Bon....

Quand j'en aurai fini avec ces quatorze copies, il restera encore le linge à repasser-plier-ranger.
Il faudra envisager la préparation du cartable et des fringues pour demain.
Penser aussi à mettre l'ordi et le téléphone en charge.
Ne pas rééditer l'exploit d'hier, où j'ai bien branché l'ordi.... pour le retrouver charge toujours en alerte rouge ce matin!
Oui! Ça marche forcément mieux si en plus de brancher du côté ordi, tu vérifies que la prise côté mur et arrivée de la fée-électricité est aussi branchée!

Maintenant tu peux me dire que, au lieu de venir perdre mon temps à te raconter tout ça, je ferais mieux de m'y mettre.
Certes!
Mais pendant que je tape ce billet, je n'ai pas l'impression de procrastiner...
Parce que tu le sais bien: la procrastination ça culpabilise.
Mais l'impression que tu fais quelque chose alors que tu ne fais que repousser à plus tard ce que tu n'as pas envie de faire, ça, ça ne culpabilise pas.
Ou pas beaucoup.
Ou pas tout de suite....

Pourtant, il y a un moment où je (et toi non plus) n'ai plus le choix....

* naissance de fils aîné et sage-femme qui s'écrie: ce sera un enfant du tonnerre de Zeus! 
** naissance de fille n°1: cette foutue neige qui a tournoyé pendant toute la journée devant ma fenêtre!
*** naissance de ma toute-petite: le vent qui tordait les arbres. Les mêmes qui avaient été couverts de neige quatre ans plus tôt!

samedi 10 novembre 2012

Deux nouvelles et quatre romans en quinze jours.

Ces vacances auront été riches!
En effet, non seulement j'a beaucoup fréquenté mes voisines, mais j'ai aussi beaucoup lu.

Oh... de Djian, dont je t'ai parlé hier, était le troisième roman lus pendant cette période.

Le second fut Vipère au poing, de Bazin. lecture, ou plutôt relecture induite par mon travail avec les 3èmes.
J'y ai pris un certain plaisir, redécouvrant des passages oubliés ou analysant certaines scènes avec un oeil, un esprit vieilli sans doute.

Petit intermède entre le premier et le second, à l'occasion de notre séjour aux frontières orientales de notre hexagone.
Trois jours pendant lesquels j'ai lu deux nouvelles de Ruth Rendell.
Juste pour se détendre.


Le premier m'avait été prêté par ma collègue.
La jouissance de Florian Zeller.
On en a beaucoup parlé.
Il a été présent dans bien des émissions radios ou télés...

Je ne m'étendrai pas.
C'est un petit roman (dans tous les sens du terme) qui ne marquera pas ma mémoire tellement l'histoire en est  banale.
Le couple avec ses hauts et ses bas, ses rencontres et ses déchirements.
Le tout enveloppé, habillé pour paraître sous les traits d'une réflexion sans grand intérêt au final.

En revanche, quand, hier vers treize heures, la factrice me remit un paquet que je n'attendais pas et envoyé par ma toute petite, je n'aurais pas imaginé passer un après-midi comme je l'ai passé: allongée sur la canapé à, littéralement, dévorer le roman de quasi trois cent cinquante pages qu'il contenait!

Un régal!

Journal d'un corps de Pennac.
Ce n'est déjà plus une nouveauté, certes!
Un petit mot accompagnait l'ouvrage, et qui résume mon sentiment: "[...] un Pennac très différent des autres!"
Et en effet! Même si sur une page on retrouve le nom des Malaussène, rien à voir avec les précédents.

Le narrateur, un vieil homme décédé, offre en héritage à sa fille un journal secret qu'il a tenu de ses douze ans à sa mort à quatre-vingt-sept ans tout juste passés de quelques jours.
Mais ce n'est pas un journal intime au sens habituel du terme!
Aucune remarque sur les émotions ou le psychisme d'un garçon qui devient un homme puis un vieil homme.
Pas d'analyse des pensées et des méandres du coeur.
Juste le journal du corps de cet homme, avec ses surprises, pas toujours agréables, ses transformations, les questionnements qu'il impose, les réflexions qu'il provoque...
Rien n'est évité: ni le sexe ni la merde.

