Je ne râlerai pas...

Si tu es l'heureux parent d'un ado qui vient de passer le DNB (Diplôme National du Brevet), tu en as entendu parler.
Si tu es prof, et plus encore, prof de lettres, tu en as et tu en parleras encore beaucoup.
Et toi, pauvre malheureux(se) qui n'es plus ou pas encore dans la première catégorie sans appartenir non plus à la seconde, tu te demandes de quoi je cause....


De l'épreuve de français dudit DNB.........................
De l'avis unanime (côté prof) une vaste mascarade.
De l'avis, presque aussi unanime des élèves, super facile!


J'ai surveillé l'épreuve, j'ai corrigé 26 copies (soit au total 52 parce qu'il y a deux grands ensembles: questions, dictée, réécriture d'un côté et rédaction de l'autre).
Si le sujet de rédaction m'a semblé intéressant (et les élèves n'ont pas démenti), la 1ère partie m'a laissée coite.


Un extrait d'un texte de Michel Tournier était soumis à nos chers "apprenants".
Les questions permettaient d'évaluer leur niveau en sixième.
Non, il n'y a pas d'erreur dans ce que tu viens de lire....


Il s'agissait essentiellement de vérifier leur bonne compréhension du texte; de vérifier qu'ils savaient décomposer un mot ("incomparable"); de constater qu'ils ne reconnaissaient toujours pas une figure de style (l'accumulation).
La dictée (un extrait de l'Assommoir de Zola) ne présentait pour toutes difficultés que quelques accords. Cependant certains profs avaient décidé de ne pas lire tous les accords et, au moment de la correction, j'ai bien été obligée de penser qu'ils avaient sans doute eu raison:
"Les yeux démesurément ouverts" avec la liaison a fait écrire à certains "les yeux démesurément tout vert"!!!!! 
Il faut savoir que les mots "l'oie" et "aiguës", ainsi que les noms propres, devaient être écrits au tableau.
Quant à la réécriture... Transformer une phrase en mettant les verbes au passé composé et un groupe nominal au pluriel (ce qui induit d'accorder les adjectifs qui suivent), relève aussi du niveau 6ème.


Cerise sur le gâteau (périmé): les consignes de correction!
Si les mots écrits au tableau sont mal orthographiés dans une copie, ne pas en tenir compte car "certains surveillants de l'épreuve les ont mal orthographiés au tableau" (dixit l'inspection!).
Concernant la figure de style, une accumulation, on nous demande d'accepter: accumulation (évidemment) mais aussi énumération, gradation (soit!), mais encore hyperbole(?), amplification (?) et même "crescendo"............. Qui n'est pas une figure de style mais puisqu'on l'a trouvé dans une copie test......................... (dixit l'inspection encore!).


Après cette journée de correction, je pourrais râler, contester, et joindre ma voix à celles déjà nombreuses de mes collègues qui rêvent d'un soulèvement professoral qui rétablirait des épreuves dignes de ce nom.
Et ce d'autant plus que je vais sans doute avoir une classe de 3ème l'an prochain.


En effet, de qui, de quoi se moque-t-on?
A quoi sert tout le travail effectué au long de l'année?
Comment mettre les élèves à la tâche, sérieusement, dès la rentrée alors qu'ils auront connaissance du niveau attendu?


J'y vois quant à moi un signe d'apaisement envoyé aux enseignants!
"Ne vous cassez plus la tête!" nous dit-on.
"Faites et refaites le programme de 6ème, pendant les quatre ans de collège, et vos élèves seront très bien préparés au DNB.
Foin de la grammaire! Foin des subordonnées conjonctives et de leurs multiples fonctions! Au feu les subordonnées causales ou concessives! Au diable les concordances de temps dont personne n'a rien à faire!
Les figures de styles sont des objets vieillots qu'il est désormais inutile d'étudier. D'ailleurs ils sont tout à fait capables de leur trouver un nom qui conviendra bien si vous vous donnez la peine de les accepter!
Quant à l'orthographe, ne soûlez plus vos élèves avec ça, c'est inutile, ça encombre leur mémoire et ça leur demande tant de peine!"


