mercredi 31 octobre 2012

Et trois et quatre et cinq et six et ....

La Fête Automnale des Voisins  tient ses promesses!
En effet, tu te souviens que ce dimanche-là nous nous étions promis de nous revoir, de partager nos savoirs-faire etc...

Avant-hier, la Dame-de-la-Maison-Verte m'a proposée de les rejoindre, son compagnon et elle ainsi qu'un autre couple pour prendre notre premier cours de rock.
J'en ai profité pour l'inviter pour un café afin qu'elle voie les meubles en carton comme elle le souhaitait.
Nous avons passé deux heures ensemble hier après-midi.
Papotages et rigolades au programme!
Et, cerise sur le gâteau, elle m'a acheté un exemplaire de mon roman.
(A ce sujet, je dois dire que le Dimanche-Mémorable aura été fructueux puisque trois exemplaires ont été retenus.)

Hier soir, 20h30, nous passons donc chez notre voisine pour aller apprendre à danser.
Le Héros ronchonne: "J'aime pô le rock!"

Après quelques minutes qui permettent à chaque couple d'arriver, de nous saluer et de prendre des nouvelles, le Maître de Danse, nous aligne: une ligne de dame, et sa femme devant nous qui servira de modèle; une ligne d'hommes, en face de celle des femmes, et lui devant pour leur servir de modèle.

Sur la ligne féminine, trois femmes enthousiastes et souriantes.
Sur la ligne masculines, trois schtroumfs grognons!

On commence avec les pas de base: trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...
Les hommes sont un peu raides; leurs pas sont si grands qu'ils en sont déséquilibrés.
"Plie les genoux; sois souples sur tes jambes!"
Trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...

Toujours en comptant nous apprendrons ensuite le quart de tour.
Trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...
Puis le demi-tour.
Trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...

Après avoir mille fois fait ces trois séries face-à-face avec notre amoureux, nous passons à la pratique en couple.
Chacun enlace sa chacune, et, toujours sans musique:
Trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...
Trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...
Trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...
Trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...

Et Tr.... Ça rigole, ça s'emmêle, ça s'arrête, ça râle, ça reprend...
Trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...

La Dame-de-la-Maison-Verte perd ses pas et reprend tout avec le Maître de danse.
Lentement et trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...
On redécompose tout: et trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...

Voila que je perds aussi le rythme et m'emmêle les pieds.
C'est à mon tour d'être prise en main par le Maître de Danse qui décompose: et trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...
Voila, c'est reparti....

Vient enfin l'étape musicale.
Sur "Coeur de rocker" de Julien Clerc, nous commençons.
Et trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux... Et trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux... Et trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux...
Le Héros commence bien, puis il perd le compte.
On reprend.
Et trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux... Et trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux... Et trois et quatre et cinq et six et sept et huit et un et deux... Et merde!

Il râle, dit ne pas pouvoir à la fois compter et entendre la musique, puis m'enlace encore et c'est reparti.
Et trois et quatre et cinq et six et sept et huit et ....
Et zut! Encore loupé.

Il est alors presque 22 heures et nous commençons tous à fatiguer.
Le Maître de Danse donne le signal de l'arrêt, considérant qu'en un seul cours nous avons fait ce qui est prévu en trois dans son école de danse où les cours ne durent que trente minutes.

Je crains que cette soirée n'ait pas convaincu le Héros...

Cependant ce fut une belle soirée: nous avons pris rendez-vous pour une démonstration de samoussas (avec photos pour toi, lectrice!) et nous savons, sans une seule hésitation compter jusqu'à huit!

dimanche 28 octobre 2012

Le meilleur conducteur du monde!

Tu as vu comme on est passé sans transition aucune de l'été (dimanche dernier avec la fête des voisins) à l'hiver?
Certes, les petits matins se faisaient plus frais.
Bien sûr j'avais racheté quelques paires de collants.
Cependant rien ne m'avait préparé à ce que j'ai vécu hier.