J'ai vraiment adoré!
Au point de ne plus rien faire d'autre jusqu'à presque 19 heures!
Un après-midi entier à lire et seulement lire!
Ça faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé!
Et il faut que le récit me tienne pour que je pratique ce genre d'exercice!

Maintenant, il reste à rattraper ce qu'on ne rattrape jamais: le temps perdu!
Encore un gros paquet de copies à corriger - des rédactions de 3ème - et je peux te dire sans méchanceté aucune, que la lecture en est largement moins agréable!
Je vais y passer l'après-midi, c'est sûr! mais seulement contrainte et forcée par la fin (trop) toute proche des vacances!

Les vacances s'achèvent et avec elles la liberté que j'avais de ne rien faire ou de ne faire que ce que j'aime.
Et j'ai aimé lire deux nouvelles et quatre romans en quinze jours.

vendredi 9 novembre 2012

Match littéraire: Oh, Djian

Parce que je ne voudrais pas être déclarée "blog mauvais pour la ligne", nous allons changer un peu.
Si nous continuons à nous nourrir, ce sera, aujourd'hui, une nourriture plus intellectuelle.

Il y a quelques semaines, Arsinoë La Crapaude nous faisait savoir qu'un grand match littéraire était lancé pour le nième fois par Priceminister.
Parrainée par Arsinoë, je postulais et fut retenue pour le livre de mon choix que j'eus enfin entre les mains lundi dernier (le 5 novembre).

Comme je m'y suis engagée, et parce qu'aussi ça me fait plaisir, voici donc ce que j'ai pensé de ce roman.

le titre et son auteur:
Oh  de  Djian.

Oui, je sais, Djian, on aime ou on déteste et on fait rarement dans la demie mesure.

Pourquoi avoir choisi ce titre parmi les douze proposés?
Parce que j'avais lu un extrait dans le magazine Lire et que j'avais été intriguée.

La narratrice, une femme de 45 - 46 ans, raconte sa vie, sa famille et son travail.
Dit comme ça, c'est ennuyeux d'avance et on passerait son chemin.
Seulement cette femme, Michèle, a une vie qui n'est pas tout à fait ordinaire.
Femme forte, voire castratrice, Michèle n'a pas toujours la vie facile.

Mariée, mais séparée de son mari avec lequel elle entretient une relation entre l'amitié, le protectionnisme  qu'il continue à déployer vers elle dans certains cas, la jalousie et la rancoeur.
Mère de Vincent, un garçon de 24 ans qui a le don de se mettre dans des situations impossibles, reconnaissant un enfant dont le père est emprisonné et à cause duquel Vincent aura des problèmes d'argent.
Amie d'Anna, connue 25 ans plus tôt tandis que  Michèle accouchait de Vincent et qu'Anna venait de perdre son premier enfant. Ensemble elles ont fondé une boite qui leur laisse bien peu de temps pour vivre simplement.
Fille d'Irène, une septuagénaire qui affiche une vie sexuelle débridée avec des amants qui ont à peine l'âge de sa fille.
Michèle est aussi la femme infidèle, maîtresse du mari de sa meilleure amie en s'en accommodant de plus en plus mal.

Au début du roman, Michèle, chez elle, est violée. Il faudra attendre une trentaine de pages pour qu'elle en fasse enfin la révélation et, de manière surprenante, ni à sa meilleure amie, ni moins encore à la police, mais bien à son mari.
Michèle est habituée à cacher ses sentiments comme ses émotions, mais ce viol semble réveiller en elle bien des souvenirs et d'étranges sensations.
Non seulement elle ne porte pas plainte, mais elle semble découvrir en elle une autre femme inconnue, qui est attirée par les eaux sombres où elle se laisse entraîner avec un certain plaisir.
Souvenirs d'un père meurtrier qu'elle refuse toujours, trente ans plus tard, d'aller voir en prison.
Souvenir d'une vie d'adolescente pendant laquelle elle n'a connu que la peur et la fuite.

