jeudi 30 juin 2011

La bulle et le homard...

Bonjour lectrice de mon coeur!
Me voici de retour à la maison avec une toute belle carapace synthétique.
J'ai fini par opérer le choix du coeur quant à la couleur....
Qui devinera?
Allez, je laisse le suspens, et à vous de tenter votre chance.
Noooon! Il n'y a rien à gagner sauf pouvoir affirmer à la face du monde: "Je connais parfaitement les goûts et les couleurs de mamyS!" Et qu'avec ça , ça te fera une belle jambe.
Si, si!

Plus acceptable, plus légère et plus agréable à porter, avec ma nouvelle carapace je peux:
1) m'asseoir correctement.
2) avoir les seins à leur place naturelle, même quand je m'assois.
3) Bouger, ramasser un truc tomber parterre...
4) Vivre normalement ou presque!

Le style est coquet, entre le glamour du corset des filles du Crazy et la combi de Lara Croft sans les armes...
En dehors de mon maintien parfait, du petit bruit qu'on obtient en tapotant dessus, elle passe totalement inaperçue!

le séjour, en revanche, fut un presque calvaire!
Aucune douleur mais une ambiance de chiotte!

J'ai bien du mal à comprendre que ce séjour ne soit pas, pour la majorité des patients, qu'une bulle dans leur existence...
Certain(e)s se sentent obligé(e)s de jouer un personnage; d'autres cherchent des poux jusque dans la tête des chauves!
Et que je chicane, et que je ragote, et que je critique....

Dieu merci j'y ai aussi trouvé des personnes, non, une personne, gentille, simple et naturelle...
Si tu suis bien, ça fait une personne vraiment intéressante par séjour!

Bon, voila, maintenant je suis sortie de la bulle et je n'y entrerai plus avant les vacances de la Toussaint pour le troisième et dernier volet!

C'est étrange un homard dans une bulle, non?

vendredi 24 juin 2011

Abandon estival....

L'été s'annonce et avec lui les abandons....
Et cette année, je vais faire partie des lâches....

Oui, lectrice de mon coeur, je pars et je t'abandonne au bord de la blogosphère.

Au cas où tu n'aurais pas suivi, ou que ta mémoire flancherait, je te rappelle que je dois retourner dans la capitale des Gaules afin de poursuivre mon homardisation.

La gypserie portable va être remplacée par un matériau qui n'a rien ni d'écologique ni de durable: la résine.

Je vais y gagner en poids: moins d'un kilo contre les sept actuels, tu avoueras que je n'aurai rien à regretter.
Cependant, le plâtre respire tandis que la résine est insensible à l'air comme à l'eau.
Serait-ce à dire que je vais échanger une gypserie lourde et inconfortable contre un sauna plus léger, certes, mais accélérateur de transpiration?
Oui, je le crains.
Mais puisqu'il faut garder une attitude et une pensée positive, alors je vais rêver que mon sauna portable me fera perdre quelques centimètres autour de la taille....

Pendant une semaine, ce sera donc le silence radio.
Dès mon retour, évidemment, je te raconte tout!

Ah! Oui! Il reste un détail qui a son importance: quelle couleur vais-je choisir?

Blanc..... plutôt genre blanc gras de jambon.... L'idée ne m'enchante pas.
Vert, bleu, rose, mauve, jaune, noir?
Uni ou à motifs?
Sont proposés: les étoiles, les papillons, les lignes géométriques (évoquant des buildings déglingués), le jean, les bulles, les points.....
J'avais imaginé un motif de dentelle noire sur fond blanc, mais il paraît qu'ils ne font pas ça...

Si tu veux tu peux donner ton avis, je suis encore à la maison jusqu'à dimanche matin...

Après, je pars m'alléger!

lundi 20 juin 2011

Et m.......

Telle que tu (ne) me vois (pas), je suis au jardin, à l'ombre de l'acacia (je te rappelle que je n'ai pas d'autre choix que de préserver ma pâleur aristocratique!).
Le soleil brille, les abeilles zonzonnent, les mouches bourdonnent, les papillons papillonnent....
Une brise légère fait voleter sur ma nuque quelques fins cheveux échappés de mon chignon. (mode poésie: on)
Morice-la-Psychopathe déambule dans le jardin.
Les Monstres-à-Plumes profitent du soleil sur le balcon.

La seule pensée que mes collègues, connus et inconnus, triment et s'énervent (sans doute) devant une presque trentaine d'élèves, devrait me faire un bien fou tandis que je profite sans vergogne de cet instant de paix.