Un oncle du Héros fêtait son départ à la retraite et nous étions conviés au pot qu'il offrait à la famille, aux amis, aux collègues.
En 48 ans de service, on a le temps d'accumuler les souvenirs et les relations...

L'idée ne m'enchantait guère.
En effet nous avions environ trois heures et trente minutes de trajet à prévoir à l'aller et, bien sûr, autant au retour.
Sept heures de voiture pour un pot de départ, aussi bien organisé soit-il, c'est un peu beaucoup à mon avis.
Mais le Héros est très attaché à cet oncle qui est presque un frère pour lui, alors....

A midi, nous avons donc entamé notre mini voyage.
Moins d'une heure plus tard, nous avons commencé à voir quelques flocons de neige virevolter devant le pare-brise.
Nous arrivions alors au point le plus élevé de notre département, soit environ 1200 mètres d'altitude.
Il faisait -2°.

J'ai grimacé. J'ai ronchonné.
Tu penses bien qu'une fin octobre, avec un été qui s'éternise, je n'ai pas encore fait monter les pneus hiver!
C'est prévu, comme tous les ans, pendant les vacances de la Toussaint.
Autrement dit, dans la semaine qui arrive.

Encore une heure de route et de nouveau, les flocons, en rangs serrés....
Grrrrr et beurk!

Mais juste après ces quelques kilomètres un peu pénibles, le soleil brille à nouveau et force est de constater que cette première neige n'a pas tenu sur la route et qu'à aucun moment nous n'avons eu le sentiment d'être en danger.
Nous sommes arrivés à bon port après trois heures vingt de voyage dont une pause café.

Seize heures trente: début des festivités.
Le Héros retrouve à cette occasion des cousins perdus de vue depuis une trentaine d'années.
Embrassades, rigolades...
Pour ce qui est de trinquer, lui comme moi nous contentons de coca (moi) et de jus d'oranges (lui) car nous n'oublions pas qu'il faudra revenir chez nous le soir même.

Dix-neuf heures: on a salué tout le monde et on reprend la route.
Sur l'autoroute, moins d'une heure après notre départ, nous avons droit à une véritable tempête de neige. Devant les phares c'est un mur blanc et mouvant qui fonce sans discontinuer sur nous.
La route reste  praticable. Ça ne glisse pas parce que la neige ne tient pas, sans doute sous l'effet du vent qui la chasse vers les bas-côtés.
On ralentit.
Ça passe.

La lune est pleine et si de gros nuages sont bien visibles, la lune éclaire largement le paysage de sa lumière blanche et froide.
Le Héros plaisante sur ces gros nuages qui nous préservent du brouillard.

Mais au pied de la montagne, la neige recommence à tomber.
Pour atteindre le col où nous sommes passés ce matin, il nous faut grimper une côte impressionnante et très raide qui fait plusieurs kilomètres.
Or ici la neige a dû tomber toute la journée et les voitures sont passées, la tassant.
La température indiquée par l'ordinateur de bord chute très vite: -2, -3... -4°.
Les températures nocturnes en s'effondrant ont transformé la chaussée en patinoire géante.
Déjà deux voitures sont arrêtées en travers de la route, à trois voies à cet endroit, et leur conducteur, sortis de l'habitacle, abandonnent l'idée de faire un mètre de plus.

C'est là que le Héros va faire preuve de tout son calme et de toute sa maîtrise de la conduite d'un véhicule à moteur pris dans les pires conditions atmosphériques.
En première, à vingt kilomètres/heure, il va grimper la côte, évitant les véhicules échoués sur la chaussée ou mal garés sur les côtés.
Il faudra aussi dépasser un camion, incapable de continuer son chemin....
Passage de la seconde, sans à-coups, sans que la voiture dévie d'un millimètre....