Son violeur passera une nouvelle fois à la charge, en vain cette fois, car Michèle le démasquera.
La surprise est là!
Quant à la fin, elle réserve une surprise de taille qui ne manque pas de nous faire dire, dans un souffle: "Oh!"

Le récit, fait à la première personne, se déroule sans discontinuer, sans coupure.
On peut être parfois déstabiliser car on passe d'un moment du jour à un autre, ou à un autre jour, sans que quoi que ce soit nous en avertisse.

C'est vivant, rapide.
Les images du passé, fugaces ou plus prégnantes, se mêlent à la vie de tous les jours.
Pas de temps perdu à décrire Michèle ou les autres personnages, qui pourtant sont bien vivants dans notre imaginaire.
J'ai parfois été étonnée qu'un auteur mâle écrive un "je" féminin.
C'est sans doute là, marque de talent!
Et s'il fallait que j'ajoute encore un élément pour exprimer mon plaisir d'avoir lu ce roman, je parlerai d'une coïncidence entre Djian (et la comparaison s'arrête là, entre lui et moi!) et moi: le dernier mot de son roman est "oh", tout comme le titre de mes billets se trouve (presque) toujours être la dernière phrase dudit billet.

Bref! Pour faire court, j'ai adoré ce roman que j'ai lu bien vite.

je lui accorde la note de 17/20

OH, Djian, Gallimard, NRF

jeudi 8 novembre 2012

Quand je te disais ...

Lundi c'était la maison en pain d'épices, entamée mardi soir et dévorée hier après-midi par six enfants affamés et gourmands.
Mardi nous avons préparés les samoussas, engloutis en moins d'une heure par un groupe de danseurs de rock déchaînés.
Mercredi j'ai fait une démonstration de pâte feuilletée mais pas seulement!

Comment en est-on arrivé là?
Revenons à mardi après-midi.

Tandis que mes voisines s'activaient sur le pliage des samoussas, tu penses bien que les langues ne restaient pas inactives!
Et si bien des sujets ont été abordés, celui de la cuisine a été largement plébiscité, comme il se doit quand on est en train de patouiller.
Nathalie revient sur le fait que sa pâte feuilletée achetée en grande surface - d'une grande marque qui se fit connaître par son jambon blanc et ses saucisses - colle sur la plaque du four si elle oublie de graisser cette dernière.

Evidemment je me moque d'elle et lui rappelle que la pâte feuilletée maison ne colle pas, ce qui serait un comble avec la quantité de beurre qu'elle contient.
En choeur, les trois répondent que "la pâte feuilletée c'est compliquée".

Non, non et non! la pâte feuilletée, c'est long à faire mais pas compliquée pour un sous.
La preuve?
J'ai appris à la faire à 12 ans!

Voila comment le rendez-vous fut pris...

Hier, vers quinze heures, j'ai donc rejoint Nathalie chez elle et Gisèle est arrivée peu après.
On a mis en route la fameuse pâte vers quinze heures quinze.

Je te fais grâce de la recette que tu trouveras partout!
Ce qui est important c'est le toucher et le tour de main pas bien facile à expliquer juste avec des mots et je n'ai fait aucune photo...

Quinze heures quinze donc, préparation de la détrempe et frigo pour trente minutes.
Oui, je sais, les livres disent vingt minutes, mais j'ai appris avec trente minutes de pause, alors je laisse trente minutes au frigo.
Pendant ce premier arrêt, nous en avons profité pour boire un café.

Seize heures: premier tour, seconde pause de trente minutes.
Nous discutons de nos familles, de nos enfants.