Et toi, là, tu es en train de me maudire, de me traiter de pétasse, rien qu'en m'imaginant confortablement installée.

Détrompe-toi!
Je ne peux pas profiter pleinement de ces heures magiques!
Pour tout dire, je suis très mal installée: assise de guingois dans un de mes merveilleux fauteuils allongés, l'ordi posé trop bas sur un vieux tabouret.

Pourquoi?

Parce que Marcel-le-lapin est aussi dehors.
Parce que je suis restée trente minutes, bien allongée sans rien faire, mais près de l'enclos, et qu'il n'a pas cherché à sortir.
Parce que je me suis décidée à remonter chercher l'ordi pour te raconter ce moment de grâce, imaginant que je m'installerai sous la tonnelle, et bien décidée à te rendre verte de jalousie.
Parce qu'à mon retour (moins de trois minutes plus tard) Marcel gambadait librement dans le jardin!
Oui, tu as bien compris: hors de l'enclos!

Par où est-il passé? Mystère!
Mais j'ai dû le courser pendant dix bonnes minutes avant de pouvoir le coincer en jetant sur lui ce qui m'est tombé sous la main: la nappe de la table de jardin.... Et retour dans l'enclos.

Depuis je tape deux mots et je le guette.
Je réfléchis à une phrase sans le quitter des yeux.
Et quand il passe la tête à travers le grillage, je tape du pied en criant "Non Marcel!"

Je n'ose même pas supposer ce que mes voisins vont imaginer....

Et le Héros qui me croit en pleine crise de flemmingite....
Et moi qui croyais pouvoir faire une petite sieste....

Et m.......!

samedi 18 juin 2011

Le vide intersidéral....

Je n'ai rien à dire...
Rien à raconter...
Rien à écrire donc!

Que veux-tu, patiente lectrice, que je note ici?
Je ne fais rien.
Je ne vois rien ni personne (hormis le Héros, évidemment!).

Morice-La-Psychopathe? Ben, égale à elle-même.
Marcel-Le-lapin? Il ronge, comme le veut son destin de lapin.
Les-monstres-à-plumes? Ils braillent et s'agitent...

Je pourrais, si tu insistais vraiment, te raconter que j'ai rapporté du collège les spécimens envoyés par les éditeurs... Une pile énorme, et particulièrement lourde, de manuels de français pour les classes de quatrième.
L'an passé c'était pour les cinquièmes et l'an prochain ce sera pour?..........

Les troisièmes!
C'est bien, tu suis!

Ces "cadeaux" sont destinés à provoquer un réflexe d'achat pour le renouvellement des manuels dans les établissements scolaires.
Le programme change, évolue au fil du temps, et les éditeurs proposent tous des manuels plus jolis les uns que les autres.
Depuis quelques années ils proposent en plus le même manuel mais numérique, qui coûte, tu t'en doute un rein et un oeil si tu le veut sans équiper ta classe du manuel papier!

Mais, d'abord, rares sont les établissements qui ont assez de sous pour renouveler tous les quatre ans tous les manuels de toutes les matières d'un même niveau.
Ensuite, en général, le prof de français aime assez piocher ici et là, inventer ses exercices, utiliser ceux qu'un(e) collègue a proposés sur le Net, etc...
Bref! Un manuel en français ce n'est pas forcément une très bonne idée.
Nonobstant, je feuillette mes spécimens tout juste arrivés et commence mentalement à monter mes programmations pour l'année prochaine.

Je pourrais aussi te dire - et là tu vas constater que ma vie est une pure aventure - que ce matin, tandis que le Héros est parti dans son habit de lumière se souvenir avec une poignée de gens bien sous tous rapports d'un certain 18 Juin, ce matin donc, j'ai fait un truc extraordinaire!
J'ai rempli une mission de la plus haute importance.

J'ai nettoyé la salle de bains!

Ça t'en bouche un coin, non?

Maintenant, assise devant ce clavier, j'imagine comme le Héros va être fier de moi quand il rentrera...

Quand je te disais, au début de ce billet, que ma vie est un vide intersidéral!!!!

lundi 13 juin 2011

Projet pour la bestiole ....

Quand le Héros a une idée, il ne la lâche pas facilement.
Or, depuis un moment déjà, il avait envie de construire un enclos dans le jardin pour Marcel-le-Lapin.

Samedi, il s'est mis à l'ouvrage.