Pétrifiées par la peur, je me tais.
La voix tranquille, il me demande une cigarette que j'aurai bien du mal à allumer tant mes mains tremblent.
En lui tendant, je lui fais part de mon angoisse: la montée, ok, ça peut se faire, mais la descente?
En effet, quand nous arriverons au point culminant, il faudra s'attaquer à une descente de plusieurs kilomètres    avec 7% de dénivelé....
Très posément, il me répond qu'il suffit de ne pas faire d'à-coups et ça va aller....
Mes mains sont glacées et mon souffle trahit mon angoisse.

La route continue, à dix à l'heure.
Le village du sommet est traversé doucement.
Mais bon sang! Pourquoi la route n'est-elle pas déneigée? Sablée? Salée?

On entame à peine la descente quand des lueurs bleues et clignotantes nous indiquent que la gendarmerie est là.
En effet, une voiture est dans le fossé et sans doute ses occupants sont-ils blessés car les secours sont déjà là.
Un gendarme nous fait signe que nous pouvons circuler.
Et la descente continue, interminable.
Devant nous, une autre voiture, feux de détresse clignotant désespérément. Comme nous elle avance au pas.

Puis la plaque blanche et lisse qui recouvre le goudron devient friable et sale.
Plus loin, la route est très brillante. Mouillée? Verglacée?
Deux voitures qui nous suivaient gentiment s'élancent et dépassent le convoi que nous formons avec celle qui nous précède.

Enfin le revêtement apparaît sec.
Le héros reste prudent car la neige est bien présente sur les bas-côtés et il craint qu'une plaque glissante ne nous surprenne au moment où il aura relâché son attention.
Nous poursuivons notre route à vitesse réduite, mais plus à dix à l'heure non plus.

Mes mains redeviennent chaudes et ma respiration reprend un rythme normal.

Nous avons mis une heure de plus que ce qui était prévu, et ce n'est que lorsque la voiture est enfin dans le garage que je souffle pour de bon.
Je continue de m'interroger: notre département est habitué à la neige et aux conditions hivernales et, d'habitude, les sableuses et autres déneigeuses entrent en action très vite.
Or il a commencé à neiger ce matin.
Pourquoi la route n'a-t-elle pas été "mise au noir" pour reprendre l'expression technique?

Je veux rendre hommage à mon Héros qui a été un conducteur exemplaire.
Si j'avais été au volant nous n'aurions pas continué ou pas sans dégâts!

Décidément, quand je suis avec lui, c'est certain, il ne peut rien m'arriver!
C'est un Héros, pas de doute!
Et le meilleur conducteur du monde!

lundi 22 octobre 2012

La fête des voisins....

Si tu me lis depuis récemment et que tu n'as pas pris le temps, ou pas eu envie, de repartir en arrière, tu ne sais pas que j'habite une grande maison dans un lotissement.
(Si tu me connais personnellement ou si tu me suis depuis le début de ce blog, tu le sais. Saute alors ces quelques lignes.)
Avantages du lieu: c'est tranquille et silencieux. Un bout de campagne à moins de deux pas d'un centre ville.
Inconvénients: les maisons sont un peu trop proches les unes des autres et l'on profite parfois, à notre corps défendant, d'une conversation privée dans le jardin d'à côté.

Malgré cette proximité, aucun véritable lien ne s'est tissé entre les habitants.
Bonjour, bonsoir quand on croise l'un ou l'autre sur le chemin qui mène à la boite aux lettres ou lorsqu'il s'agit de monter ou de ramener la poubelle.
Et encore se croise-t-on rarement!
J'identifiais jusque là trois, voire quatre familles sur les trente trois qui composent notre quartier.

Or, voila quelques mois, dans la boite aux lettres, nous trouvâmes un message qui nous proposait une sorte de fête des voisins qui se déroulerait le 21 octobre.
Drôle de date pensai-je immédiatement. La météo risque fort de nous faire défaut une fin octobre....
Mais puisque des bonnes volontés envisageaient de se bouger, nous ne voulions pas nous montrer bégueules et nous acceptâmes.
Quelques semaines plus tard, un autre message confirmait la mise en oeuvre de la journée et demandait à chacun d'apporter un plat salé, un dessert, du vin, de l'eau, du soda, du pain, nos couverts et nos serviettes.
Les organisateurs fourniraient l'apéro, le fromage, les assiettes et les verres.

