Prendre de la hauteur....

Décidément mes Crapouillots me réservent bien des surprises!

J'ai ainsi découvert par hasard que mes élèves filles, très douées, voire brillantes en classe, ont un goût désastreux quand il s'agit des garçons....

Certes je sais que le mauvais garçon semble toujours plus séduisant que le premier de la classe!

Rien n'a changé depuis des siècles!

Il arrive aussi qu'un premier de la classe séduise une première de classe!

Ma séquence "Voyage en poésie" plaît et semble même jouer un rôle dans les liens qui se nouent et se dénouent dans cette classe.

Villon les passionne (encore un mauvais garçon!), mais c'est Machaut qui les emballe (au propre comme au figuré!).

Beau Mignon est un garçon rigolo, brillant et aimant le théâtre. C'est ainsi que récitant le poème de Machaut "Faites mourir mon coeur en un seul coup..." il termine en fixant une de ses camarades et, sur le dernier vers, le voilà qui tombe, un genou en terre, lui dédiant ainsi les derniers mots du poème .....

La destinataire de cette déclaration est la Belle Aude....

Ils vivent une belle histoire d'amour malgré quelques difficultés.....

En effet, La Belle Aude rend environ 30 centimètres à Beau Mignon....

Pas question que ce petit problème gêne leur ardeur.

D'autant que Beau Mignon est un garçon plein de ressources!

Un radiateur deviendra donc leur meilleur ami, voire leur accessoire de prédilection!

En effet, quand Beau Mignon se juche sur un radiateur, il est juste à la bonne hauteur pour une séance de gamellage en règle!

Voila pourquoi quand il s'interroge sur la vie amoureuse du poète je lui conseille, l'air innocent, de prendre de la hauteur.....

Retour aux basiques

Ou comment devenir plus écolo à ton corps défendant....

Imagine: pendant un certain temps tu rêves d'une machine à café... Tu sais, celle que Georges va acheter et qu'il donne en échange de sa propre vie...

Tu vois?

Bon.

Donc tu l'attends un certain temps.
Quand tu approches de tes cinquante ans, tu dis aux enfants que justement la machine à expresso elle te tente bien.

Si, comme moi, tu as des gosses écolos, ils te disent sans façon: "Ça va pas la tête?!... Les capsules ne peuvent même pas être recyclées!"

Certes, tu comprends leur indignation mais tout de même pour un café................

Finalement, une véritable amie te propose de te donner sa propre machine.

Grandeur d'âme?

Oui, certes....

Grand merci surtout à son mari qui juge alors que le modèle est un rien antique et que lui, ce qui le brancherait, et lui ferait gagner un temps fou, ce serait le nouveau modèle, celui qui expulse tout seul les capsules.

Note que, éjectées ou ôtées à la main, elles sont toujours aussi peu écolos....

Bref! Un jour tu possèdes ladite machine.......................

Délice!

Pendant un certain temps tu habites une ville dans laquelle la marque possède un lieu de dégustation et de vente des fameuses capsules.

Quand tu les choisis, tu te souviens d'un jour, chez une autre amie, La Divine, qui avait tendu une belle boîte toute pleine de ces jolies capsules noires, jaunes, mauve...

Tu te souviens que Le Héros avait hésité, ne sachant que choisir.... Cherchant à deviner l'arôme des chocolats qu'il croyait qu'on lui offrait....

Après quoi tu as emménagé dans une ville charmante, sans conteste, mais un rien isolée de.... beaucoup de choses.

Pour le café il aurait fallu que tu passes une commande.

Mais tu as repoussé, repoussé, procrastiné encore et encore....

Comme l'amie qui t'avait offert la machine allait arriver avec son mari, tu t'es dit qu'il serait temps.

Et tu t'es souvenu aussi qu'il te restait une capsule. Une seule.

Alors un soir, tu as eu envie de cette ultime capsule.

Tu as mis l'eau dans le réservoir, la capsule dans le porte capsule, serré le truc, placé la tasse........................

C'est là que ton attention a été attirée par une absence.

Un manque qui annonce un désastre.

Le vide qui précède la catastrophe.