Comme ça va être facile l'an prochain!
Je vais avoir plein de temps pour trouver de nouvel façon de fabriquer des libellules, des papillons et même des coccinelles tiens!
L'année prochaine, je lirai de jolies histoires à mes élèves, tous niveaux confondus, et je leur apprendrai à faire des origamis.
je ne manquerai pas de papiers puisque les manuels ne servant plus à rien, je pourrai piocher dedans presqu'à l'infini!
Des grues avec les pages de vocabulaire, des grenouilles avec celles d'orthographe, des papillons avec celles de grammaire.


Pourvu que la répartition que nous avons proposée soit acceptée! 


Tu vois, j'ai pris le parti le plus simple: non, je ne râlerai pas au sujet de ce qu'on ne peut pas appeler un examen de fin de troisième.................

Encore des libellules....

Oui, je sais, tu vas me dire que je suis obsessionnelle.

Oui, je le suis.
Et en ce moment, comme tu peux le voir plus bas, ce sont les libellules qui m'occupent.

 J'ai acheté pour une fortune (1 euro) un panier à salade dont la structure métallique est recouverte de plastique blanc.
Une de mes collègues m'a donné de vieux bijoux dont quelques paires de boucles d'oreilles à pince.
Une fois clippées sur les fils du panier à salade, elles figurent des fleurs.
Pour étoffer un peu, j'ai ajouter des boutons en forme de fleurs et des feuilles métalliques vertes.

Pour les libellules, j'améliore ma technique: le corps est toujours composé de perles de toutes sortes enfilées sur du fil métallique.
Les ailes, quant à (ailes) elles, sont découpées dans du rhodoîd. Jusque là pas de changement!  Mais une feuille a été colorée avec de la peinture vitrail que j'ai tamponnée avec un tampon de papier absorbant. C'est ainsi que j'obtiens une paire d'ailes bleues, une autre rose et encore une autre verte. La seconde paire d'aile est découpée dans une autre feuille de la même matière laissée transparente.
J"ai fixé à la colle chaude chaque libellule au bout d'un fil d'alu habillé pour l'un de coton à broder, pour l'autre de feuilles métalliques vertes, ou encore laissé tel quel.
Dernière étape, le fil d'alu est à son tour fixé au panier à salade par simple torsion.

 Au total cinq libellules virevoltent ainsi autour du panier qui, achevé, a été accroché sous la tonnelle.
L'effet est ravissant et j'adore voir les ailes vibrer au moindre souffle de vent.

Le Héros est très fan!

Je vais tenter de récupérer de vieux bijoux soit sur les vide-greniers, soit auprès des copines et je vais réfléchir à une autre création pleine de légèreté.

J'adore les libellules!

Voila, c'est (presque) fini....

Voila, c'est fini....
Tous les élèves sont rentrés chez eux et les classes sont vides.
Le temps des réunions est arrivé!
Aujourd'hui j'ai assisté à deux.
La première sur le tutorat et l'alternance, la seconde sur l'accompagnement éducatif (études et ateliers) et sur ce qu'on se plaît encore ici à appeler P(rojet) P(édagogique de) R(éussite) E(ducative), et qui n'est qu'une heure par semaine de soutien à des élèves en grande(s) difficulté(s)!

Entre les deux j'ai fait les courses et j'ai rangé ma salle.
Ne cherche pas de lien entre les deux activités, lectrice, juste que j'avais trois heures à tuer et que j'en ai profité pour aller au ravitaillement parce que le frigo et les placards criaient désespérément famine et que ma salle n'attendait que de me voir la débarrasser des feuilles et autres papiers qui ne serviront plus à rien.
Et ne me dispute pas parce que je n'en fais ni des petits carnets ni des blocs-notes.

Je saurai lundi prochain si la répartition que nous avons établie entre nous agrée à notre principale.