Le 21 octobre c'était hier.
Et la journée fut très belle.
D'abord, côté météo, ce fut une journée rêvée: soleil et douceur sans discontinuer jusqu'en toute fin d'après-midi. Vers 18 heures seulement, nous avons commencé à enfiler gilet et pull.
Côté ambiance, le succès couronna cette journée étonnante.
Pour commencer, à l'arrivée vers 11h45, échange des prénoms, tutoiement de rigueur.
Seules trois familles ne se joignirent pas à nous.
Sur les tables installées sous un marabout prêté par la mairie, nous alignâmes tourtes, pizzas, quiches, terrines et, pour moi, samoussas au boeuf épicé. Gâteaux au chocolat, tartes aux pommes ou aux poires, gâteaux aux abricots rivalisèrent avec mon moelleux chocolat-café. Du vin, de toutes les couleurs, de l'eau plate et pétillantes, des litres de soda et de la bière complétaient les tables.
Le partage fut festif.
Mes samoussas remportèrent un vif succès et le vin israélien choisi par le Héros si apprécié qu'il fallut aller en chercher une seconde bouteille.

Hervé, retraité et prof de rock et de country, nous entraîna bien vite dans un bal improvisé et très rythmé!
Les conversations semblaient ne jamais devoir prendre fin.
Chacun expliquait à l'autre où sa maison se situait.
Les exclamations fusaient: c'est drôle qu'on ne se soit jamais croisés! Je voyais votre mari/femme, mais vous jamais! Ah! Vous êtes les parents du petit qui est toujours sur son vélo!
Les rires éclataient.
Le Héros fut un moment au centre de l'attention.
Une voisine travaillant en mairie dit qu'elle avait bien vu passer les invitations à ses nom et fonction, mais elles étaient adressées au bureau et elle ne savait pas qu'il vivait dans son quartier.
Un autre s'exclama qu'il le voyait régulièrement dans le journal mais sans savoir qu'il habitait à deux pas de chez lui.

Plusieurs me demandèrent la recette des samoussas.
Je découvris que l'un d'eux était passionné de cuisine et revenait d'un stage chez le chef Marcon.
J'appris qu'une faisait des bijoux, qu'une autre cherchait de l'aide en français pour son fils.

Si nous dûmes quitter nos nouveaux amis vers 19 heures, nous entendîmes encore la musique jusqu'à une heure avancée de la soirée.

Nous nous sommes promis de nous revoir.
Un atelier cuisine devrait avoir lieu chez moi pendant les vacances pour que ceux qui le veulent apprennent à faire des samoussas et leur délicat pliage.
Une feuille circule afin que chacun note son nom, son numéro de téléphone et son adresse mail.

Mon quartier, qui semblait endormi sur son calme et son silence, prend vie joyeusement.

C'est étonnant une fête des voisins en octobre!

vendredi 19 octobre 2012

c'est la fin des haricots!

Si aucune de vous n'a trouvé de quel légume il s'agissait, j'ai bien senti en revanche que vous étiez toutes interpellées.

J'adore ces énigmes picturales!
Ton imagination, lectrice, n'a alors plus aucune limite.

Et, pour donner une réponse, tu es prête à tout....

Anna! Mon petit.... "Des haricots boostés à la bouse de vache."
tutututututututttttt...........................

Ce tout petit billet va satisfaire ta curiosité, mais en partie seulement.

En partie car tu sauras enfin de quoi il s'agit. Tes nuits redeviendront calmes, tes pensées ne seront plus uniquement tournées sur ce petit bidule vert dont tu ne sais rien.
En partie seulement car je suis dans l'incapacité de te donner un nom complet, latin avec tous les détails...
Et ça, je le sens, tu ne vas pas aimer!

Il s'agit de..............................................