La loupiote, là, elle aurait dû être allumée, non?

Débrancher.

Rebrancher.

Pas de loupiote.

Déplacer l'appareil. Le rebrancher sur une autre prise.

Pas de loupiote.

Revenir à la première prise.

Brancher la cafetière du matin.

Loupiote allumée.

Débrancher la cafetière du matin et brancher l'expresso.

Admettre enfin que l'antique machine a rendu son dernier soupir sans te prévenir.........

Coup de chance! Tu n'as pas passé de commande.

Manque de chance! Les amis seront bientôt là!

Euuuuh............. La cafetière italienne avec un excellent café de boutique experte c'est vachement bon.... Aussi.....

Tout ça, Manue, pour dire que j'ai oublié de te dire que la machine a mouru il y a quelques semaines.....

Les risques de la vie...

Il s'agit de te livrer ici la suite promise: les risques encourus lorsque le papier toilette n'est pas à la bonne place.

Cette fois-ci, foin du choix! Le problème sera le même que le papier soit en feuilles ou en rouleau.

Premier et seul cas de figure étudié: le reste de rouleau ou de paquet placé sur la chasse d'eau.

Evidemment cet exemple n'est absolument pas envisageable si tu as encore une chasse d'eau à l'ancienne, c'est-à-dire placée à presque deux mètres de hauteur!

Dans cette configuration, placer le papier sur le réservoir tient du masochisme pur puisque tu auras dû préalablement te munir d'une échelle pour pouvoir déposer ton trésor.

Cependant, si tu tiens à faire des réserves, c'est une bonne idée!

Je suis bien certaine que tu as modernisé le petit coin intime de ton chez toi. Aussi je vais aborder le problème sous l'angle le plus probable: le réservoir placé contre le mur, face à la porte et donc dans ton dos quand tu t'installes confortablement.

Tu y es?

Tu es bien?

Et maintenant tu as besoin de ce fameux papier.... Qui se trouve dans ton dos!

Tu pourrais maudire l'homme de ta vie jusqu'à la 7ème génération pour sa fainéantise ou son incapacité totale à se servir de ses mains pour autre chose que se curer le nez.

Tu prendrais le risque que ta progéniture en soit affectée, aussi je te conseille de t'abstenir.

Tu peux te traiter d'idiote de n'avoir jamais pensé à placer la réserve de PQ dans cette si petite pièce.

Ça* ne changera rien à ta situation, qui se trouve être déjà suffisamment déplorable, et ça mettra ton égo à rude épreuve.

Tu dois donc pivoter légèrement le buste, tirer ton bras droit (ou gauche, là tu gardes ton libre arbitre!) et tâtonner pour attraper les feuilles que tu désires tant.

Et là, il y a plusieurs cas envisageables.

Dans le premier, sans aucun intérêt, tu es jeune et souple et je te déteste!

Dans le second, à peine plus palpitant, tu es jeune mais tu as justement repris la gym hier! Et ça te fait un mal de chien pour bouger. Cependant tu parviens, avec un rien de difficulté, à tes fins.

Dans le troisième cas, de plus en plus captivant, tu as beau être jeune, tu as la souplesse d'un verre de lampe! L'idée même de te vriller ne parvient même pas à germer dans ton cerveau. Tu sais que tu ne pourras pas! Te voila obligée à l'humiliante solution de te lever avec la culotte sur les chevilles... Béni soit l'inventeur de la porte fermée!

Dernier cas, le plus intéressant de tous, tu es aussi jeune que moi, tu as le dos en aussi bon état que le mien, et, malgré une ancienne souplesse dont tu gardes quelques souvenirs émus (et tu n'es pas la seule à t'en souvenir), tu sais que si tu tentes la moindre acrobatie, ce sera le coinçage total et durable!

Or cette réflexion prenant plus de temps que l'action elle-même, tu es parvenue à la bonne conclusion au moment où, au niveau de tes cervicales, un drôle de bruit et une douleur fulgurante ont comme déchiré ta nuque. La douleur a été si intense que tu t'es raidie, ce qui a provoqué une contracture musculaire aiguë et effroyable dans tes lombaires. Laquelle a bloqué ton nerf sciatique en position "Off"....