Seize heures trente: deuxième tour et troisième pause.
Nous parlons cuisine.
Nathalie cherche les épices qu'elle possède et tombe sur un flacon rempli de poudre colorante d'un rouge magnifique qu'elle a rapporté du Maroc.
Elle raconte ses essais infructueux de pommes d'amour.
C'est vrai que colorer le caramel en rouge sans qu'il tourne au brun, ce n'est pas simple.
Je leur parle alors de l'Isomalt, un sucre inverti que j'utilise pour mes décors.

Mais les gestes étant plus efficaces que la parole, je fais un saut chez moi pour rapporter le produit.
Pourquoi ne pas faire des pommes d'amour, là maintenant?
Et hop! C'est parti!
Cuisson et coloration du produit; épluchage de six pommes, trempage dans la casserole.

Tadaaam! Et voila six pommes d'amour qui n'ont rien à envier à celles des fêtes foraines!

Je n'oublie pas la pâte feuilletée que je sors du frigo pour lui donner un troisième tour et une dernière pause.

Enfin, une demie-heure plus tard, j'étale encore la pâte, en prélève un morceau. Je replie et remets au frigo le reste qu'elle utilisera comme et quand ça lui chantera.

Avec le morceau prélevé, je prépare un assortiment de gâteaux apéritifs: un peu de sauce tomate et des herbes sur les uns; un peu de sauce tomate et des olives noires en dés sur d'autres; quelques dès de lard fumés sur une troisième série à laquelle je donne la forme de mini paniers; une dernière série sera aromatisée avec du gros sel au thym et tortillée pour en faire des sortes de tortellinis.
Au four bien chaud une quinzaine de minutes et................................
La preuve que ça ne colle pas.
La preuve aussi que ça gonfle bien mieux que celle du commerce!

Il est alors dix-huit heures trente........................
En un peu plus de trois heures nous avons fait de la pâte feuilletée et des pommes d'amour, qui n'étaient pas au programme...
C'est pas de l'efficacité, ça?

Retour à la maison.

Qu'est-ce que je vais faire à manger pour mon Héros?

Quand je te disais que cette semaine serait culinaire ou ne serait pas.....

mercredi 7 novembre 2012

T'as faim maintenant, hein?....

Tu voulais la recette des samoussas et le tuto du pliage? 
Tu as bien retenu ma promesse de venir ici te faire le récit de mon après-midi de mardi (hier) avec les voisines?
Je veux te satisfaire lectrice.... 
Mais le billet est long, très long.... 
Tu as du temps? 
Note que pour la réalisation des samoussas tu vas devoir faire preuve de patience,la lecture de ce long billet te servira d'entraînement!

Ça a commencé par la question du héros et ma réponse d'une précision redoutable:
"A quelle heure elles doivent venir?"
"A 14h30...................... Ou à 16 heures. Je ne sais plus!"

Ça commence à 13H50 avec le premier coup de sonnette. C'est Béatrix et son plus jeune fils. Elle hésite, ne sait plus à quelle heure nous avions rendez-vous...
Bon! Je ne suis pas la seule!
14h, second coup de sonnette: Nathalie et son énergie débarquent.
Gisèle arrivera un peu plus tard après un aller-retour entre chez elle et chez moi: nous n'avons pas entendu la sonnette. Normal, elle a appuyé sur la sonnette qui ne marche pas!
D'abord, on s'est fait un café et on a papoté, rigolé pendant une demie-heure!