Toi, comme moi, tu vois illico un parallélépipède de grillage avec, ou pas, une entrée.

Le Héros, lui, pense à tout!
Et d'abord qu'un lapin, ça creuse!

Pour éviter l'évasion genre Spaggiari, il commence par creuser un rectangle de un mètre cinquante, sur deux et bien trente centimètres de profondeur.

Le grillage à poules, qui me semblerait bien adapté au projet, ne lui agrée pas. Il choisit un grillage à clôture vert d'un mètre de haut.
Parce que, tu comprends, les lapins ça sautent et en plus, il faut du grillage bien rigide au cas où Marcel s'appuierait contre... Et le ferait plier.

Je rappelle que Marcel est un lapin nain!
Il place du grillage au fond du trou, en fixe sur le périmètre, crée une porte, replace les mottes enlevées soigneusement la veille afin d'avoir un enclos herbu sans attendre.

Deux jours de boulot tout de même!...

... Pour s'apercevoir, quand Marcel est placé dans son nouveau domaine, que les mailles sont suffisamment grandes pour le laisser passer (Marcel! pas le Héros!).

Aujourd'hui, on va tenter d'aller acheter du grillage à poules....

Non, ça ne me fait pas rire!!!

jeudi 9 juin 2011

Ça m'énerve....

Deux sujets m'agacent particulièrement jour après jour.

D'habitude je laisse ça pour la réflexion personnelle ou la discussion avec le Héros.
Aujourd'hui j'en fais un billet.
Pourquoi?
Parce que ça m'énerve vraiment!

Certes je risque de déclencher des polémiques, voire des accrochages.
Certes certain(e)s d'entre vous pourraient me taxer de snob voire pire.
On verra bien.

Mais qu'est-ce qui peut bien me mettre dans cet état?
Deux sujets, je te l'ai dit: la politique et la façon de parler des journalistes et autres commentateurs.

Politiquement je ne suis pas une spécialiste, et je refuse d'être encartée.
Ce n'est pas parce que le maire de la ville où j'habite est un personnage connu que je le suis comme un mouton.
D'ailleurs, en y repensant, j'ai habité trois villes dont le maire était (est encore) un personnage public connu.
Bref! De droite ou de gauche, quand ils disent des âneries je ne peux pas ne pas les relever.

Un exemple, très récent puisqu'il date d'hier pour la relance et de quelques jours pour les premiers propos: le RSA.
L'idée, si tu n'en as pas entendu parler, c'est d'obliger les bénéficiaires du RSA à travailler quelques heures en échange dudit RSA.
Quelques heures.... Une dizaine d'heures par semaine ont précisé certains, payées au prix du SMIC, soit sept euros nets de l'heure.
Et c'est là que ça coince pour moi.
Si on peut faire travailler tant de personnes dix heures par semaine, c'est donc qu'il y a de quoi fournir du travail dans les collectivités locales?
Pourquoi n'embauche-t-on pas le maximum de gens à plein temps avec un vrai contrat ?
Mon calcul est simple, même s'il est naïf: si on donne un temps plein et un salaire décent à quelques milliers de personnes, on les sort de la précarité, ce qui, mécaniquement, réduit le nombre des bénéficiaires du RSA, non?
Du coup, moins de bénéficiaires c'est moins de dépenses, non?
Et c'est aussi moins de précarité, non?

Ce qui me dérange dans les propositions faites par les uns et les autres, c'est la notion de "mérite": il faut travailler quelques heures pour mériter une aide.
Mais alors ce n'est plus une aide!
Quand on bosse, c'est un salaire qu'on obtient!

Avec de telles propositions, on semble reprocher aux actuels bénéficiaires d'être dans la merde.
C'est curieux, tu ne trouves pas?

L'autre sujet qui me fait réagir, c'est la manière de parler des journalistes.
Plus précisément, c'est, quand ils commentent des images, l'absence de segmentation.
Ainsi, hier soir, énonçant la biographie de l'écrivain Jorge Semprun, la journaliste a dit qu'il était " ... un grand humaniste, ami de François Mitterand, qui aura fait un détour de trois ans comme ministre de la culture espagnol..."
La journaliste qui commente ne marque pas la ponctuation et cela provoque un contresens: c'est Miterrand qui aura "fait un détour de trois ans comme ministre de la culture espagnol..."...

Je passe sur le sempiternel masculin attribué au mot espèce: un espèce de monstre, un espèce de truc.....
NON!!!!!!
Espèce est féminin, même si le mot qui suit est masculin: une espèce d'idiot!