Demain je ne bosserai pas.
Pas au collège en tout cas!
Je vais en profiter pour nettoyer et ranger la chambre et la salle d'eau du bas afin que tout soit prêt pour la semaine prochaine quand ma fille, son fils et son Jules arriveront.

Jeudi? Deux heures de surveillance pour l'épreuve de français du DNB.
Vendredi? Correction.

La routine de fin d'année en somme.

Pourtant (apprête-toi à m'envier, lectrice!) il est un point qui, bien que normal, me fait terriblement plaisir.
Le temps!
Oui, lectrice, tu as bien lu: le temps.
Ma grande ne parle que de la pluie et du ciel gris qui règne sur le Grand Nord.
Mon fils (qui n'exagère jamais) parle d'hiver nucléaire sur la région parisienne.
Ma plus jeune................... Ah! Non, elle est partie en inspection pour une semaine à Mayotte!
Et moi?

Moi, je suis obligée de prévoir un petit gilet quand je prends ma voiture.
Pour ne pas prendre un coup de soleil sur l'avant-bras.
Je referme les volets avant de quitter la maison.
Pour la retrouver à peu près fraîche à mon retour.

Ici, le soleil brille, et même tape très fort depuis maintenant trois semaines.
Chaque jour le thermomètre affiche des 30 et quelques degrés. Aujourd'hui, à 17 heures, il faisait 32°...................

Que c'est bon le barbeuk du soir dans le jardin!
Que c'est sympa de lire sous l'acacia, installée dans le fauteuil allongé à bascule (je ne sais pas comment ça s'appelle! C'est un mix entre un relax et un rocking-chair)!
Ah! La fraîcheur d'un petit rosé à l'apéro...

Voila, c'est presque fini, et ça a déjà le goût des vacances!

(Vas-y! Exprime-toi! Dis-moi à quel point tu est verte de jalousie!)  

Duel: pour conclure...

Et pour conclure....
Tu l'auras compris, mon Héros est la perfection faite homme.
Pas le genre à me casser les pieds avec le foot, très dispo pour me donner un coup de main au bricolage, extrêmement soigneux quand il travaille le bois, attentif et attentionné.

Tu veux en savoir plus et être vraiment convaincue?

Depuis huit ans que je le connais, je n'ai plus jamais jamais eu une seule crise d'angoisse.
Et dieu sait si tout m'angoissait!
Mais mon Héros a su me rassurer d'abord, me protéger ensuite.
Il est ma citadelle!

Avec lui j'ai su retrouver ma place et mon esprit de femme.
Grâce à lui je me sens belle.

Jamais il ne m'a prise pour une imbécile et même il reconnaît mon intelligence.

Nos origines sont semblables et notre niveau d'études est équivalent.
Résultat nous avons énormément de points communs et des goûts qui se marient bien.

Il a l'esprit très ouvert et s'est laissé guider dans certaines découvertes souvent liées à l'art.

Il m'encourage toujours tant pour mon travail que dans mes délires pseudo-artistiques.

Je n'ai pas besoin de parler pour qu'il sache que je suis fatiguée ou agacée.
Il est d'une patience à toute épreuve et me laisse vider mon sac le soir après le boulot ou, comme en ce moment, quand le vase déborde.

Il m'écoute vraiment.

Enfin, et ce n'est pas la moindre de ses qualités, il est super gourmand!

Et jamais, jamais aucun homme ne m'a autant dit "Je t'aime!": le matin au réveil,  au téléphone environ quatre à cinq fois par jour, à midi quand il arrive, à 13h30 quand nous repartons au boulot, le soir quand il rentre, plusieurs fois dans la soirée et encore avant de s'endormir...........
Et même là, juste quand je tape ce billet!!!!!

Je ne vais pas non plus tout te raconter! Filo rougirait et viendrait me le reprocher!!

Sache cependant que rien ne me fera changer d'avis:
mon Héros est un homme parfait!

Je suis partagée....