Puis on est passé en cuisine où j'ai préparé les différentes farces sous leurs yeux attentifs et leurs commentaires plein d'humour.
Après quoi, j'ai montré le pliage à trois reprises.
Béatrix a pris ma place pour trois exemplaires (tu comprendras très vite pourquoi ça marche par trois!).
Nathalie a pris le relais mais elle a été interrompue par son fils aîné qui s'inquiétait de savoir si nous en avions encore pour longtemps...
Non! Il ne s'ennuyait pas de sa mère! Il voulait savoir s'il pouvait faire des crêpes et lui laisser la vaisselle!
Pendant ce temps Gisèle s'est mise au pliage à son tour.
Comme tout le monde avait bien pris le pli (si j'ose dire), elle se sont installées de manière à travailler toutes ensemble.
Toutes?
Pas moi!
Mon plan de travail à beau être grand, quand trois femmes y travaillent, une quatrième ne peut pas s'aligner. Donc j'ai jouer les photographes (sur le tuto ce sont les mains de Béatrix), les fournisseurs de plateaux (trois grands plateaux en inox et un autre, énorme, en faïence), les préparatrices de colle à samoussas etc.

On a fini à 18 heures.
Elles ont tout emporté chez Nathalie où nous nous sommes tous retrouvés, maris compris, pour un apéro dînatoire suivi du deuxième cours de rock.
Mais ça, c'est une autre histoire!

Avant de te lancer dans les farces, tu vas dans une épicerie exotique et tu demandes des feuilles à samoussas. Elles sont toujours congelées et s'appellent "roll spring pastry". Évite les feuilles à bricks qui sont moins faciles à coller, et qui sont rondes tandis que les feuilles à samoussas sont carrées. Pour le pliage c'est plus simple.

Sort le paquet de feuilles de son emballage et place-le sur un torchon propre que tu auras essoré après l'avoir passé sous l'eau chaude. Referme le torchon sur les feuilles.
Pendant toutes la préparation tu devras sortir une feuille après l'autre, et tu replaceras toujours le torchon humide dessus. 
C'est important car ainsi les feuilles restent souples sans être fragiles.

Les recettes d'hier. (Tu peux mettre ce que tu veux, à ton goût! ajouter de la sauce tomate, ne mettre que des légumes, ou du fromage.... Tout est permis!)

1) Au boeuf. 
Deux steaks hachés, un oeuf, deux échalotes, un demi bouquet de coriandre fraîche, une gousse d'ail, sel, poivre, épices à Keftas (mais pour les épices c'est toi qui choisis à ton goût), sauce piquante (type sriracha ou pâte de piments, voire harissa).

Dans un mixer tu haches menu les échalotes, l'ail et la coriandre.
Tu mélanges avec la viande et l'oeuf.
Tu sales, tu poivres.
Tu ajoutes les épices à keftas.
Tu goûtes.
Tu rectifies si nécessaire et tu ajoutes la sauce pimentée à ton goût. Tu peux aussi ne pas mettre de sauce piquante et la servir sur la table au moment de manger. Ainsi chacun trempera en fonction de ce qu'il aime.
Couvre de film étirable et place au frigo.

2) Au poulet.
Deux blancs de poulet, un oeuf, deux échalotes, un demi bouquet de coriandre fraîche, une gousse d'ail, sel, poivre, poudre de massalé, sauce piquante.
Hache le poulet puis fais comme pour le boeuf.
Couvre de film étirable et place au frigo.

3) A l'ananas.
Une boite d'ananas au sirop.
Du sucre (roux de préférence). Ici on a utilisé du muscovado (un sucre de canne pas du tout raffiné et donc très noir et compact mais surtout très parfumé!) parce que mes voisines ne connaissaient pas.
Un peu de beurre.
Une poignée d'amandes effilées.
Faire fondre le beurre dans une poêle.
Ajouter l'ananas coupé en petits dés.
Laisser caraméliser.
Ajouter les amandes.
Bien mélanger pour que tout soit bien enrobé de caramel.
Réserver.

4) Au fromage.
Une bûchette de chèvre et des olives, du poivre: un tranche de fromage, une olive noire coupée en dés, un tour de moulin à poivre.
Du roquefort écrasé à la fourchette dont on a fait des boulettes, sur lesquelles on a collé deux cerneaux de noix.

