Evidemment, avec un tel titre, tu serais en droit d'attendre des photos.
Oui, mais voila, mon APN
(pour les non-initié(e)s - et je sais qu'il y en a - Appareil Photo Numérique) est mort....
Pas de photos............. Il va donc falloir que je mette à contribution:
1) la richesse de mon vocabulaire
2) mon imagination (plus fertile que le jardin)
3) un rien de poésie.
Commençons, si tu veux bien par l'aspect catastrophique et déprimant de ce jardin: la terre y est si pauvre que bien peu de fleurs ont accepté de pousser. A leur décharge, je me dois de préciser que, lorsqu'il pleut, la terre est grasse, collante et lourde. Quand il fait beau elle est dure, fendillée et ressemble un peu à du béton.
Les délicates pousses ne parviennent pas toujours à percer cette croûte malsaine.
Quelques obstinées nous ont pourtant procuré du bonheur.
Ainsi, le pied de marguerites qui nous offre encore à ce jour des têtes magnifiques, tout comme le rudbékia (merci les pitous pour le noms) qui, après nous avoir présenté trois belles fleurs aux tons de vieux rose, nous amuse avec des fleurs qui ressemble (c'est vrai, tu as raison, G.) à des volants de badmington.
Des trente pieds placés là pour un parterre tout en couleur et en volume, ce sont les seuls qui ont fleuri.
Le mélange dit "jachère sauvage", semé le long de la haie du fond, a fourni, et fourni encore, une multitude de bleuets... Pas tous bleus: rose, mauve, violet, blanc...
Mais quel idée d'appeler cela "jachère" puisque nous n'avons rien vu d'autre.
Autour du forsythia, un autre mélange a aussi donné de beaux résultats à base de pavots, et de fleurs ressemblant aux fleurs de lin en rouge, en bleu, en blanc et en panaché.
Côté capucines, celles des pots ont poussé vite, fleuri rapidement et fané à la vitesse de l'éclair.
Celle qui ont eu la bonne idée de tomber du pot lors d'un orage un peu violent, ont poussé joliment sous le balcon et fleurissent à nouveau depuis quelques jours.
A l'avant de la maison, le laurier offert par l'Avocat vit sa vie tranquillement. Des spécimens arrivés là on ne sait comment lui fournissent un écrin de couleurs: mauve des lupins sauvages; orange d'une capucine oubliée, blanc de je ne sais pas ce que c'est mais c'est joli et délicat.
Un seul pois de senteur nous a fait l'honneur d'une floraison mauve.
Et je n'oublie pas le jardin en carrés!
C'est une explosion de vie!
En juillet nous avons déjà pu déguster de merveilleuses laitues croquantes et pommées... Un régal.
La deuxième série est maintenant bien entamée aussi.
Quelques radis (dits de 18 jours mais qui ont pris le double pour parvenir à maturité), des herbes aromatiques tout plein pour les petits plats d'hiver (sauge mise à séchée); les apéros musclés ou les plats exotiques (menthe marocaine); du thym citron qui se prend pour un arbuste; de l'oseille cueillie presque chaque jour et mise au congélateur en prévision des plats de poissons de l'hiver....
Et, depuis dix jours maintenant, chaque jour une belle poignée de tomates cerises craquantes à souhait.
Bref! Des couleurs et des saveurs même si nous pensions mieux réussir côté fleurs...
En automne, on défait tout, on ajoute notre compost, on revoit les massifs et leur disposition...
..... Quand je dis "on"...
je reprends:
En automne, je demande au Héros de tout casser, de creuser, de retourner et de transporter la terre et le compost.
Je lui indiquerai où mettre les nouveaux massifs et il n'aura plus qu'à me montrer comme ses bras sont puissants!
Bien sûr je le remercierai chaleureusement (dès qu'il aura repris son souffle et des forces!).
Et je te refais un bilan dans un an!