Voila.... maintenant tu es assise sur le trône, culotte autour des chevilles, jupe remontée à la taille, la tête bloquée en position trois-quart arrière, le bassin immobilisé en position assise....

Si tu n'as vraiment pas de chance, tu es seule dans la maison.

Avec à peine moins de bonheur pépère est au fond du jardin et tu peux toujours hurler!

Là tu maudis l'inventeur de la porte fermée!

Ah! Ah! Tu es maline et tu as ton portable dans ta poche! Mais Pépère, lui, n'a pas l'habitude de prendre le sien pour aller au fond du jardin.

Tu peux peut-être appeler les pompiers?.... Un voisin?....

Enfin, il se peut aussi que ton portable ne soit pas à portée de tes douces mains crispées par la douleur....

J'espère alors que tu es patiente!

J'aurais pu te décrire les risques présentés par le papier posé au sol. Comme ils sont quasi identiques, je te laisse imaginer les variantes.

J'espère, avec ce billet, t'avoir convaincue de deux priorités, voire trois:

1) ne JAMAIS placer le papier sur le réservoir de la chasse d'eau.

2) obliger Pépère (si vraiment tu ne peux pas le faire toi-même) à placer un truc sur le mur.

3) où que tu ailles, ton portable emportera!

Maintenant ne vas pas imaginer que ça sent le vécu, que c'est l'expérience qui parle.... Non! Le Héros sait très bien se servir de ses mains!....

* Tu as vu? je sais faire le Ç!

Péda-gogue*

Ma vie étant un long fleuve tranquille qui ne charrie qu'amour et joie, je me vois aujourd'hui dans l'obligation de te faire un petit topo sur un objet du quotidien auquel on ne prête pas toujours l'attention qu'il mérite.

J'ai nommé le papier toilette, aussi appelé PQ par les intimes (et nous sommes nombreux à avoir une relation intime avec ledit papier).

Il faut d'abord faire un choix. Et tu l'auras remarqué, lectrice attentive, il y a pléthore en la matière.

En feuille à feuille ou en rouleau? Blanc ou coloré? parfumé ou pas? Avec motif ou uni?

Le coloré, et plus encore le parfumé, me laisse rêveuse quant aux motivations....

Est-ce seulement pour l'assortir au papier peint ou à la peinture du lieu d'aisances? Parce que, en dehors de cette raison, et au vu de son usage, la couleur ne semble pas primordiale.

Rose?... Il paraît que ça fait girly et tes hommes vont trouver ça moyen.

Vert?... C'est frais et dans l'air du temps.

Avec fleurettes?.... Tu frôles la faute de goût si tes murs affichent aussi un motif qui pourrait bien jurer avec les pâquerettes!

Je sais que certains vont jusqu'à placer du papier imprimé dollars......................

Passons au parfum.

J'ose espérer que tu ne vas pas jusqu'à imaginer que tu auras l'anus parfumé au chèvrefeuille après t'être proprement, et longuement, essuyé avec quelques feuilles, vertes de préférence, et fleurant bon la plante grimpante?

Tout comme le papier coloré ajoute la touche déco-visuelle, le papier parfumé aurait alors une mission déco-olfactive et ne servirait donc qu'à embaumer ce lieu étroit et clos.

Sauf que (pardon d'insister) le matin quand papa, maman et les trois mouflets sont, à tour de rôle, passés là dans un même but et ont obtenu le même résultat, le délicat parfum du papier toilette n'est pas assez costaud pour lutter!

C'est zone Sévéso pour quelques heures si tu n'as pas pris la précaution de laisser à la portée de tous une bombe aérosol au muguet!

Le feuille à feuille pose le problème à la fois du début et de la fin de paquet.

Le premier jour, tu places, tant bien que mal, le paquet dans le distributeur. Il te faut lutter un certain temps pour parvenir à faire passer la première feuille dans la fente de distribution. Quand tu y parviens, tu refermes le boitier et le paquet, sur lequel ta main n'appuie plus, prend tout l'espace, bloquant par le haut et par le bas le paquet de feuilles. La première demande va être sportive!