Radis!

Oui, oui! Ce sont des radis.
Mais ils ne poussent pas sous terre.
C'est une sorte d'arbuste aux branches souples et fines dont chacune porte  ces petits fruits verts qui ressemblent à s'y méprendre à des piments.
Croquant, il ne pique pas et je retrouve en partie le goût du radis.
C'est frais et agréable.

Etonnant n'est-ce pas?
Mon fils, à qui j'ai envoyé la photo en lui disant qu'il s'agissait de radis a répondu:
"Si les radis poussent hors de terre maintenant, alors c'est normal que la fin du monde arrive!"

Ce que cherchait à nous dire la formule: c'est la fin des haricots!

mercredi 17 octobre 2012

C'est quoi ça?....

C'est la semaine du goût.
Si tu y a échappé, c'est que tu vis dans un terrier situé au fin fond du Kazakhstan...
Dommaaaage......................

Quant à moi, je vis toujours à Nickelcity, et si parfois j'ai bien l'impression d'être loin de la civilisation, la semaine du goût, je n'y ai pas échappé!

Dans mon collège c'est l'infirmière qui se met la rate au court-bouillon pour animer dignement cette période particulière.
Cette année, elle a fait venir un maraîcher sympa, une productrice de lentilles (ici, tu n'y coupe JAMAIS!), un apiculteur qui fait aussi du fromage de pays (avec du lait pas avec le miel!), et un jeune boulanger.
On a tout goûté!
Et, cerise sur la purée, on a pu acheté à prix intéressant tous les produits présentés.
J'ai donc fait l'emplette d'un kilo de miel de montagne plus un autre d'acacia (pour Môman); un kilo de lentilles et plein de légumes.

Et c'est à propos de ces légumes que je me permets de t’interpeller aujourd'hui.
Sais-tu qu'on peut faire des frites avec la courge butternut? Moi non, mais je vais essayer très vite.

Et sauras-tu me dire quel est ce légume que je te présente sur une photo de travers parce que je ne parviens pas à la mettre dans le bon sens?
Ça ne change rien au légume, note bien!
(Clique sur les images, tu les verras en plus grand).



En vrac dans leur sac de papier kraft juste déchiré pour bien te montrer.



Trois spécimens sortis sur le plan de travail (penche la tête ou soulève et retourne ton ordi pour les voir dans le bon sens!)

Alooooooooooooooors?

Deux indices: 
1) non, ce n'est pas fort, ça ne pique pas.
2) non, on ne doit pas les écosser.

Bon, ben, je te laisse réfléchir parce que moi, j'ai un pain d'épices orange-chocolat au four et ma couleur à faire parce que demain, en plus d'aller en cours, je ferai, à intervalles réguliers, la plante verte auprès de mon Héros.
Je te raconterai!

On me demande de préciser ce qu'il y a à gagner si tu découvres (ce qui m'étonnerais!) de quel légume il s'agit....
Attends.
Je réfléchis.

A part mon admiration pour tes connaissances légumesques? (évidemment le correcteur automatique souligne ce mot! Couillon!)

Ben rien.......

dimanche 14 octobre 2012

Une semaine VDM...

Il y a des jours.................
Il y a des semaines, même, où le mieux qu'on devrait faire ça serait de rester couché.

S'il n'y avait eu que la chute, ça serait moindre mal.
Mais il y a eu avant la chute et il y a après la chute.

Avant la chute il y a eu .....
Le ramoneur.