Mille ans après tout le monde je me suis décidée pour une beauty box.
Après comparaison des descriptifs, j'ai choisi "My Little Box".

J'avoue avoir été un rien agacée d'apprendre, à la fin de mon inscription, que je ne bénéficierai pas de celle de mai.
J'ai finalisé cette inscription début mai.


Un message m'a annoncé que mon colis arriverait vers le 15 Juin.
Nous sommes aujourd'hui le 21 et la boite est enfin arrivée aujourd'hui.

Et que contient-elle cette boite?

J'avoue avoir aimé la présentation: dans un colis identifié par le logo de la marque, une jolie boite blanche avec un dessin naïf et encore le nom de la marque.
Dedans, un sachet de tissu sur lequel un bon nombre de cartes sont posées. le tout est maintenu par un ruban.

Comme je suis une râleuse, je vais tout de suite regretter les confettis qui se sont éparpillés à mes pieds quand j'ai soulevé ledit sachet.... Ça c'est moyen!

En termes de produits j'ai trouvé:
- deux tubes, marque Kibio. L'un contient un gommage corps l'autre un lait apaisant hydratant.
J'aime l'odeur fruité du premier, je déteste la vanille trop présente dans l'autre.
- un flacon de soin brillance "le petit marseillais" fleurs de coton et vinaigre de fruit.
Pas de chance, j'ai déjà acheté ce produit et je trouve qu'il rend les cheveux bouclés très collants....
- un soin hydratant biotherm skin-energic. J'en parlerai quand je l'aurai essayé.
- une jolie pince à épiler en forme de corps féminin, un peu comme les mannequins de couture. C'est coloré et amusant.
- Un crayon eyeliner "starliner" de chez Arcancil, noir ultra tenue que je vais tester dès demain. Sur la main, le trait est bien noir, et tient parfaitement.

Et en plus: des carambars, une boite de quatre tampons (un coeur, une étoile, une bouteille de champagne et "happy") et leur tampon encreur noir.

Les cartes sont jolies et bien agréables à regarder. Je ne sais pas ce que j'en ferai sauf pour une.
En effet la première présente un dessin genre pastel et il est surmonté d'une phrase de Disraéli:
"la vie est trop courte pour être petite."
Je vais l'afficher dans ma classe!

Bilan?

Honnêtement, je suis partagée.
Contente de son arrivée, déçue par le temps que ça a pris.
Contente du contenu général, déçue par le spray pour les cheveux (mais personne ne pouvait deviner que je l'avais déjà acheté).

Tu me trouves difficile?
Tu es abonnée toi à une beauty box?
Laquelle?
On en parle?

Duel5: les petites attentions...

Dernier épisode du duel des hommes.

Après un Héros bien peu bricoleur et un Héros pas du tout sportif, je te présente les petites attentions du Héros.

Cette fois, lectrice, tu verras que je ne vais avoir aucun problème pour gagner puisque le Héros, c'est la gentillesse et la générosité faites homme.

Mais pourquoi parler des attentions de nos hommes en les qualifiant seulement de "petites"?
Va comprendre, Charles, c'est notre langue qui le dit ainsi.
Et si tu ne comprends pas ou si tu ne t'appelles pas Charles, sache qu'en ce qui me concerne, les attentions de mon Héros ont une très grande valeur.

Dans ce domaine, riche et varié, le Héros est hors compèt' dès le matin, encore l'après-midi et toujours le soir.

Dimanche matin, grasse matinée pour moi.
Le Héros est tous les jours un lève-très-tôt.
Quelle que soit l'heure où je me lèverai, je trouverai sur la table, près de ma tasse préférée, une corbeille remplie de pain frais et de viennoiseries.

Tu trouves que c'est le minimum en guise d'attention?

OK!

Plus fort alors.

Le vendredi matin, je travaille, selon les semaines, de huit heures à dix ou onze heures.
Quand je rentre, non seulement le Héros a lancé un café pour que je puisse me poser devant une tasse fumante et parfumée, mais en plus il a mis en route une machine de linge, voire étendu ledit linge.
Attention qui me fait gagner du temps sur tout le week-end puisque je n'aurai plus qu'une machine à faire tourner et que la première sera sèche quand je vais étendre la seconde.

