Exceptionnellement, je vais écrire plusieurs billets aujourd'hui et les programmer.
Commençons par le départ de môman.
Rappelle-toi que nous sommes allés en voiture chez elle, à quasi 800 kilomètres de Nickelcity (je me répète?) et que nous l'avons ramenée chez nous.
Rappelle-toi aussi, ça n'est pas si ancien, que nous avons fait en sorte que les fêtes soient à sa guise, autrement dit, soupe les soirs de réveillon et déjeuner de fête le lendemain.
Et après?
Après, j'ai repris le chemin du collège laissant môman avec le Héros qui, lui, avait pu prendre une semaine de repos supplémentaire.
La semaine de collège a commencé mardi, ce qui représente la plus grosse journée sur mon emploi du temps.
En effet c'est le seul jour de la semaine où je travaille quatre heures le matin et trois l'après-midi.
Môman est habituée à vivre seule depuis deux ans maintenant.
Le Héros n'est pas du genre à faire la conversation pendant des heures.
Môman n'est pas femme à rester inactive.
C'est ainsi que le stock de chemises du Héros a été repassé en une matinée par môman qui était bien décidée à ne pas rester assise à lire toute la journée.
Une autre de ses habitudes, c'est de faire la vaisselle à peine la dernière bouchée avalée.
Or, je ne fais jamais la vaisselle. Sauf quand je suis chez elle.
Pas de souci!
Môman a lavé la vaisselle et le Héros, qui déteste ça, l'a essuyée, chaque jour et même trois fois par jour!
Notre évier n'en revenait pas!
Quoi? Rien à garder le temps que ça sèche?
Quoi? pas la plus petite goutte d'eau à contempler jusqu'à ce que l'air ambiant l'ait bue?...
Non! Môman, elle lave la vaisselle en quelques minutes, nettoie les plaques de cuisson pendant que son complice essuie et range la vaisselle, puis elle achève le boulot en essuyant consciencieusement l'évier et l'égouttoir.
Ce mardi de rentrée, après tout ça, elle a enfilé ses bottes et son anorak et elle est partie marcher un peu.
Une heure.
Comme chez elle.
Sauf que devant chez nous, il n'y a pas moyen d'éviter la descente à 7%!
Et bien évidemment, quand tu la descends, il faut aussi la remonter!
Donc la promenade de môman a consisté à descendre jusqu'à la Loire, marcher le long du fleuve sur environ un kilomètre, revenir sur ses pas et se refrapper la rue très pentue.
Les autres jours, comme je ne travaille pas l'après-midi, nous sommes allées en ballade ensemble.
Pas à pieds.
Pas le long de la Loire.
Parce que Môman, elle aime certains magasins et il se trouve que nous en avons trois de la sorte à Nickelcity!
Môman, elle aime les genres Foirefafouilles....
Ça la fait rire tous ces trucs kitchs.
Elle a même acheté de la laine ruban pour me faire une écharpe à froufrous.
En rentrant, je suis allée sur le net pour avoir un modèle et un mode d'emploi que j'ai évidemment trouvés.
Mais môman a trouvé que ce tricotage-là, ce n'était pas son truc.
Alors je dois me la tricoter moi-même mon écharpe froufroutante!
Pourtant, après dix jours ici, elle était un peu déçue: pas un flocon de neige!
Je crois qu'elle a choisi cette date pour venir chez nous pour voir encore la neige qu'elle aimait beaucoup étant enfant.
Vendredi après-midi, j'ai donc pris la décision de l'emmener là où je savais que nous trouverions un tapis blanc et froid: sur les hauteurs, au bord d'un lac où nous allons régulièrement pique-niquer l'été.
A trente minutes de chez nous, elle a enfin pu entendre le crissement de la neige sous ses pas.
Gros coup de chance, il avait neigé le matin et personne encore n'avait foulé le chemin.
Super coup de chance, il ne neigeait plus et le soleil brillait autant qu'il pouvait.
Môman voulait revoir la neige.....
J'ai deux belles photos d'elle, bien emmitoufflée, de la neige dans les mains, prête pour une bataille qui n'a pas eu lieu.
Hier matin, samedi, aux aurores, nous avons pris le chemin de la capitale des Gaules pour mettre môman dans le train qui devait l'amener jusqu'à l'embouchure de la Loire.
Note qu'elle aurait pu y aller en canoë-kayak vu que chez nous on est tout près des sources du fleuve, qu'elle se rend juste à l'autre bout et qu'elle n'aurait eu qu'à suivre le courant.
Môman, elle aura un peu quatre-vingt quatre ans en mars prochain.
Elle est super sportive, mais elle craint le froid....
Alors bon, comme c'est l'hiver et on a préféré le train.
A l'arrivée mon frère l'attendait et dès qu'elle a été sur le quai avec lui, il m'a appelée pour confirmer que "le colis était bien arrivé" (dixit).
Nous revoilà seuls, le Héros et moi.
L'évier n'en croit pas ses yeux: les bonnes habitudes sont déjà perdues!
4 commentaires:
Oh quel joli compte rendu de visite... Bon voyage, le colis !
Quel honneur! Merci de venir commenter mon modeste blog. J'ai eu "le colis" au téléphone il y a quelques minutes (comme tous les jours). Elle va bien et envisage déjà un prochain voyage!
Moi aussi j'adore marcher dans la neige immaculée et entendre mes pas craquer. En lisant tes lignes, je me revois enfant foulant le manteau blanc avec mon poupa. Merci pour cette page de nostalgie ! :o)
PS : J'aime aussi shooter dans les feuilles mortes (quand il fait sec). A quarante balais ça m'amuse toujours autant !!! :o)
Ben oui! Y a pas d'âge pour les plaisirs simples!
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