Nous avons la chance (?) d'avoir un insert.
L'hiver, et surtout s'il neige, c'est super bon de faire une flambée! Ça réchauffe, bien sûr, et en plus c'est beau.
Mais ça implique qu'une fois l'an on fasse faire un ramonage par un professionnel.
Si tout va bien, personne ne saura jamais que tu as fait faire, ou pas ce nettoyage.
Mais si tu as un pépin.... Et tu en auras forcément un si tu ne le fais pas, l'assurance ne voudra rien savoir et tu devras régler la facture des dégâts et celle, moins connue, de l'intervention des pompiers.
Donc, appel pour faire venir le monsieur.
C'est dans le courant de la semaine de la rentrée que j'ai passé mon premier coup de fil.
Répondeur sans pouvoir laisser de message.
Renouvellement d'appel et même résultat une dizaine de jours plus tard.
J'ai persévéré fin septembre et là, je suis tombée sur l'épouse de l'artisan qui a pris mon nom et mon numéro de téléphone.
Et rien pendant des jours.
Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrr..............
Lundi je me décide à rappeler.
Miracle! Je tombe sur le monsieur qui, en entendant mon nom, commence à me dire que le numéro que j'ai donné n'est pas bon.
Quoi?
Je lui demande quel numéro il a sur le papier que sa femme lui a transmis et je me rends compte qu'il y a une erreur sur un chiffre.
Mais j'ai bien la certitude que je ne peux pas faire cette erreur-là.
Sauf que du coup il n'est pas disponible avant.......................... Mi-décembre!
Ça veut dire que je vais angoisser à chaque flambée...............
Finalement, après discussion, il finit par prendre en compte mon premier appel, l'erreur de madame et me dégote un créneau........................
Le 21 octobre.

Avant la chute il y a eu .....
Le plombier.

Il y a quinze jours la chasse d'eau a commencé à faire un drôle de bruit.
Ouverture du couvercle, tirage de la chasse....
Je ne vois pas ce que ça peut être. Je referme.
Et la fuite commence dans la cuvette.

Re-démontage, réglage du flotteur; tirage de chasse; pas de bruit, plus de fuite, je remets le couvercle.
clip-clip-clip...........
La fuite recommence.
Je ferme le robinet d'arrivée d'eau.
Pendant trois jours, au moins une fois par jour, j'ai ouvert, réglé, testé, refermé et.............. Ça fuit toujours.
Comme le plombier est justement dans les murs des nouveaux bureaux du Héros, la secrétaire lui explique mon problème et lui demande de m'appeler. Pas de souci, il le fera....................
Pas.

Mercredi, je l'appelle, il s'exclame, s'excuse et cherche un créneau....................
J'en profite pour lui expliquer que nous devons ouvrir et fermer le robinet chaque fois que nous allons au toilettes mais que la fuite fait que souvent la chasse ne se remplit pas.
Ok! Il passera le soir même vers 18 heures.
Trente minutes après, un de ses ouvriers débarque.
J'aime pas bien être surprise en tenue décontractée (pyjama!), mais là, tant pis!
Démontage complet pour mettre un nouveau dispositif.
Et redémontage parce que si le nouveau flotteur va bien, le mécanisme n'a pas la bonne taille.
Il repassera.....................
Peut-être.... Pour mettre un nouveau mécanisme.
En attendant plus de fuite, plus de bruit.
Je ne vais pas le rappeler!

Il y a eu après la chute.............
La tête qui tourne et la cage thoracique douloureuse.
Les bleus qui apparaissent un après l'autre et me transforment en schtroumfette sur tout le côté gauche.
L'incapacité à s'asseoir sans prendre mille précautions et se faire mal encore.
La difficulté à se coucher et à trouver une position un tant soit peu confortable.

Bon, tu l'as compris, je suis de mauvaise humeur et ne pas pouvoir faire ce que je veux quand je veux me soûle avec une force que personne n'imagine!

Je vais donc classer cette semaine dans VDM et tenter de faire que la suivante ne lui ressemble pas.

vendredi 12 octobre 2012

Des élections périlleuses.........

Hier, jeudi, a été une journée - comment dire? - particulière.
Mais pour que tu apprécies pleinement mon récit, tu dois en connaître les prémices.