5) la colle.
dans un bol tu mets deux belles cuillères à soupe de farine et tu ajoutes doucement un peu d'eau tiède tout en remuant. Tu dois obtenir une pâte plus épaisse que la pâte à crêpe, très lisse. Tu devras en préparer d'autre mais si tu en fais trop, elle sèche.

Et maintenant, le tuto. (Tu cliques sur les images pour les voir en grand!)
Tu tires une feuille de pâte du paquet (c'est un peu élastique, mais relativement résistant).
Tu la coupes en trois bandes (voila pourquoi elles faisaient trois essais: une feuille complète à chaque fois!).
Avec une cuillère tu prélèves un peu de farce que tu places sur le coin inférieur gauche de ta bande. 


 Essaie de placer la viande de manière à ce qu'elle suive déjà la diagonale avec l'angle supérieur gauche. (Tu suis?)
Laisse un peu de pâte visible sur le bord latéral gauche et sur le bord inférieur.
 Tu saisis le coin inférieur gauche et tu le rabats sur le bord supérieur. Ça doit venir juste en regard. Et là tu presses un peu le long de la ligne pour faire adhérer.
 Maintenant tu prends l'angle supérieur gauche (formé par le premier pliage) et tu l'emmènes de manière à obtenir ce que tu vois sur la photo suivante. Là, juste en dessous.
 Voila, comme ça!
 Tu prends l'angle supérieur gauche et tu le rabats sur le bord inférieur en suivant la ligne.
Tu saisis l'angle inférieur gauche et tu rabats en suivant la ligne.
 Quand il ne reste que peu de bande, tu mets de la colle (au doigt, à la cuillère, au pinceau) sur tous les bords de la pâte restante et tu rabats sur le le triangle déjà formé.
 Tu peux couper ce qui serait en trop ou continuer le pliage avec la colle.
 Tu obtiens ce merveilleux et parfait petit triangle.
Tu presses alors sur deux côtés (pas le côté renflé par la farce!).

Pour y parvenir sans souci, prépare une feuille de papier que tu découpes en bandes. Fais le pliage sur le papier pour qu'il te devienne évident et naturel. Après tu te lances.
Tu prévois un après-midi pour une cinquantaine de samoussas.

La cuisson.
En friture (poêle, friteuse, wok), mais attention: si tes samoussas sont mal fermés, mal collés, ils vont s'ouvrir et la farce se répandra dans l'huile en provoquant des éclaboussures brûlantes.
Au four: ne laisse pas les triangles se chevaucher, ils se colleraient entre eux et la présentation en souffrirait.
Four très chaud (200 à 220°). 
Dans les deux cas, tu surveilles et tu les sors quand ils sont bien dorés.
Chauds ou froids c'est un régal.
Tu peux prévoir des sauces de toutes sortes pour les accompagner.

Nous avions mis chaque série sur un plateau différent. 
Nathalie, à la sortie du four et de la poêle a oublié de les différencier... Et ce n'est pas toujours possible de les reconnaître une fois cuits! 
pas grave! On a alterné le salé, le sucré, la viande et le fromage etc... 
Et on a encore bien ri!

Ce billet est hyper long, mais il devrait t'aider à réaliser ces petits bonheurs du palais!

T'as faim maintenant, hein?....

mardi 6 novembre 2012

Ça sent déjà Noël!

Sans doute vas-tu me reprocher de n'avoir pas photographié toutes les étapes du montage...
Sache cependant lectrice, que j'y ai mis toute ma bonne volonté mais qu'il s'est révélé impossible de tout faire: tenir les éléments et tenir l'appareil photo.
D'autant que j'avais les mains très collantes!
Avec les explications qui suivent, tu vas mieux comprendre et tu me pardonneras.