Papa, ou l'un des mouflets, agacé par la lutte, finira par glisser ses doigts dans la fente et attrapera alors au minimum dix feuilles, dont cinq tomberont au sol. Personne, à part toi, ne remarquera ces feuilles éparpillées qui se sont glissées derrière le trône. Cependant, après cet incident mineur, la distribution prendra son rythme de croisière.

Mais voila que la fin du paquet s'annonce déjà (et un couple plus trois minots, ça débitent!).

Or, le paquet n'est plus du tout comprimé et quand arrivent les vingt-cinq dernières feuilles, il suffit d'un rien pour que tout ce qui reste tombe.

Mais évidemment elles ne tomberont pas dans la main du malheureux, pressé bien sûr, venu obéir à la nature! Ce serait trop facile, voire trop rigolo!

Que nenni!

Elles tombent parterre, en accordéon depuis la main de la victime.

Inutile de tenter de replacer ces feuilles dans le distributeur, ce serait t'exposer à une nouvelle avalanche de feuilles dès le prochain visiteur.

Tu les placeras donc sur la chasse d'eau, prenant soin de mettre un nouveau paquet dans la boite distributrice, tout en espérant (vainement) que chacun s'oblige à finir d'abord le paquet abandonné dans ce qui se trouvera forcément dans son dos....

Mais personne ne voit ces feuilles orphelines.

Tu perds ainsi l'équivalent d'un paquet par lot de six.

Alors voila, pour contrecarrer tous ces problèmes, tu as choisi du papier blanc, sans parfum et en rouleau.

Sage décision, crois-tu.

Mais attention!!

Tout comme les Gros-Boutiens et les Petits-Boutiens de Lilliput, la guerre du sens te guette!

En effet, il y a les adeptes du "par-dessus" (je rappelle que je parle d'un rouleau de papier toilette, en aucun cas de position sexuelle!): le papier se déroule en arrivant par le haut.

Position fâcheuse quand le rouleau est plein car alors tu ne vois pas la feuille qui reste collée contre le rouleau et en position haute.

D'autres préconisent le "par-dessous" (même remarque que précédemment, ce qui ne dois pas t'empêcher, si tu le souhaites, de t'exprimer sur le sujet en fonction de tes préférences): là, normalement, et quel que soit le taux de remplissage du rouleau, la feuille doit pendre le long du mur ou de la porte (selon où est installé le dévidoir).

Evidemment j'exclus volontairement de cette étude les pas bricoleurs, les jeanfoutistes qui, n'ayant pas de dévidoir, laissent le rouleau, au mieux, sur la chasse d'eau, au pire, posé au sol ou sur une pile de magazines.

Dans un autre billet je démontrerai que ces pratiques ne sont absolument pas raisonnables, qu'elles peuvent s'avérer dangereuses dans certains cas.

* Maintenant tu comprends le titre. Pardon, c'était plus fort que moi!

Séduction....

C'est rare, et donc précieux!

Un de mes Crapouillots a gagné le droit de figurer dans ce blog.

Toto (mais non, c'est pas son vrai nom!) m'interpelle juste avant la récré:

- Madame, on vous aura l'année prochaine?

-Non! Il y a bien peu de chances!

-C'est parce que vous partez en retraite!

Oui, tu as bien lu: ce n'est pas une question qu'il pose mais bien une affirmation, sur le ton triomphant de celui qui sait.

Je le fixe un instant sans un mot, sans un sourire.

Les autres, sentant le problème arriver, se figent dans un silence glacial.

je reprends alors, la voix un rien acide, le ton un peu sec de celle qui va sévir:

- Bravo Toto! Tu viens de faire baisser ta moyenne de 5 points!

- Bah.... Pourquoi?...

Et là, dans sa voix, j'entends la panique.

Dans ses yeux je vois l'envie de changer le passé.

- Ai-je l'air de quelqu'un qui va partir à la retraite?

- Non.... Non... Même je disais que vous faites jeune pour quelqu'un qui part à la retraite!