De plus, mon dos posant toujours des problèmes, à l'heure de mon retour, il aura passé l'aspi et laver les sols de la maison afin que je n'aie pas à le faire.

Tu vois, rien que ces deux exemples devraient lui faire emporter la palme.

Mais il ne s'arrête pas là!

Le Héros sait que la rentrée scolaire est un moment très pénible pour moi.
Non que je n'aime pas mon métier!
Mais une trouille noire le premier jour, celui où je vais pour la première fois rencontrer mes élèves.
L'angoisse s'installe quelques jours avant et monte, monte, monte.....

Cette année, à midi, tandis que je reprenais mon souffle à la maison après les premières heures de cours, le Héros est arrivé avec une très belle composition florale et ces mots: "Comme ça, désormais tu attendras la rentrée avec plaisir!"....................................



Et pour finir de te convaincre, j'ai gardé le meilleur pour la fin.

Tu aimes toi, te réveiller le matin?
Non, évidemment!
Mais il le faut, pas le choix!
Or quoi de plus atroce que la sonnerie, stridente ou pas, d'un réveil?
Quoi de plus pénible qu'une voix de stentor qui t'annonce brutalement "C'est l'heure, faut te lever!"
Pire encore quand, joignant le geste à la parole, on t'arrache la couette ou on ouvre brutalement les volets.


Rien de tel ici.
Le Héros sait que je déteste le bruit et la lumière le matin.
Il met une cafetière en route et attend que le café soit passé.
Ça c'est pour l'odeur.
Puis il vient doucement près de moi et me câline, me caresse les pieds et me dit des mots doux au creux de l'oreille.
Une fois.
Il revient et recommence, toujours doux et tendre.
Deux fois.
J'aime tellement ce moment de douceur exquise, que j'attends encore un peu car je sais qu'il reviendra encore, me caressera le dos, me caressera les pieds et m'embrassera le cou...
Il finira par dire une petite phrase qui me fait rire (et tu me pardonneras si je la garde pour moi).
Apporter la douceur, la tendresse et le rire au réveil, c'est pas la plus belle des attentions?
Et tout ça pas une fois en passant!
Non! Je n'ai ni entendu le réveil, ni eu à doser le café depuis sept ans!

Après ces quelques exemples (il faut faire un choix et ça n'a pas été facile!) tu es obligée d'admettre avec moi que le Héros est un véritable amour et qu'il prend abominablement trop soin de moi!

La perfection faite homme, quoi!

Tous les ans c'est pareil....

Tous les ans c'est la même histoire.
Tous les ans ça se termine de la même manière.
Et tous les ans je déteste ça un peu plus....

En juin, on attend du soleil; on aspire aux vacances et.............
Et quand on est prof, on participe aux conseils de classe de fin d'année.

C'est là que ça coince pour moi.

Il y a les élèves dont les résultats ne font aucun doute: passage en classe supérieure, attribution au passage, pour les meilleurs, des félicitations pour une année bien menée, un travail toujours sérieux et une grande attention en classe.
J'ai même eu cette année en 5ème une jeune fille exemplaire!
Non contente de bosser et de réussir, elle a pris le temps de prendre un garçon sous son aile pour le motiver, le pousser et le faire progresser.
Une fille d'une grande générosité donc!
Pour tous ces enfants, tout va bien et je vis très bien leur conseil de troisième trimestre.

Mais il y en deux pour lesquels j'ai souffert hier soir.
Une fille et un garçon.
Des résultats catastrophiques.
Des lacunes insondables.

Pourtant, au long de l'année, ils ont pu, à un moment ou un autre, faire quelques efforts.
Mais ils n'ont pas eu de grandes réussites pour autant.