C'est bête de s'énerver pour si peu me diras-tu, et surtout, ça ne changera rien!
Mais ça m'énerve!


mardi 7 juin 2011

La journée du retour...

Hier fut une belle journée.
Question météo, d'abord, mais tout le monde s'en fout ici, non?
Et aussi question évènements dans ma vie intense!

Ça a commencé vers 12 heures 30 avec le retour de Marcel le Lapin.
En effet, le jeudi 22 avril, avant-veille des vacances de Pâques, Marcel était parti en pension pour une petite semaine chez la collaboratrice du Héros.
C'est en effet la seule bestiole qui ne peut pas rester à la maison quand nous partons ne serait-ce que quatre ou cinq jours.
Aussi La Collaboratrice, folle de bestiole, propriétaire de plusieurs chiens et quelques chats, tous rescapés de la SPA, devient-elle la gardienne de Marcel.
Le 23, je suis tombée malade et le Héros a reculé notre départ au jeudi suivant; le 23 au soir il les a simplement annulées.
Mais La Collaboratrice a proposé de garder Marcel jusqu'à mon retour à la maison afin d'alléger la charge de travail du Héros.
C'est ainsi que Marcel a passé un mois et demi chez elle, pour le plus grand plaisir semble-t-il de ses petits-enfants.

Ça a continué vers 14 heures trente avec ma première grande sortie officielle: je suis allée au collège.
Le Héros m'y a déposée afin que je fasse un coucou à mes collègues et aux gnomes.
Je n'ai pas pu monter à l'étage pendant plus de vingt minutes car chaque fois que je faisais un pas vers l'escalier quelqu'un arrivait et m'interpellait gentiment.
Quand je suis enfin parvenue au premier, je suis passée voir la secrétaire (la masse de papier est impressionnante dès que tu as le moindre bobo!) qui m'a remis un paquet de documents parmi lesquels une magnifique (très sérieusement) carte scrabookée par deux élèves d'une de mes classes de 5ème; la chef et son adjoint; quelques collègues encore égarés en salle des prof.

J'ai ensuite voulu voir mes gnomes.
Après avoir frappé, j'ai commencé d'ouvrir la porte de la salle 112 où les gnomes dont je suis la prof principale travaillaient la langue de Shakespeare.
Je n'étais pas encore dans la salle, et juste une seconde après avoir ouvert de grands yeux surpris, qu'ils étaient tous debout, applaudissant ma venue, allant jusqu'aux hourras!
Petits c***s! M'ont fait chialer.....

J'ai passé environ trente minutes avec eux qui ne cessaient de se retourner, de me sourire, de me faire des petits gestes de la main.
Momo aurait voulu, pour que j'assiste à la représentation d'un sketch, que je m'assois à ses côté.
J'ai décliné en tapant sur la carapace et en expliquant, à lui et aux autres, pourquoi je ne ferai que poser le bout de mes fesses sur le bord de sa table.
Ce qui expliquait aussi pourquoi je ne reprenais pas mon boulot.

En revanche je suis très mécontente contre mon collègue de maths que je n'ai pas vu, et c'est tant mieux pour lui.
En effet, mes gnomes m'ont parlé d'une carte.
Pas reçu de carte d'eux ...
Le collègue, à qui ils l'avait confiée leur a affirmé qu'il me l'avait remise en mains propres.
Crétin! Il n'est pas venu me voir (et j'avoue que je préfère comme ça) mais n'aurait pas dû leur mentir.
la question qui se pose maintenant: où est la carte?

Seize heures trente: appel au Héros pour me ramener à la maison.
Deux heures debout, sans m'asseoir.
Je le paye un peu ce matin avec les jambes en compote.

Mais ce n'est rien en regard du plaisir que j'ai eu!

Tiens! Pour tout dire, en septembre j'y retourne!

lundi 6 juin 2011

Missions impossibles....

Oui, tu as bien lu.
Non, il n'y a pas de faute dans mon titre.
Oui, il y a bien des missions rendues impossibles par le port de la carapace.

Afin de te faire mieux comprendre, et te donner une image la plus proche possible de la réalité, tu dois te souvenir de quelques détails:
1) la carapace m'enveloppe depuis juste au-dessus de l'articulation des cuisses et jusque sous les seins.
2) elle pèse 7 kilos.
3) constituée de plâtre elle manque totalement de plasticité.