- Séducteur, va!

Je ne peux contenir mon rire plus longtemps.
Après un quart de seconde, le reste de la classe me suit dans le rire.

Toto reste inquiet, alors il questionne:

-Madame, vous me remettez mes 5 points?

Il y a des choses avec lesquelles les élèves ne veulent pas jouer....

Un régime de plus....

Combien de régimes ai-je faits?

Combien en ai-je entamé et que j'ai laissé tomber au bout de deux jours, deux semaines.... deux heures?

Combien ont marché?

Tu l'auras compris, lectrice, lecteur, je me bats depuis toujours contre les kilos en trop.
Je me bats avec plus ou moins de bonheur, plus ou moins de pugnacité, plus ou moins de résultat.....

J'ai fait des régimes débiles qui ont mis ma santé en danger.

J'ai rencontré des médecins (enfin, un) prêts à me donner n'importe quoi sans analyse préalable.

J'ai ingurgité des tisanes, des gélules, des pilules de toutes sortes.
Mais pas Alli.

J'ai acheté, et utilisé des crèmes, des gels, des savons, des trucs qui grattent et qui frottent, des machins qui roulent et qui pincent....

Ronde je suis, ronde j'étais, ronde je resterai sans doute.

Cependant, il y a une limite que je ne dois pas, que je ne veux pas dépasser.

Comme j'en approche sérieusement, j'ai décidé de voir une diététicienne.

35 euros pour m'entendre dire qu'elle m'a donné un rendez-vous trop rapidement et que je dois pendant quinze jours tout noter, revenir la voir, repayer 35 euros et obtenir, peut-être un plan d'alimentation.

Recherches sur Internet.

Dukan, j'ai fait il y a 3 ans.
Efficacité redoutable!

Mais....

Mes reins ont mal supporté la haute teneur en protéines et la phase de stabilisation m'a vite gonflée!

Résultat: en trois ans j'ai repris tous les kilos perdus en 4 mois....

le système Weight Watchers, trouvé sur un site dans lequel une adepte donne tous les détails (elle a carrément scanné LE bouquin) me semble abordable.
Certes on ne te promet pas de perdre vite.

La promesse est sage: 700 grammes par semaines, soit 100 grammes par jours....

Ouais..... OK, va falloir s'accrocher!

Premier bilan au bout de dix jours: ça marche!

Je ne suis pas frustrée, je n'ai pas faim....

Je dois juste lutter contre moi-même le soir pour ne pas grignoter.... ne pas aller vers le placard au chocolat.
Mais je ne veux pas priver le Héros de ce qu'il aime non plus!

En dix jours, 1kilo 5 perdu....

Il y a un inconvénient évidemment!

Le midi nous avions l'habitude de "grignoter".
Pas de vrai repas, mais une sorte de mini buffet où rien n'est réellement cuisiné: petits pâtés ou sardines à l'huile, ou charcuterie diverses et variées.... le tout accompagné de pain à volonté (j'adore!) et surtout de force tasses de café.

Maintenant, si je veux tenir, il me faut prévoir ce repas comme un vrai repas, avec légumes, féculents et protéines....

Faire attention à mes choix afin que le soir je ne sois pas dans l'obligation de retirer le dessert par exemple.

Je ne vois plus la diététicienne, je ne vais pas sur un forum pour être encouragée et soutenue.

Ce blog pourrait bien devenir, pour un certain temps, et à intervalles plus ou moins réguliers, le journal de ce Nième régime.....

Que la force soit avec moi!

Héros grec contre Héros

je t'ai déjà parlé de mes élèves de BTS?

Non?!

J'ai deux groupes: BTS 1 (1ère année) et BTS2 (comme le 2 l'indique) en Maintenance Industrielle.

Les deuxièmes années sont nombreux et il n'y en a que cinq ou six qui sont intéressants.
Les premières années sont moins de vingt et rigolos.

Il se trouve qu'en plus ce sont des billes en informatique.

Or, ils devront en fin de seconde année présenter un diaporama sur un thème en liaison avec leur formation en entreprise.

Manque de chance (pour eux) aucune formation n'est prévue pour ça!

