Voila... On y est.... Dernier jour de vacances.
Si je veux vraiment être au point et à jour, avant minuit ce soir je dois....
Corriger les quatorze copies de rédactions restantes des 3èmes.
Le sujet?
Après avoir lu et travaillé sur un extrait de Chateaubriand ("Je vins au monde") ils avaient cette consigne:
A votre tour, racontez le jour de votre naissance en créant une atmosphère particulière. Votre devoir comportera trente PHRASES au minimum et cinquante PHRASES au maximum.
Pourquoi je parle de nombre de phrases et pas de nombre de lignes? Ben à cause de la taille de l'écriture de chacun: celui qui a une écriture en pattes de mouche (voire de moucheron anémique) devra ramer bien plus que celle qui a une de ces écritures - que je déteste - trop rondes et trop amples.
Déjà, pour commencer, presque personne n'a suivi cette consigne. Une m'a fait quelque chose comme dix phrases quand une autre m'en a fait plus de deux cents.... Pour avoir une idée, ça représente quasi quatre pages, soit deux feuilles doubles, à se fader.
Evidemment dans les deux cas, c'est loin d'être de la littérature....
Concernant le thème lui-même....
J'avais précisé que je n'avais pas besoin d'une vérité pure et dure; que je n'irais pas vérifier l'exactitude des faits racontés, mais qu'il fallait que ce soit vraisemblable!
Sur les dix corrigées, une me raconte sa naissance un jour ensoleillé de printemps (ok!), dans l'herbe (gloups), avec l'aide d'un paysan qui passait par là (re-gloups), parce que maman était partie batifoler dans les champs au moments des premières contractions..... Vraisemblable?....
Pour les neuf autres, j'ai deux camps qui s'opposent radicalement et qui me rappellent les conversations des jeunes mamans dans les parcs quand on surveille les petits dans le bac à sable.
1) Ceux à qui on a raconté à quel point leur naissance fut attendue, espérée, souhaitée. Pour eux, le récit se concentre sur la Maternité (lieu), la gentillesse des infirmières et sage-femmes, l'émotion de papa et de maman et les nombreuses visites des papi-mamie-tatie-tonton-frère-soeur-cousin-etc.
Une atmosphère particulière? Bof... Si l'on considère que le sirupeux est une atmosphère, soit.
2) Ceux à qui maman a raconté avec force détails comme elle a souffert pour les mettre au monde. Les très nombreuses heures à se tordre de douleur. La péridurale qui n'a pas fonctionné. La césarienne qui les a empêchées de tenir leur petit dans leurs bras pendant des mois (c'est moi qui exagère!). La sage-femme qui était une tortionnaire échappée des camps nazis (pas moins!). Le père absent et qu'on ne parvient pas à contacter (le salaud!). Les grands-parents absents, soit parce qu'ils habitaient trop loin, ou qu'ils étaient fâchés parce qu'ils n'étaient pas d'accord sur le choix du mari (oui, je sais tout de la vie intime des parents d'élèves!), ou pire, parce qu'ils étaient morts quelques semaines à peine avant la naissance de l'ange tant attendu....
Et mon atmosphère particulière dans tout ça?
Le rapport entre les éléments naturels et la naissance?
Pas le moindre orage dans ce monde hospitalier! *
Pas le moindre flocon de neige tourbillonnant sans fin derrière la fenêtre que fixe la femme en travail. **
Pas trace d'une tempête qui tordrait les branches des arbres d'un parc*** absent de ce monde aseptique et stérile qu'est le monde de la Maternité.
Bon....
Quand j'en aurai fini avec ces quatorze copies, il restera encore le linge à repasser-plier-ranger.
Il faudra envisager la préparation du cartable et des fringues pour demain.
Penser aussi à mettre l'ordi et le téléphone en charge.
Ne pas rééditer l'exploit d'hier, où j'ai bien branché l'ordi.... pour le retrouver charge toujours en alerte rouge ce matin!
Oui! Ça marche forcément mieux si en plus de brancher du côté ordi, tu vérifies que la prise côté mur et arrivée de la fée-électricité est aussi branchée!
Maintenant tu peux me dire que, au lieu de venir perdre mon temps à te raconter tout ça, je ferais mieux de m'y mettre.
Certes!
Mais pendant que je tape ce billet, je n'ai pas l'impression de procrastiner...
Parce que tu le sais bien: la procrastination ça culpabilise.
Mais l'impression que tu fais quelque chose alors que tu ne fais que repousser à plus tard ce que tu n'as pas envie de faire, ça, ça ne culpabilise pas.
Ou pas beaucoup.
Ou pas tout de suite....
Pourtant, il y a un moment où je (et toi non plus) n'ai plus le choix....
* naissance de fils aîné et sage-femme qui s'écrie: ce sera un enfant du tonnerre de Zeus!
** naissance de fille n°1: cette foutue neige qui a tournoyé pendant toute la journée devant ma fenêtre!
*** naissance de ma toute-petite: le vent qui tordait les arbres. Les mêmes qui avaient été couverts de neige quatre ans plus tôt!
3 commentaires:
Pas encore fait le sac d'école de l'Enfant-Chérie mais ... ai terminé mon repassage (j'en ai eu pour plus de 2 heures mais j'avais du retard)
Du coup, pour fêter ça, j'ai fait un crumble aux pommes !!!!
Repose-toi bien en cette dernière soirée et bon courage pour demain
Des bises
T'es mauvaise langue quand même. Un paysan sait aider une vache à mettre son petit au monde, une femme ça ne doit pas être tellement différent ! ;-)
Ca sent le truc vu à la télé, ça, non ?
Ça lui vaut son alias: belle des champs!
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