Si tu ajoutes qu'un de mes genou refuse absolument de plier au-delà de quelques degrés, tu auras une illustration presque parfaite de mes journées.
En effet la position dite "du chevalier servant " (un genou en terre) m'est impossible.

Commençons par les prescriptions de la kiné:
faire chaque jour trois types d'exercices appris au centre.

Oui, oui, oui.... Facile!
Sauf qu'au centre je faisais ça, comme tous mes petits camarades de carapace, sur une table dont le mécanisme est justement prévu pour que chacun, quel que soit son handicap, puisse monter, s'allonger, se redresser et descendre de ladite table.
En deux mots: une table de kiné.
Ces exercices ne peuvent se faire que dans la position horizontale mais il est interdit de les faire sur le lit qui manquerait de "raideur" à cause du matelas.
Ceci dit, mon lit est plutôt ferme, mais nonononon, a dit la kiné, pas même sur un lit à matelas très ferme.
Or, pour s'allonger, comme pour se redresser, il faut rouler sur le côté, prendre appui avec la main à hauteur de l'épaule et basculer le corps afin que les jambes descendent tandis que tête et épaules remontent.
Tu me suis?
Essaie de t'allonger parterre quand tout ton buste est bloqué en position droite.... Essaie surtout de te relever en suivant la manœuvre idoine!!!

Bon, ben puisque c'est ça, je vais jardiner un tantinet....
C'est ça! Rêve!
La terre est basse je te le rappelle!

Je passerai bien un petit coup de serpillère dans la cuisine....
... Il ne restera au Héros qu'à la ramasser quand il rentrera!

Etendre la linge, je peux!
Et même si un sous-vêtement ou une chaussette tombe parterre, je peux grâce à l'agilité de mes doigts de pieds ramasser le truc.

Oui, mais....
T'as déjà essayé de ramasser un bouquin de cette manière?

Oui, parce que, évidemment, comme je ne peux que très difficilement ramasser quoi que ce soit, tout me tombe des mains.
Ça serait pas drôle sinon!

Le "chevalier servant" étant impossible, il me reste le principe de la bascule: debout, tu lèves une jambe vers l'arrière, ce qui provoque un basculement du buste vers l'avant (tu as donc le corps en position de planche à repasser) et là tu ramasses l'objet.
Et vu mon sens inné de l'équilibre, on jurerait que je cherche à faire rire mon public ......

Donner à boire au chat, grâce à la position de la planche à repasser, revient à répandre le peu d'eau qui restait dedans puis recommencer avec toute l'eau fraîche.

Enfin, moment épique de la journée: mettre la carapace.
J'y arrive relativement bien toute seule, mais j'ai un peu de mal pour serrer à fond.
Juste avant qu'il ne parte au boulot, le Héros prend donc le temps de me plaquer contre un mur afin de pouvoir (m'embrasser comme un fou) serrer au maximum les deux valves gypisques.

Un peu comme les chevaliers du Moyen-âge qui mettaient un dernier tour de clé à la ceinture de chasteté de leur belle, lui enferme mon corps de rêve pour la journée....

Tiens, si tu as un petit moment, tu veux pas me plaindre encore un peu?

dimanche 5 juin 2011

C'est pas juste...

Six semaines d'absence et ma vie est bouleversée....
Non, j'exagère un peu là!
Cependant, je vais te laisser juger par toi-même....

Il y a six semaines:
- le Héros demandait que je lui note comment faire cuire des pommes de terre à l'eau (parole, c'est la vérité vraie!).
- Je faisais la cuisine, il faisait la vaisselle.
- Je m'occupais du linge: triage, lavage, étendage, repassage, pliage, rangeage.
- Morice-la-sociopathe ne se laissait caresser que par moi.
- Si elle s'installait sur quelqu'un ça ne pouvait qu'être sur moi.

Six semaines plus tard:
-Le Héros cuisine, et pas n'importe quoi, encore moins n'importe comment! Hier soir, il a préparé des crevettes au lait de coco, gingembre et citronnelle (Le bavarois aux fruits rouges, c'est tout de même moi qui l'avait fait! non, mais!). Certes, c'est ce qu'il avait déjà cuisiné à mon retour de la maison de repos. Hier, c'est parce que nous avions une amie.
Jeudi il avait fait un filet mignon de veau sauce au miel accompagné de légumes de printemps. Sans lire la recette, il peut faire un steak haché cuit comme j'aime avec un mélange de légumes (il ne se contente pas d'ouvrir une boite!). Le riz n'a plus de secret pour lui et il prévoit même ce qu'il pourra faire si il y a des restes!