Pour ces deux-là, à mon sens, il faudrait refaire une année de cinquième.
Ne parlons pas de redoublement si ça pose problème et évoquons une cinquième en deux ans comme on le fait pour ces élèves "aux besoins spécifiques"*.

Lui, il est dyslexique grave et ses parents n'ont pas jugé utile de poursuivre avec l'orthophoniste. Peut-être ne leur a-t-on pas bien expliqué les enjeux...

Elle a vu son père emprisonné et elle vit mal la situation.
Tu la vivrais bien, toi?

Les deux rament en classe et souffrent au collège.

Est-ce une raison pour leur accorder le passage avec, à la clé, le discours suivant:
"de toute façon, plus vite il/elle sortira du système scolaire, mieux ça sera parce que vraiment, il/ elle souffre trop!".................................................
Une euthanasie scolaire en quelque sorte.............

J'ai, quant à moi le sentiment qu'on les pousse vers la sortie pour s'en débarrasser, parce qu'on ne sait pas faire.
Et ça ne me satisfait pas.
Et je l'exprime vivement pendant le conseil.
Et je me fais renvoyer à ma place.................

On les envoie au casse-pipe avec pour prétexte que, en 4ème ils n'auront pas le niveau certes, mais qu'en 5ème ils s'ennuieront et ne feront rien.
Je suppose qu'on dit la même chose depuis leur entrée à l'école et ça me désespère.

Pourquoi faire un conseil dans ce cas?
Faisons comme en Norvège (ou en Suède, je ne sais plus): pas de redoublement, tout le monde passe d'une classe à l'autre.
Mais alors, pas de notes non plus!

Pour moi, le passage n'est pas obligatoire et n'est pas une fin en soi.
Pour moi le redoublement n'est pas une sanction mais bien une autre chance.

Et comme tous les ans, le sort de ces mômes me fait pleurer...................

Et c'est tous les ans pareil......

* Le politiquement correct qui remplace "enfants handicapés".

Duel4: le sport

Suite du duel des hommes.
Carry  a sans doute un homme remarquable, mais ce n'est pas le meilleur! Cependant, comme elle semble encore douter, abordons le thème du sport.

Je tiens à préciser immédiatement que le sport c'est très surfait et qu'en plus c'est fort dangereux...
Mais ça, c'est mon opinion.....

Puisque tu me lis depuis plusieurs siècles années mois semaines tu as compris que le profession du Héros l'a obligé à être un sportif accompli.

Jeune, le Héros a reçu un entraînement ................ de Héros.
Marcher, courir, grimper, nager, skier... Il a dû apprendre à être parmi les meilleurs de sa catégorie.

Je peux même te révéler qu'il a été capable de marcher dans l'eau, entraînant à sa suite tout le groupe qui dépendait de lui.
Mais là encore, ça restera "private joke".....

Et aujourd'hui?
J'estime avoir la chance de vivre avec un homme qui déteste le football....................
Ouuuuuuuuuuuuuufffffffffffffffffff!

De fait, il déteste regarder le sport quel qu'il soit à la télé.
Ça, c'est bien!
Il n'aime pas plus l'écouter à la radio!

Faut-il que je précise que le Héros, tout comme moi, n'est plus dans sa prime jeunesse (et là, tu admire ma façon de manier l'euphémisme!)?
Ce qui explique que le sport n'a plus la même place dans sa vie.

Malgré tout il en pratique deux-trois qui me conviennent bien.


Bien sûr il y en a un .... Mais la décence m'interdit d'une part de classer cette activité dans la rubrique sport et d'autre part je ne voudrais surtout pas te rendre jalouse!


Parlons donc sérieusement sport.

Le premier est très manuel.
En effet, ses doigts et ses mains sont très sollicités dans cette activité qu'il pratique plusieurs heures chaque jour.
Grâce à quoi mon Héros possède de belles mains, musclées et fortes qui savent rester douces pour moi.
Ce sport fait aussi beaucoup travailler les neurones.
Et non, ce n'est pas sexuel!