Peut-être as-tu retenu que le jeudi après-midi je fais deux fois une heure et demie Itinéraire de Découverte avec deux groupes de 5ème, et qu'il s'agit pour eux d'inventer une chasse au trésor à travers la vieille ville.
La semaine dernière il fut donc décidé de les emmener sur le terrain afin qu'ils puissent prendre des photos, mesurer, vérifier etc...
Au moment où j'ai proposé ce projet j'ai précisé aussi que je ne pourrai jamais accompagner sur le terrain, ce qui fut accepté sans problème par mes chefs, ma santé étant évidemment en cause dans cette décision.
J'avais donc demandé si, ce jeudi je pouvais rester chez moi puisque je ne serai d'aucune utilité au collège.
Réponse: non. Ma présence restait obligatoire de 13h30 à 16h30, même si mes élèves eux n'étaient pas avec moi.
Je trouvais cette réponse un peu bête, mais ok, je serai présente. J'en profitai pour donner rendez-vous à un parent d'élève et prévoyai de corriger des copies sur place. Ce serait toujours autant que je ne transporterais pas dans mon sac.
Mais ça me faisait quand même un peu râler.

Le matin, j'avais mis les élections des délégués à l'ordre du jour de la classe de 3ème dont je suis prof principal.
Appel dans ma salle; mise au point sur le déroulement du scrutin; déplacement vers la salle où il aura lieu.
Située au premier étage, elle est équipée d'un "cachottoir"(dixit Vif-Argent).
Le bureau est surélevé sur une double estrade: une longue et une plus courte. Au mur, classiquement, un tableau noir (vert en réalité).

Premier tour, pas de majorité absolue.
Deuxième tour: Vif-Argent et Soeurette sont élus délégués.
Quand l'heure de la récréation sonne nous avons les noms des suppléants.
Les élèves quittent la salle et remontent rapidement vers la mienne pour y déposer leurs affaires et prendre leurs manteaux.
A la dernière seconde, je ne peux me résoudre à laisser la salle en l'état. 
J'attrape l'effaceur et je nettoie le tableau.

Et j'oublie que je suis sur une petite estrade..........
En un centième de seconde je sens ma cheville se tordre sur le bord du vide, j'essaie de me rattraper à des chaises qui ne font que précipiter un peu plus ma chute.
Bing! Ma hanche heurte le plancher de la grande estrade et presque au même moment mes côtes rencontrent brutalement l'arête qui marque la frontière entre l'estrade et le sol sur lequel mon épaule vient s'écraser.

Souffle coupé.
Douleur atroce.
L'épaule, la cage thoracique, la hanche et le haut de la cuisse, tout mon côté gauche n'est que douleur.

Après quelques minutes je parviens à me redresser et à rejoindre l'infirmerie.

Appel téléphonique au Héros et direction les urgences.

Au final, rien de cassé, seulement des contusions et un arrêt de travail qui me permettra de revenir lundi avec des gestes qui, je le souhaite, seront moins douloureux.

Avec tout ça, j'ai passé l'après-midi chez moi.

Serais-je prête à tout pour obtenir gain de cause?
La prochaine fois, me laissera-t-on chez moi en pensant qu'il vaut mieux ne pas prendre de risque?

Quant à moi, je vais continuer à penser que les élections en milieu scolaire sont toujours un peu périlleuses!

mardi 9 octobre 2012

Un livre, un avis....

L'auteur:

