Duel1: dans la gueule du loup!

(Petit rappel: lectrice, Carry et moi nous nous battons pour savoir laquelle vit avec l'homme parfait. (C'est moi sans aucun doute, mais elle ne veut pas l'admettre!) Une fois par semaine pendant cinq semaines, tu trouveras ici et chez elle un billet dont le thème sera commun. Aujourd'hui: la rencontre. A toi de juger. Tu peux utiliser tous les critères qui te chantent: la drôlerie, le romantisme etc... Tu commentes sur l'un ou l'autre blog pour nous faire connaître ton choix. Nous ferons les comptes à la fin du duel et pourront enfin connaître la vérité vraie quant à la perfection de nos amoureux. Note que je n'ai aucun doute! Bonne lecture!)

Pour que la rencontre soit belle il faut que le hasard s'en mêle, que le temps s'y prête, que les lieux soient propices, et qu'un moment exceptionnel en soit le cadre.
Pour nous, tout y était.
Nous ne connaissions de nous que ce que nous avions échangé sur nos écrans.
le Héros m'avait fait rire sur un forum, je l'avais intrigué.
Après avoir reconnu nos propres défauts chez l'autre (parce que au début, tu fais comme si tu n'avais que des défauts, histoire de pas passer pour prétentieux(se)), nous décidâmes que nous devions nous voir pour rire en vrai.
Malgré tout, prudente, j'imposais un lieu public.
La grand'place de la capitale du grand nord était parfaite.
Comment allions-nous nous reconnaître? Nous n'avions échangé aucune image de nous et ne connaissions que nos voix.
Moi, c'est facile: je suis rousse.
Ne rigole pas! Ça me rend ultra visible!
Quant au Héros il me rassura en tentant une comparaison:
"Tu connais Richard Gere?" me demanda-t-il.
Gloups.............................. Ben oui je vois bien, mais à ce moment-là, je me dis déjà que ce type doit être parfait! Il est drôle et instruit, a une voix chaude et douce à la fois, si en plus il ressemble....
Certes, si tu as quinze ans, la comparaison ne te fait pas rêver. Mais moi, à ce moment-là, je suis largement au-delà du double des quinze ans. Et Richard Gere, ben, oui quoi!
"Oui." c'est juste ce que je finis par dire d'une voix quasi inaudible due au trouble.
"Ben je ne lui ressemble absolument pas!"
D'accord..........................................(le Héros, ajoute à sa perfection, l'humour!)

En cette fin de juillet, le soleil était à son zénith quand le Héros entra dans mon champ de vision.
Non, il ne ressemble pas à Richard Gere.
Mais il a l'oeil rieur, la bouche souriante, la démarche détendue.... En tous cas, il fait bien semblant!

Après quelques temps, nous quittons la terrasse qui fut le témoin privilégié du premier regard échangé et nous déambulons dans les rues de la vieille ville.
Sur une placette, un restaurant a installé ses tables et nous nous asseyons.

Nous évoquons les lieux où nous sommes passés et découvrons médusés que nous avons vécu aux mêmes endroits, ou presque, mais jamais au même moment.

J'apprends avec joie qu'il a vécu sur l'île LoinLoin, dix ans avant moi.
Et je découvre que nous ne pouvions pas ne pas nous rencontrer!
La preuve: sur cette île magique, avec ses hommes, il a construit un pont sur lequel je suis passée chaque semaine pendant deux ans!
Comme si déjà il avait tracé la route qui permettrait que nous nous rejoignions!
(Hé! Si ça, ça ne t'émeut pas, lectrice, je mange mon clavier!)

Quand nous quittâmes le restaurant, pour continuer la promenade qui continue sept ans plus tard, j'enregistrais un autre clin d'oeil du destin: le nom du restaurant.


Pour que la rencontre soit belle il faut que le hasard s'en mêle.
Le hasard a voulu que nous cliquions sur le même site, le même soir, ce qui nous poussa à nous rencontrer.

Il faut que le temps s'y prête. Juillet cette année-là, même dans le grand nord, fut magnifique!

Il faut que les lieux soient propices. Un petit restaurant caché dans les vieilles rues, la Place aux Oignons (si c'est pas un signe ça aussi!) et ce restaurant au nom curieux.

Pour que la rencontre soit belle il faut un moment exceptionnel. Nous nous sommes rencontrés à Lille pendant les festivités de Lille 2004, Capitale Européenne de la Culture.

En ce mois de juillet 2004, lectrice, nous sommes tombés dans La Bocca Del Luppo (le nom du restaurant).