mercredi 21 octobre 2009

Le feu du Héros...

Assez parlé du boulot et abordons aujourd'hui les plaisirs de la vie ici.


Je t'ai déjà raconté les paysages.
J'en reparlerai souvent car chaque saison est un bonheur pour les yeux.
J'ai évoqué le climat à maintes reprises, et j'y reviendrai sans aucun doute.... Et peut-être pas que pour te narguer avec le soleil et la chaleur, d'ailleurs!

Je t'ai quasiment fait visiter la maison dans laquelle je vis un bonheur sans ombre avec le Héros, fidèle à lui-même, toujours héroïque.


Et bien justement, revenons ensemble, si tu veux bien, sur un aspect de la maison que je n'ai pas encore développé.
le sujet me tient d'autant plus à coeur que tu y verras le Héros dans son rôle de citadelle protégeant sa princesse. (Oui, je sais, ça paraît exagéré.... )

Quand je t'ai présenté la maison, je t'ai dit que nous avions découvert avec une joie sans borne qu'elle était équipée d'une cheminée avec insert.
Je me régalais d'avance des soirées au coin du feu, de cette douce chaleur réconfortante, des flammes hypnotiques....


Mais j'avais complètement occulté quelques étapes et pas des moindres!


Première étape: trouver du bois.
Non, parce que toi, en ville, tu te dis que la forêt est généreuse et qu'il suffit de se pencher.

Nourri(e) des contes de ton enfance, tu me vois, courbée sous le poids du fagot que je ramène chaque soir pour alimenter le feu qui cuira notre pitance en réchauffant nos vieux os....



Hé! Ho! Tu vas où là?


J'ai appris avec surprise que le bois doit être bien sec, qu'on ne met pas n'importe quel bois et qu'il doit être coupé dans des dimensions raisonnables pour être insérer correctement dans le foyer.
Bon, sans problème, nous avons trouvé le fournisseur.
Juste qu'à ce prix là, il ne livre pas.
Ah....................
Pas grave puisque le Héros dispose d'une camionnette.


Par un samedi ensoleillé nous voila partis: d'abord en voiture pour aller chercher la camionnette, puis en camionnette jusqu'au point indiqué par l'Adjoint, qui est bien au rendez-vous.

Mission du jour: faire passer d'une remorque en plateau, énorme, à l'arrière d'une camionnette, cinq stères de bois....

Évidemment, dans la remorque il est en vrac, le bois, et dans la camionnette, il faut bien le ranger, histoire de rentrer sans risque.


Le Héros monte sur la remorque, l'Adjoint dans notre véhicule.
Et le lancer de bûches commence.
Du côté du Héros ça donne: je me penche, je prends une bûche, je la lance dans la camionnette et je recommence.
Du côté de l'Adjoint: je me colle à la paroi pour ne pas prendre la bûche dans la tronche, je la ramasse et je l'installe en un tas bien propre, et je recommence.
De mon côté: je suis confortablement installée sur un banc au soleil, je papote avec la femme du vendeur de bois, je monte la tasse de café à mes lèvres, je la repose et je recommence.


Jusque là, tout va bien et je ne comprends pas qu'on fasse tout un foin de la corvée de bois.


Quand la remorque est vide et la camionnette pleine, on paie et on rentre chez nous.
On, là, c'est le Héros et moi. L'Adjoint, il rentre aussi, mais chez lui.


Arrivée chez nous il faut réussir à faire entrer le véhicule dans le jardin, ce que le Héros fait magistralement!
Après quoi, il est nécessaire de vider la camionnette.

J'aurais trouvé plus malin de la laisser là et d'aller se servir au fur et à mesure, mais non, le Héros tient à faire une belle pile de bois sous le balcon.


Je monte dans la camionnette et le Héros se met en place.
Puis il lève la main et crie "stop!"
Déjà?... Mais on a pas commencé Chéri!

Il me tend une paire de gants que tu croirais qu'elle est en peau de yéti: c'est épais et moche.
Mon Héros protège mes petites mains et mes ongles sublimes.
(et c'est pas innocent, je te le dis!)


Nous reprenons nos positions et ça commence:
je me penche, un peu, la pile est encore haute, et je regarde où est mon Héros, je jette la bûche dehors, par terre, et je recommence.
Le Héros se penche jusque par terre (mais ça s'inversera au fur et à mesure!) se redresse et commence un joli tas bien propre, et il recommence.


CINQ STERES!


Ah! ça, quand c'est fini, on est content! mais ça nous prend..... Ouh.... ça nous prend du temps.
Après quoi, nous devons repartir déposer la camionnette et reprendre notre voiture.


Dans l'intervalle, des muscles ont décidé que c'était le moment où jamais de pousser!
Des que je ne connaissais pas. Des que je n'avais jamais, mais alors jamais vus, ni même je n'en avais entendu parler.... Mais des douloureux si tu vois ce que je veux dire!


Et toi tu crois que maintenant, c'est tout bien et qu'on va faire du feu!


Ben non! Parce que le feu, faut réussir à l'allumer!


Deuxième étape: allumer le feu (Johnny sort de ce corps!)

Il faut éviter la papier journal parce que ça encrasse le conduit.
C'est dommage parce que le papier journal ça se trouve facilement et que ça s'enflamme vachement bien.
Pas d'essence non plus..... Bon là d'accord.... Encore que, parfois.... Non!
Reste la solution du petit bois.

Non, ne te refais pas le plan "promenade en forêt et ramassage de brindilles". Il en faut bien trop pour compter que là-dessus.

Le petit bois ce sont les cagettes que ton marchand de fruits et légumes il met devant chez lui quand elles sont vides pour que tu les ramasses et que tu en fasses du petit bois.

Sauf que je pense que nous ne sommes pas les seuls à avoir une cheminée et à utiliser ces cagettes.
La mission est quotidienne: je vois des cagettes je m'arrête et je les enfourne dans mon coffre.



J'en vois une environ tous les 107 ans et demi.....
Je préfère te dire qu'on les ramasse comme si c'était des pépites d'or!


Bon alors on dit qu'on a le bois et le petit bois.

A partir de là, si c'est le Héros qui s'y colle, tu peux reprendre au début: la douce chaleur, les flammes hypnotiques etc.

Si c'est moi.... C'est pas gagné!

Avec moi, le petit bois est toujours un rien humide et produit de ce fait plus de fumée que nécessaire.
Avec moi, la belle grande flamme, elle veut rien savoir!

Bref! Ma cheminée a décidé de me faire passer pour la gourdasse de service!

Mais du coup, le Héros, ben c'est le vrai Héros: celui grâce à qui j'ai toujours bien chaud, celui qui fait que je peux me réchauffer à la douce chaleur, celui grâce à qui je peux me faire hypnotiser par la belle flamme.

Et après, avec mes mains restées douces grâce à lui, et avec mes ongles, restés intacts grâce à lui.....
Heu, finalement non.... J'en reste là, le billet serait beaucoup, mais alors, beaucoup trop long!

2 commentaires:

Celle du nord, là haut a dit…

Pffff tout ça pour dubois, et même pas une cochonceté au bout .... ah vraiment, hein ... ;-)

MamyS a dit…

Pas pour Dubois, y s'appelle pas comme ça!