Dans un premier temps, j'ai voulu suivre précisément les instructions données sur le livret.
J'ai donc préparé un glaçage, appelé aussi "glace royale": un blanc d'oeuf dans lequel tu mélanges du sucre glace en quantité suffisante pour obtenir une pâte assez épaisse.
Pour la plaque de fond, j'aurais pu faire une plaque de pain d'épices, ou de nougatine, ou de ce que je voulais.
Le livret propose de se servir d'une plaque très fine de contre-plaqué.
J'ai choisi de déposé une feuille azime (G. Detout, Lyon) striée (que je nommerai "fond" dans les explications) .
On place d'abord un fronton et une paroi latérale qu'on colle à la fois sur le fond et entre elles en déposant un filet de glace royale. On maintient fermement.
Puis on ajoute l'autre fronton auquel s'ajoute la dernière paroi latérale.
Là, tes deux mains ne suffisent pas pour maintenir le tout....
Et quand tu crois que ça tient.... Ça s'effondre!
Une fois. deux fois...

J'ai donc décidé de changer de "colle".
L'isomalt (G. Detout) sera mon sauveur.
Ce sucre inverti devient liquide à la chaleur du feu et peut être chauffé autant qu'on le souhaite sans jamais brûler.
Et le montage va aller bien plus vite.
Fixation des quatre parois, sur le fond et entre elles.
Collage du toit et de la cheminée.

Voila, la maison est terminée, reste à la décorer.
Comme il s'agit d'une répétition générale avant Noël, je n'ai pas ajouter d'autres décors que ceux que j'ai fabriqués en pain d'épices.
Mais c'est encore une leçon à retenir: si je veux pouvoir placer tous les animaux sans avoir cette impression de trop serré, je devrai prévoir une plaque plus grande. Je pense d'ailleurs faire une plaque en pain d'épices que je napperai de chocolat.
Autre leçon: le glaçage royal doit être encore plus dense avant de s'en servir. En effet, il faut qu'il forme des coulures mais doit se figer assez rapidement pour éviter les coulures qui font moches (et il y en a plein sur cet essai).

Pendant que la maison se consolide, je passe à la déco des étoiles, sapins et bestioles.
Toujours avec le même glaçage, que je sépare dans plusieurs ramequins afin de pouvoir ajouter les colorants.
En cliquant pour voir les images en grand, tu verras que certains éléments (ours, escargot) scintillent.
C'est que dans le mélange glace royale et colorant, j'ai ajouté de la poudre colorante or.

Quand tout cela est bien sec, je fais fondre du chocolat noir.
Une seringue me permet de faire des dessins plus fins (sur les frontons et le toit).
Pour finir, toujours grâce à l'isomalt que je remets à chauffer, je colle tous les décors.

Voila.
Sois indulgente, c'est un premier essai avec tous les défauts dont j'ai parlé et ceux que je passe sous silence.
 Vue d'ensemble avec le groupe de sapins, l'escargot et le renard. Sur le toit, deux petites étoiles, un coeur et une grosse étoile (contre la cheminée).

 Vue d'une paroi latérale. L’écureuil, le renard, le renne. L'étoile sur la cheminée est plus visible ici.
 Le détail pour voir l'escargot scintiller.
 Le toit enneigé et sa lune couverte de billes de sucre argenté.
 Détail d'un fronton et son décor chocolat. (et les coulures moches).
 L'autre fronton et l'ourson scintillant.
L'entrée, que j'ai bêtement placée à contre-sens par rapport au reste du décor... Encore une erreur de débutante.

Cet après-midi, mes voisines seront là pour les samoussas.
Pas de temps à perdre donc puisque je veux avant leur arrivée: passer l'aspi (les oiseaux se font un plaisir de perdre des plumes et de mettre des graines hors de leurs cages!); corriger au moins un paquet de copies faciles (dictée); me laver les cheveux; me maquiller.... etc.

Oh! J'allais oublier: l'odeur du pain d'épices a envahi la cuisine et la pièce où j'avais placé le plateau pour le mettre au frais. Du coup, chez moi, ça sent déjà Noël!