As-tu noté, lectrice, que les billets qui nous font sourire sont, souvent, le récit d'un moment qui fut désagréable pour celle qui le narre?
Sois heureuse! Aujourd'hui je vais te conter ma torture hebdomadaire (au mieux).
En effet, je vais te parler de mes cheveux.
Aaah.... Les cheveux...
Les remarques des copines à leur propos vont de "Ils sont longs".
Bravo! Quelle observatrice!
Certaines vont jusqu'à "très longs"?
On ne va pas discuter sur ce point car tu me diras que ça dépend, que c'est toujours par comparaison.
Pour info, et afin que tu sois seule à juger de la meilleure formule je précise qu'ils arrivent un peu en dessous de ce qui devrait être ma taille si j'étais moins ronde.
Note que c'est facile d'avoir les cheveux (très) longs: il suffit de les laisser pousser tranquillement.
Autre remarque possible: "Ça doit être du boulot à entretenir!"
Je confirme!
Et c'est là où je veux en venir.
En fait, ce qui me donne le plus de boulot c'est bien ma fainéantise naturelle.
Afin que tu comprennes cette remarque, sache qu'en plus ils sont frisés. Cependant je peux en faire ce que je veux.
Quand je veux.
Et c'est là le problème, parce que je ne veux pas toujours!
Ainsi, quand je ne suis pas très courageuse, je les laisse sécher en liberté ce qui me donne un crinière longue et très, mais alors très bouclée.
Evidemment, impossible de passer le peigne dedans!
Quant à la brosse, on oublie! Ça ne donnerait qu'une masse mousseuse et particulièrement moche.
La seule solution c'est de vaporiser un peu de démêlant sans rinçage et de passer les doigts.
Super résultat!
Sauf que....................
Au shampoing suivant, je me retrouve avec une masse de boucles bien emmêlées, auxquelles s'ajoutent tous les cheveux qui, à un moment ou un autre, ont eu envie de tomber mais que les copains bien accrochés ont retenus entre leurs tentacules.
C'est alors qu'une bataille va devoir s'engager entre le peigne (en bois et à dents larges), le démêlant, la douche et moi.
En effet, après les avoir lavés et rincés le plus délicatement du monde (ce n'est pas le moment d'en rajouter dans le fouillis capillaire!) j'applique du démêlant mèche à mèche. Je coince le tout avec une grosse pince crabe et je laisse poser un moment.
Avant de rincer, je démêle chaque mèche, en partant du bas, toujours enduite du produit magique.
Ça a l'air facile raconté comme ça?
Mais en réalité c'est plus de vingt minutes de lutte! Ce sont des dents de peigne prises dans un entrelacs de cheveux morts. C'est la main qui se crispe, le visage qui grimace, le bras qui fait mal à force de travailler ainsi....
C'est, parfois, le Héros, appelé à les rescousse!
Tu crois que mon calvaire s'achève quand enfin le peigne glisse sans buter sur le moindre noeud?
Que nenni!
Que nenni!
Il reste à rincer délicatement pour ne pas flinguer le boulot et, ultime torture aquatique, placer le curseur sur "froid".
Autrement dit, je viens de passer plus ou moins quarante minutes dans une atmosphère chaude, dont une partie sous un jet d'eau toute aussi chaude et tout à coup je me balance sur le crâne de l'eau froide.
Après quoi je me déguise en grand vizir avec ma serviette sur la tête.
Petit moment de pause pour reprendre ma respiration.
Petit moment de pause pour reprendre ma respiration.
Il reste à les repeigner et, pour ne pas recommencer ce calvaire dans les jours qui suivent, patiemment, pendant presque une heure, sécher chaque mèche pour la lisser.
Je sors de cette épreuve de deux heures avec le poil de tête brillant, longuissime, lisse, sans risque de noeuds pour les trois jours à venir.
C'est un métier d'être une femme à cheveux longs!