- Bien que ce soit lui qui cuisine, je ne fais toujours pas la vaisselle!

- Il est très fier de m'annoncer qu'il n'a pas de retard dans le linge! Et, cerise sur le gâteau, non seulement il a tout lavé, repassé et plié, mais il a en plus rangé tous les placards, tiroirs etc...

- Morice-la-sociopathe se laisse caresser par le Héros et va jusqu'à lui réclamer un sachet de bouchées en sauce.

- Le soir, elle peut s'installer sur moi comme sur le Héros, sans frémir ni hésiter!

Si tu as bien lu ce billet tu constateras que je n'ai plus aucune prérogative, que je ne suis plus indispensable, que je peux faire la tortue sur le dos sans m'inquiéter de rien....

Tu veux bien me plaindre un peu, dis?....


jeudi 2 juin 2011

Visiter une gypserie...

Me voila de retour dans mon chez nous....
Ouf!
Le Héros est venu me chercher hier midi et c'est un plaisir d'être chez soi.

Cependant, comme j'avais renvoyé l'ordi dès dimanche, tu es, lectrice de mon coeur, très en manque de nouvelles.
Je vais donc tenter de rattraper le temps perdu.

D'abord, la narration du week-end de rêve dans la capitale des Gaules.

C'est à 16 heures vendredi dernier que cette nouvelle lune de miel a débuté.
Le Héros nous avait dégoté un hôtel pas très loin du centre d'homardisation (en cas de souci).
Trois étoiles. Du linge de toilette immaculé et moelleux; des petits produits parfumés à souhait; un lit immense et douillet...
Et un restaurant..... Miam!
Le premier soir, c'est là que nous avons dégusté quelques spécialités locales: quenelle de brochet sauce nantua, ballotine de râble de lapin, soupe de fraises accompagnée d'une boule de glace à la lavande......

Le lendemain, en route vers le centre historique, la place Beaujardin, les rues piétonnes.
Et un magasin magique dans lequel les bijoux sont vendus au poids!
Le Héros m'a offert une parure en argent et améthyste: bague qui ressemble à une bague ancienne, bracelet fin comme un bijou elfique, boucle d'oreilles lourdes et précieuses....
Quelques fringues pour loger élégamment ma carapace.
Et le soir, un bouchon où les plats et l'ambiance hyper décontractés nous ont séduits sans restriction.
Dimanche, comme la veille, super buffet pour le petit dèj' à l'hôtel, que nous avons définitivement quitté à 12 heures.
A suivi un après-midi de déambulation avec, presqu'au dernier moment, la découverte d'une jolie place calme où nous avons pu nous asseoir dans l'herbe.
Bien sûr, chaque fois que nous avons ainsi marché le nez au vent pendant des heures, je m'étais allégée de ma carapace!

Les deux jours et demi qui ont précédé ma sortie ont été marqués par une grande fatigue et un ras-le-bol généralisé.
Je voulais rentrer chez moi!
C'est fait.

Passons à ma carapace.
Lourde.
Très lourde.
Je me fais l'effet d'une barrique avec pattes et seins....
En effet, la chose, qui m'enferme bien serrée, place ma poitrine un peu comme le faisait les corsets des robes du XVIIème siècle....
Et comme je suis.... maternelle, le spectacle est à l'étage, sans aucun doute!
Du coup, quand je sors, je dois faire attention à ce que je porte sous peine d'être taxée d'indécence à chaque pas.

Cependant, tu me connais, je ne pouvais pas la laisser dans son état naturel: blanc... (ma carapace, pas ma poitrine!)
Aussi, dans la partie arrière ai-je dessiné et peint une paire d'ailes bleues qui a pour mission d'alléger mon fardeau.
Ce n'est pas d'une efficacité redoutable, mais c'est bon pour le moral!

Sur la partie avant, deux rosiers grimpants poussent sur les côtés, encadrant quelques delphiniums d'un beau bleu presque turquoise et des tournesols éclatants.

Le Héros a eu une étincelle dans l'oeil quand, dans la voiture je lui ai dit que, dès notre arrivée à la maison, je lui montrerai mon jardin extraordinaire...
Je crois que nous ne parlions pas vraiment de la même chose!

J'essaierai de faire des photos et tu pourras alors visiter ma gypserie* perso.
Non, ne prépare pas de monnaie: la visite sera gratuite!

* le technicien spécialiste du plâtre se nomme "gypsothérapeute". Le plâtre est composé essentiellement de gypse.