Julie Otsuka

Née en 1962 en Californie, où elle a passé toute son enfance, Julie Otsuka, petite-fille d'immigrés japonais, a étudié les beaux-arts à l'Université de Yale et entamé une carrière de peintre. La trentaine venue, elle a décidé de se consacrer pleinement à l'écriture et publié en 2002 son premier roman Quand l'empereur était un dieu, paru deux ans plus tard en France. Son deuxième roman certaines n'avaient jamais vu la mer, a été considéré comme un chef-d'oeuvre dès sa sortie aux USA.
Le roman:
Roman bien particulier que ce récit de l'expérience qu'ont vécue de jeunes japonaises au début du XXème siècle, parties du Japon en bateau pour rejoindre leurs futurs maris, japonais installés aux Etats Unis. 
Les lettres et les photos reçues montrent des hommes jeunes, beaux et riches. Mais la réalité sera toute autre et ce sont la déception, la misère et le racisme qu'elles trouveront. Le cauchemar atteindra son maximum après l'attaque de Pearl Harbor. Violence, intimidation et enfin déportation pour les japonais ou d'ascendance japonaise.
En moins de cent cinquante pages, on passe du rêve à l'arrivée; de la nuit de noces, souvent brutales, à la naissance des enfants; des jours de misères à trimer dans les champs à un semblant d'intégration. Paysannes ou jeunes citadines, elles connaîtront toutes les mêmes brimades. 
L'écriture est surprenante. En effet Julie Otsuka a choisi non pas un narrateur mais une multitude de voix qui s'expriment en un "nous" étonnant.
Le magazine Lire évoque un "choeur antique". Pour ma part j'ai entendu les voix des fantômes de ces femmes qui égrènent leurs souffrances, leurs espoirs déçus aussi. Parfois, comme un chant qui passe au-dessus de la mélopée, une voix plus forte se fait entendre au coeur de la litanie. Le "nous" devient alors "je" l'espace d'une phrase en italique
Extrait 1BIENVENUE, MESDEMOISELLES JAPONAISES ! 
Sur le bateau nous étions presque toutes vierges. Nous avions de longs cheveux noirs, de larges pieds plats et nous n'étions pas très grandes. Certaines d'entre nous n'avaient mangé toute leur vie durant que du gruau de riz et leurs jambes étaient arquées, certaines n'avaient que quatorze ans et c'étaient encore des petites filles. 
Extrait 2: NAISSANCES
Nous avons accouché sous un chêne, l'été, par quarante-cinq degrés. Nous avons accouché près d'un poêle à bois dans la pièce unique de notre cabane par la plus froide nuit de l'année. [...] Nous avons accouché à Rialto, à la lumière d'une lampe à pétrole, sur une vieille couverture de soie que nous avions apportée  du Japon dans notre malle. Elle a encore l'odeur de ma mère.

Ce que j'en pense:
J'avais lu dans Lire un bel article et un long extrait  (les deux premières pages) de ce roman qui m'avait intriguée. La lecture devient quasi lancinante du fait de nombreuses répétitions anaphoriques et ces voix multiples m'ont comme fascinée.
J'ai lu d'une traite ce petit roman singulier que je recommande chaleureusement aux lecteurs qui aiment découvrir d'autres façons de raconter.
Et s'il fallait donner une note?
15/20 
Certaines n'avaient jamais vu la mer, Julie OTSUKA,Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Carine Chichereau - août 2012 - 143 pages - Phébus, Littérature étrangère - 15 euros.

samedi 6 octobre 2012

L'automne en fleurs....

L'automne est là, pas de doute...
Au jardin, l'acacia propose un mélange plus or que vert et les dernières tomates cerise ont bien du mal à mûrir.
Pourtant, à l'intérieur, il semble que la douceur de l'air et la lumière solaire encore très présente tout le long du jour, profitent pleinement à quelques fleurs qui enchantent notre décor. 

Un magnifique rosier d'un rose délicat....
 Une discrète violette.... Ma fleur préférée!

Ah! Mais......  Attends un peu................................................
 Tricheuse!
Il s'agit de fleurs artificielles, mais si réalistes, si finement réalisées qu'on s'y tromperait! Les épines du rosier ne blessent pas (clique sur la première photo pour voir les épines) et, malheureusement, la violette n'embaume pas mon salon.


En revanche, quelques gouttes d'huiles essentielles de géranium rosé au coeur des roses donnent l'illusion qu'elles dégagent leur parfum naturel...

Petit changement dans la salle de bains aussi où les orchidées n'ont pas trouvé l'espace de leur bonheur...
Alors on défait et on recommence tout...
Une branche de rosier, un bouquet de pensées rose intense et un autre bouquet de violettes.
C'est joli, frais et poétique....
le Héros est séduit par cette ambiance d'automne fleuri.