Alors je me suis lancée....

Le diaporama, je gère.

Mais c'est rien que du pipi de chat par rapport au Héros!

Lui il en fait de sublimes!!!

Me voila donc embarquée dans la formation pow****oint.

Pour exemple, le Héros m'a prêté une de ses présentations.

Ils en ont la bave aux lèvres mes jeunes!!!

"Madame, comment on fait pour mettre une photo en fond?... Comme sur la vue numéro 4! Oui, celle qu'on dirait qu'elle est effacée!".

(Maintenance Industrielle, hein! pas licence de lettres! faut pas trop en demander!... leurs copies sont encore pires que leurs oraux.... mais ils sont gentils et rigolos!)

Je reviens sur la vue dont il parle.

Ah...ouais....

ça je sais pas faire. (le c majuscule avec cédille non plus d'ailleurs!)

Comme on n'a pas de temps à perdre j'appelle le Héros sur son portable et il m'explique rapidos.

Mais pendant que ça sonne, le même élève me demande qui j'appelle.
"Dieu!" réponds-je....

Et c'est ainsi que, chaque fois que je ne parviens pas à faire un truc, je promets qu'au prochain cours je saurai parce que Dieu me l'aura appris.

C'est ainsi aussi qu'à chaque fin de cours, en quittant la salle ils me saluent et ajoutent:

"Saluez Dieu!" ou "Bon week-end à Dieu!"

Les héros grecs étaient souvent des demi-dieux.

Mon Héros à moi est un dieu entier!

S'appliquer à se restaurer....

Hier soir nous sommes allés au restaurant...

Si c'est pas de l'info, ça!!

Ben si, c'est de l'info et je t'explique pourquoi.

Je reprends et je complète:

Hier soir nous sommes allés au restaurant d'application.

Sans te prendre pour une bille, juste au cas où tu ne saurais pas ce qu'est un restaurant d'application, il s'agit du restaurant d'un lycée professionnel dans lequel les métiers de la restauration sont enseignés.

Cuisinier, maître d'hôtel, chef de rang, sommelier, barman....

Apéritif, vin et café sont au choix sur une carte. Le menu de ce soir propose deux choix à chaque service.

Nos choix:

Un cocktail à base de vodka (la proposition du barman) et jus de fruits le temps de choisir la suite.

melon rafraîchi pour moi, salade grecque pour le Héros.
Le melon est présenté entier, un couvercle en forme d'étoile découpé dans le haut du fruit. la chair a été préparée en petites boules. Il est posé dans une coupe à pied rempli de glace pilée.

Sucré et ferme à point! Presqu'un dessert dès l'entrée.

La salade grecque se présente au centre d'une assiette formée de feuilles de laitues et se compose de dès de tomates, lanières de poivrons, dès de feta, olives noires et anchois.

dans les deux cas c'est frais et c'est bon.

Nous suivons avec une selle d'agneau rôti et ses garnitures pour le héros, filets de rougets et ses garnitures provençales pour moi.

Service à l'assiette; présentation impeccable; qualité et fraîcheur des produits. un régal.

On achève avec un miroir passion framboises.

Là encore une présentation soignée et un goût délicat.

En boisson nous avions choisi un Saumur-Champigny qui s'accordait à merveille tant avec l'agneau qu'avec le poisson.

Pour finir en beauté, un café d'Ethiopie pour moi et un de Colombie pour le Héros.

Si tu ajoutes à ce menu un accueil digne des grands palaces avec toute la brigade rangée en attente du client. Manteaux au vestiaire, ton serveur, très digne en costume noir et cravate lie de vin, te guide vers la table recouverte d'une nappe damassée écrue. Il reste à ton service, sans insistance, sans lourdeur, tout au long du repas. Il a deux tables en charge.

La salle est grande, lumineuse et le dressage des tables ne souffre aucune critique.

L'ambiance est feutrée; le service surveillé par un enseignant afin que tout soit parfait.

Aux tables de quatre ou cinq convives, la selle d'agneau est apportée entière, posée sur une table de service devant les dîneurs, et découpée selon les règles de l'art avant d'être déposée dans les assiettes.