Le second est un peu plus physique.
Il requiert des lieux spécifiques et met essentiellement en oeuvre les jambes.
En fin de parcours, la force des bras pourra éventuellement être sollicitée.
Et non, ce n'est pas sexuel.

Quant au troisième, il faut savoir garder son calme pour le pratiquer.
Aucun lieu particulier, le Héros peut s'y adonner n'importe où.
Ce sport-là fait travailler la concentration, la respiration et prend quelques heures chaque semaine.
Et (tu connais la suite!)...


Tu vois, le sport n'est pas une vraie préoccupation pour le Héros, mais il a su maintenir un bon équilibre pour sa santé.

Tu te demandes quels sports il pratique?

La programmation informatique juste pour le plaisir.
Mais quel plaisir! Il y passe la majeure partie de son temps libre.

Le shopping dans des magasins divers et variés à condition que ce ne soit pas des grandes surfaces: brocantes et vide-greniers, magasins de jardinage ou de bricolage, voire, dans les moments les plus fous, les foirafouilles!

Le dernier, sport complet s'il en est: la sieste!

Hé oui! le Héros fut un grand sportif!!!!

Duel3: Ces messieurs apprennent vite! (les premiers pas après une dispute)

Le duel continue... Lis ici, puis va chez Carry puis, comme précédemment, tu votes pour ton billet préféré............

Voila bien, dans ce duel, le billet le plus difficile à composer!
En effet, je dois te persuader que cette perfection faite homme est capable, après une dispute, non seulement de faire le premier pas mais, en plus, d'en tirer la leçon qui convient et, de surcroît, de ne plus jamais commettre la même erreur.

Ça va être dur..........................


Dans un couple, la dispute peut facilement arriver et plus facilement encore dégénérer.
Chez les uns on se fera la gueule pendant des heures/des jours/ des semaines selon le niveau d'intensité de la dispute et/ou de l'entêtement de chacun.

Chez les autres, la dispute durera pendant des heures/des jours/ des semaines, selon le degré d'agressivité et/ ou de certitude de chacun des protagonistes.

D'autant que les sujets de dispute sont légion!
Le plus souvent les enfants sont au centre.
Non pas qu'on se dispute à cause d'eux, mais bien à leur propos.
Maman accepterait bien telle tenue, mais papa s'y oppose: dispute.
Papa ne voit pas d'inconvénient à cette sortie mais maman refuse tout net de donner son accord: dispute.
Etc, etc.
Chacun est arrivé avec ses habitudes, ses certitudes, ses visions de l'éducation, et il faut parvenir à les faire coïncider.............
Pas facile!
Donc des disputes entre papa et maman...

Pour le Héros et moi, ce sujet n'est jamais abordé puisque, si nous avons quatre enfants à nous deux, aucun ne vit avec nous et tous sont largement assez grands pour que leur éducation ne soit plus au centre de nos préoccupations.

Cependant, un couple trouve aussi moyen de se disputer sur des sujets beaucoup moins graves et pourtant si nombreux.
Tu veux des exemples?

Le papier toilette.
Et d'abord son choix: feuille à feuille ou rouleau.
Si le feuille à feuille l'emporte, une dispute éclate quand l'un finit par trouver gonflant cette petite feuille qui traîne parterre, régulièrement et qu'il faut "toujours" que ce soit "moi qui la ramasse".
Au cas où le rouleau a été sélectionné, c'est sa position sur le dérouleur qui va créer un souci: déroulage par le haut pour l'un, par le bas pour l'autre.
L'unanimité se fera sur un fait récurrent, traduit par cette phrase inscrite au panthéon des disputes familiales: "Y en a marre! C'est toujours moi qui doit remplacer le rouleau vide!"
Et l'engueulade qui suit.....................