Je résume: un repas de restaurant étoilé; un service très classe; une ambiance calme et feutrée, un repas complet, de l'apéritif au dessert, avec vin et café.
Le tout pour ?

Moins de 50 euros pour deux personnes.

Si tu sais qu'un lycée hôtelier existe près de chez toi, n'hésite pas!

De l'amour, encore....

Deux de mariage....

Comme le dit Nanou dans un commentaire, nous nous y sommes pris tard.

Certes.

Dans une autre vie, j'ai été mariée pendant un peu plus de vingt ans avec un autre homme.
Puis j'ai divorcé et le Héros a mis huit ans pour arriver dans ma vie.

Dans une autre vie, le Héros a été marié à une autre femme pendant un peu plus de vingt ans.

Puis il m'a rencontrée.

Quatre ans après cette rencontre, il divorçait et m'épousait.

Pendant ces années, tout n'a pas été simple.
Certes nous nous aimions follement.

Cependant nous vivions à 150 kilomètres l'un de l'autre et ne pouvions nous voir que le week-end.

Selon les possibilités ou les nécessités, il venait chez moi ou j'allais à l'hôtel dans sa ville.

Des milliers de kilomètres parcourus pendant deux ans.

Puis j'ai obtenu ma mutation dans sa ville, dans le fameux collège dont je parlais dans l'autre blog.

Si nous n'avions plus les trajets, restait le plus difficile: être clandestins, être celle qui "vole" le mari d'une autre, être celui qui part....

Pourtant, jamais nous n'avons triché ou menti.

Il lui avait parlé de moi et de ses sentiments pour moi.

Publiquement, quand on me prenait pour sa femme, je rectifiais: non, je ne suis pas son épouse.

Son divorce, comme tous les divorces, a été d'abord le constat d'une faillite affective, puis une vraie faillite économique.

Deux ans de galère, parfois noire.

Je crois que c'est dans ces moments-là qu'on teste vraiment la force de nos amours.

Or pendant cette période, pas un reproche, pas une dispute.

Les ennuis d'argent n'ont pas eu raison de notre amour.

Mais bien sûr nous vivions avec l'angoisse permanente liée à ce genre de situation.

Maintenant, l'équilibre financier a été retrouvé.

Et je me dois d'ajouter ceci:

Merci.

Merci à mes parents.

Merci à mes soeurs.
Merci à mon frère.

Ils nous ont aidé, un peu, beaucoup et même énormément.

Grâce à eux nous avons pu revenir à l'équilibre et je ne les en remercierai jamais assez.

Ces années noires nous ont soudés plus fort encore, le Héros et moi.

Je souhaite à chacun de mes lecteurs, à chacune de mes lectrices, de connaître cette sérénité, de vivre avec cette chaleur permanente dans le coeur.

Je souhaite à toutes les femmes de se sentir aimées et désirées comme je le suis.

Je souhaite à tout un chacun de baigner, comme nous, dans la douceur et la tendresse.

Six ans après notre rencontre, chaque matin reste un bonheur.

Chaque journée demeure une belle journée.

Chaque soir est toujours un plaisir.

Chaque nuit est toujours une nuit de douceur et d'amour.

Oui, je sais, tu vas dire, lectrice, que tout ça pue la guimauve.
Je m'en moque!

Je suis heureuse et je ne vais pas cracher sur le bonheur!

Pour finir, il faut que je te dise que le Héros est toujours aussi fou.

Ainsi, il a décidé que dorénavant, chaque année, il commencera à m'offrir des cadeaux autant de jours avant la date que le nombre d'années de mariage que nous fêterons.

Cette année, il m'a dons offert le premier cadeau deux jours avant la date: un roman "Les écureuils de central park sont tristes le lundi" de C. Pancol.

La veille de l'anniversaire, c'est un couteau en céramique qui se cachait sous le papier cadeau.

Et enfin, le jour anniversaire j'ai reçu avec un grand bonheur un flacon de Shalimar et la crème pour le corps de la même gamme.

Que du bonheur, je te dis!