Chez nous, le papier toilette est en rouleau parce que nous avions tous les deux cette habitude.
En revanche nous n'avons pas la même façon de l'installer.
Je préfère un déroulement par le bas, le Héros l'installe presque toujours pour un déroulement vers le haut.
Dans mon autre vie, ça m'aurait fait crier qu'on ne l'installe pas correctement.
Aujourd'hui, soit je le retourne sans rien dire, soit je le laisse comme il a été installé.
Je considère que ça n'a strictement aucune importance et que ça ne vaut pas une dispute.
Celui qui finit le rouleau le remplace, tout naturellement et foin du sens.



Les saletés dans l'entrée.
Tu l'auras remarqué, seule la mère de famille frotte ses pieds sur le paillasson.
Va savoir pourquoi, un jour, elle finit par ne plus supporter le mépris de son homme pour l'objet qu'il enjambe dédaigneusement ou sur lequel il marche sans y prêter attention.
Et l'engueulade peut commencer....

Le Héros utilise très bien le paillasson et c'est à sa demande qu'on en a installé un dans l'entrée.

Je te passe les gouttes d'eau sur l'évier (qui vient juste d'être essuyé-briqué), la veste de madame posée sur le manteau de monsieur sur le porte-manteau de l'entrée, le chéquier qui n'a pas été remis à sa place, la clé  de la voiture qui n'est pas "là où elle est d'habitude",  les clés de maison qui ne sont plus " là où je les avais mises", la pelouse qui devait être -promis-juré- tondue ce week-end et qui devra attendre encore quelques jours, les affaires qui n'ont toujours pas été, soit déposées, soit  récupérées au pressing, la promenade très matinale ou très tardive du chien, le nettoyage de l'aquarium, la caisse du chat....

Et cette question, dans un soupir excédé ou un hurlement colérique:
"Pourquoi est-ce que c'est toujours moi qui doit ...................?"
Parfois remplacé par sa presque jumelle:
"Pourquoi c'est jamais toi qui.................................?"

Voila, la dispute a éclaté et maintenant le silence est revenu.
Qui va faire le premier pas?
Comment va-t-il s'y prendre?
Comment faire pour régler une fois pour toute le sujet?

Parvenue à ce point du billet, tu te dis lectrice, que j'avais annoncé que ce billet serait difficile à écrire et que, paradoxalement, il n'en finit pas.
Tu te dis aussi que tout ça sent le vécu.
Peut-être même t'es-tu inquiétée pour mon couple: mon dieu, mais que de sujets d'engueulade! Comment s'en sortent-ils?

Et c'est bien là que je voulais en venir.

En effet, tu le sais puisque tu me lis fidèlement depuis des lustres, mon couple va fort bien.
Et pour cause!
Je te rappelle qu'il s'agit, pour le Héros comme pour moi, d'une seconde vie.

Quand nous nous sommes rencontrés, puis surtout quand nous avons commencé à vivre ensemble, nous avons tout de suite établi une règle: ne pas revivre les mêmes choses, ne pas commettre les mêmes erreurs.
Chacun fait ce qu'il veut, s'il le veut.
Mais aucun ne fait de remarque désobligeante.
Pas de "c'est toujours moi qui fais l'aquarium!", ni de "t'avais dit que tu tondrais ce week-end!"
Ce qui est fait, c'est bien, ce qui ne l'est pas attendra!

Alors crois-moi ou non, mais nous ne nous disputons jamais.
Du coup il n'y a aucune manière de faire le premier pas.

J'apporte donc ici la preuve indéniable et irréfutable de la perfection du Héros qui peut supporter la bordélique que je suis sans jamais s'énerver, qui ne voit pas d'inconvénient à passer l'aspirateur ou nettoyer la cage du lapin.
Il ne dit jamais "C'est toujours moi qui fait ceci ou cela!"
Il ne soupire jamais: "Tu ne fais jamais ceci ou cela!"
Il ne crie ni ne s'énerve jamais après moi (parfois après les objets eux-mêmes).

Je conclurai en précisant que nous avons beaucoup appris dans nos premières vies et que nous appliquons les leçons dans la seconde.
Nous sommes devenus très philosophes!

Quand je te dis qu'il est parfait!